Comment parler de la guerre à ses enfants ?

Le conflit ukrainien et son exposition médiatique ont fait ressortir cette question existentielle et que chaque parent se pose : comment parler de la guerre à ses enfants ? La docteure Deborah Gilboa tente d’apporter des réponses.

C’est une question pertinente, délicate, qui revient avec le conflit ukrainien et sa médiatisation. Comment parler de la guerre à ses enfants ? Face à une situation grave et complexe, il n’est pas évident de trouver le bon et la bonne distance pour éveiller sa progéniture à ce type d’enjeux sans pour autant faire grimper leur niveau d’angoisse.

The Independant a interrogé la docteure en parentalité Déborah Gilboa, pour tenter de trouver quelques réponses à cet épineux questionnement. Pour elle, il vaut mieux éviter d’évoquer tout bonnement et simplement la guerre avec des enfants de moins de huit ans. Passé cet âge, il est recommandé de commencer à en parler, ne serait-ce parce que l’information va circuler dans la cour de récréation et qu’il vaut mieux donner quelques bases saines à son enfant pour qu’il puisse faire une différence entre le faux et le vrai.

Multiplier les messages simples et directs

Ensuite, dans la manière d’aborder le sujet, Deborah Gilboa conseille de multiplier les messages simples et directs. On peut ensuite approfondir en fonction de la maturité et des capacités intellectuelles de son enfant.

Ce qui est important, c’est surtout de faire un point régulier afin d’empêcher sa progéniture de se faire trop de fausses idées à cause de mauvaises informations. Pour l’experte, parler de la guerre à ses enfants permet de protéger leur santé mentale, qu’ils soient informés et qu’ils expriment leurs sentiments, et cela permet dans le même temps au parent de devenir la personne référente lorsque des questions sérieuses et difficiles commencent à tarauder les jeunes enfants.

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