Adrien Daniele : « Une grande excitation et détermination »

Il est le nouvel homme fort du Racing. Après une belle saison à l’Entente WMG, récompensé par le titre de meilleur entraîneur de Ligue 1 Dames, Adrien Daniele rejoint l’écurie la plus forte du championnat. Une arrivée qui comble l’entraîneur, impatient de débuter avec son nouveau groupe.

Pouvez-vous revenir avec nous sur les négociations qui ont abouti à votre signature en tant que nouvel entraîneur du Racing ?

Cela s’est fait récemment, et assez rapide. C’était une opportunité auquel je ne m’attendais pas forcément, et qui était la bienvenue. La signature a alors eu lieu il y a quelques jours.

Y a t-il des objectifs précis mis sur papier ? Est-ce qu’il y a une demande de changement, de rupture, ou parle t-on plus de continuité ?

On est dans une forme de continuité clairement. Si vous regardez le bilan d’Alexandre Luthardt, il y a deux saisons, il est à 2,85 points par match, et c’est saison c’est 2,91 ! 70 points sur 72… Faire mieux, c’est compliqué, hormis en remportant absolument tous les matchs de la saison. Techniquement, il n’est pas possible d’être dans autre chose que la continuité. Je ne peux pas déclarer que je vais améliorer les résultats.

Avez-vous hésité à venir ? On vous savait attaché à l’Entente WMG…

Il faut savoir que j’avais pris la décision de quitter l’Entente WMG avant d’être contacté par le Racing, pour des raisons bien différentes. J’étais effectivement attaché au groupe, mais la vie d’un club va très vite, encore plus quand c’est l’Entente. Tout ne dépend pas des entraîneurs. Mon adjoint est d’ailleurs lui aussi parti. Mais ce départ n’est pas du tout lié à mon arrivée au Racing, puisque de base, je pensais revenir dans le football masculin.

Le Racing souffre d’une côte de désamour au sein du championnat de Ligue 1 Dames. Est-ce dans vos responsabilités d’essayer de changer cette image, ou votre travail ne concerne t-il que le terrain ?

Je suis concentré sur le terrain. Je suis coach, pas responsable de la communication ou de l’image du club. Bien sûr, il y a une attitude à offrir sur le terrain, mais ce n’est pas du tout quelque chose qui m’inquiète. Pour ce qui est de la côte de désamour… il y a sûrement un effet PSG, c’est le club de la capitale, mais en effet, c’est quelque chose qui est bien réel.Cela n’est pas une bataille que je vais mener en tout cas. Je suis venu ici pour entraîner une équipe de foot.

Vous rejoignez un groupe qui aux résultats assez hallucinants ces deux dernières saisons. Que pouvez-vous faire pour apporter encore une amélioration ?

L’amélioration en termes de résultats, cela va être compliqué. Et en termes de style de jeu, je n’ai pas particulièrement envie de parler d’améliorations. Au foot, il y a plusieurs manières de jouer, et une n’est pas nécessairement supérieure à l’autre. Il y a une part de subjectivité évidente. Je viens avec mon projet de jeu, qui n’est ni moins beau, ni plus beau que celui qu’avait mis en place Alexandre Luthardt. J’espère que mes choix et l’orientation du groupe plairont au club et aux supporters.

N’est-ce pas tout de même un transfert piégeux ? Si vous gagnez, tout le monde trouvera ça normal, et la moindre défaite risque de faire parler. Comment abordez-vous ce changement de stature ?

Avec une grande excitation et détermination. Si vous êtes un entraîneur ambitieux, vous avez faim de ce genre d’opportunités. J’aborde cette étape à laquelle je n’avais pas pensé avec un appétit énorme. On aspire tous à coacher les meilleurs joueurs et joueuses. On a envie de tester un maximum de nos idées.. Quand on a un football très offensif, avec beaucoup de pressing, contre-pressing et qu’on te propose la meilleure équipe du pays… il y a forcément de l’excitation. C’est comme si vous donniez les meilleurs ingrédients possibles à un cuisinier pour faire un tiramisu, il serait très heureux non (rires) ? Maintenant, il va falloir que la mayonnaise prenne : tout ne peut pas se régler en deux jours. Il va falloir apprendre à connaitre les qualités et défauts de chaque joueuse, quel groupe sera là à la reprise… Il faudra de la patience, ce qui n’est pas toujours l’apanage des grands clubs. A moi de trouver les solutions, de faire adhérer au discours, adhérer au style de jeu, et après, le terrain parlera de lui-même.

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