Le golf de Preisch en pleine évolution

Neuf mois après avoir rencontré Ken Strachan, l’ambitieux directeur du golf de Preisch, nous sommes retournés au golf des Trois Frontières pour en savoir un peu plus sur les projets en cours dans un lieu qui pourrait bien intégrer la Fédération luxembourgeoise d’ici quelques années. Rencontre avec François Remy, président du club, et David Winandy, président de l’association sportive.

Il y a plusieurs mois, nous avions rencontré Kenneth Strachan, qui nous avait parlé de nombreux projets au sein du golf de Preisch. Qu’en est-il aujourd’hui?

François Remy : nous sommes dans la continuité de ce qu’avait dit Ken Strachan. Il s’agit d’un golf en pleine évolution, qui s’est restructuré et se réorganise depuis un peu plus de deux ans, avec deux axes de différenciation. D’une part, c’est un golf de membres et d’autre part, il a une connotation sportive. Je suis très content que David Winandy soit présent chez nous en tant que président de l’association sportive. On veut que ce soit un golf avec un véritable projet sportif, et il se trouve que Preisch commence à avoir des résultats très intéressants avec des équipes qui performent, une académie de golf qui fonctionne de mieux en mieux et un vrai programme pour que Preisch soit reconnu dans le monde des golfs français comme un golf de membres, très agréable à jouer, et qui a sa place au niveau de la compétition. On veut aussi être reconnus au niveau du Luxembourg, étant donné que nous en sommes très proches, d’autant plus que 83 % de nos membres sont des résidents luxembourgeois. On est presque un golf luxembourgeois installé en France.

Avez-vous des relations avec les autres golfs luxembourgeois?

FR : on se connaît, on a des relations et on est en train de voir de quelle manière on pourrait se rapprocher de la Fédération luxembourgeoise de golf et faire en sorte que Preisch soit un peu plus proche du Luxembourg.

David Winandy : c’est en cours. On est en discussion avec la FLG.


C’est une démarche assez compliquée?

FR : c’est un changement important. Il y a des conditions pour pouvoir le faire et il s’avère que l’on pourrait concourir et prétendre à cette intégration. Mais il y a tout un processus à respecter. Le changement de statuts, c’est déjà une étape. Ensuite, il faut voir de quelle manière on peut organiser l’intégration de Preisch dans la sphère luxembourgeoise. Pour nous, c’est un vrai atout. Ça nous permettrait de resserrer les liens et de travailler en étroite collaboration avec la Fédération luxembourgeoise au même titre que l’on travaille avec la Fédération française. Preisch est pratiquement intégré dans les deux pays puisqu’on a neuf trous au Luxembourg. La configuration des lieux est assez exceptionnelle, on est donc à cheval entre les deux pays. C’est une démarche naturelle et qui a du sens pour tout le monde.

Quels avantages pourriez-vous tirer de cette intégration aux côtés d’autres golfs luxembourgeois?

DW : cela permettrait certains membres luxembourgeois d’avoir une licence luxembourgeoise et une licence française.

FR : pour le golf, ce qui peut être intéressant, c’est de faire partie du programme de compétitions de la Fédération luxembourgeoise. Cela offre un terrain et des possibilités en plus, et on pourrait potentiellement accueillir le championnat national, le championnat interclubs. Pour nous, c’est intéressant parce que la majorité de nos membres habitent au Luxembourg. 

Quels sont les différents projets qui verront le jour en 2022?

FR : cette année, un Grand Prix sera organisé du 27 au 29 mai et sera ouvert à tous les joueurs qui ont un handicap inférieur à 7,4. C’est un événement important pour les clubs parce que cela permet d’attirer de bons joueurs et d’accueillir une compétition de très bon niveau sur le parcours. D’autres compétitions sont organisées, mais on a surtout toutes les équipes qui sont engagées sur de grandes compétitions au niveau français avec notre équipe homme, qui part à Aix-Marseille pour jouer la deuxième division et essayer de monter en première. Il y a peu de clubs français en première division, cela permettrait donc de positionner Preisch à un très bon niveau.

DW : pour le moment, un seul club du Grand Est a réussi à intégrer la première division, celui de La Grange aux Ormes. On aimerait bien réussir à entrer en première division et pourquoi pas essayer un jour, peut-être dans quatre ou cinq ans, d’être champions de France.

FR : ce serait prestigieux pour le Grand Est et pour Preisch. Cela permettrait de positionner Preisch au niveau des golfs français qui commencent à avoir un palmarès. Ce qui est très intéressant, c’est que l’équipe Messieurs du Club vient de remporter la Ligue du Grand Est.

DW : on est souvent allés en finale sans réussir à la gagner. Cette année, on est champions de la ligue, c’est une grande première. Au mois de juin, on part avec l’équipe mid-amateurs à Strasbourg pour essayer de monter en première division et faire mieux que l’année dernière. Au niveau de l’association sportive, on a pas mal de projets et on essaie également de soutenir nos jeunes. Quand on participe à des Grands Prix et qu’ils font de bons résultats, on rembourse certains frais. On essaie aussi de les accompagner à des compétitions et l’association sportive tente de les soutenir en prenant certains frais à sa charge.

Et pour les membres?

DW : on va également organiser des compétitions pour les membres. Sans eux, il n’y aurait pas d’association sportive ; il y aura donc la Coupe du muguet, la Coupe du président… 

FR : il y a également le challenge Vinissimo qui regroupe trois compétitions organisées dans la saison qui se tiennent le 7 mai, le 12 juin et le 24 septembre. Les participants sont qualifiés pour le super lot, et les mieux classés seront récompensés. On essaie d’avoir un programme de compétitions assez important, parce que c’est quelque chose que les membres demandent beaucoup, et parce que si on veut être un club plus sportif, il faut qu’ils puissent pratiquer des compétitions. Même si ça reste au niveau amateur, cela permet à tout le monde de progresser, de se confronter à une compétition en situation réelle, et c’est comme ça qu’on s’améliore au golf. 

Il y a quelques mois, Ken Strachan nous avait confié qu’il ne voulait surtout pas surcharger le nombre de membres au sein de son golf. Qu’en est-il aujourd’hui

FR : on a une chance par rapport aux autres golfs de la région, c’est qu’à Preisch, il y a 27 trous, avec trois parcours de neuf trous. Cela donne beaucoup de latitude et permet d’accueillir plus de monde. Le golf de Preisch peut encore recevoir d’autres membres, on n’est pas encore limités là-dessus. Cependant, on ne veut pas arriver à un niveau de membres qui saturerait complètement le golf et qui ferait qu’ils n’auraient plus la possibilité de jouer.

D’autres projets ont-ils été mis en place?

FR : dans tous les projets développés à Preisch, on en a un important qui est de faire monter le terrain en qualité. Une équipe de greenkeeping s’est mise en place avec un nouveau greenkeeper il y a un an, et cela commence à porter ses fruits. On a beaucoup investi dans le club puisqu’on a renouvelé une bonne partie du parc matériel. Aujourd’hui, on est à la fois une équipe complète et un parc complet, ce qui permet d’avoir un parcours qui monte en qualité et je crois que celui-ci progresse de plus en plus. Pour le Grand Prix, il sera véritablement au niveau pour accueillir les meilleurs joueurs de la région. 

En dehors de la pratique du golf en elle-même, que proposez-vous à vos membres?

FR : on a redéveloppé la restauration, qui fait partie intégrante de la vie d’un club. On veut être un club de membres, et pour que celui-ci marche, il faut qu’il y ait une restauration qui fonctionne. Aujourd’hui, il progresse, monte en qualité, et il est particulièrement apprécié par les membres. On organise des événements comme « l’Apérosé » qui va se répéter tous les vendredis en été et permettra aux membres de se rencontrer dans un environnement convivial, et donnera aussi la possibilité aux personnes extérieures au club de découvrir le restaurant, les événements, d’échanger avec les membres et pour certains leur donner envie de tenter l’initiation au golf.

On développe également les séminaires, avec des gens qui viennent pour faire du teambuilding, par exemple. On accueille de plus en plus d’entreprises pour des séminaires liés à la restauration ou à l’activité golfique. C’est la concrétisation de tous les projets qui vous ont été présentés par Ken et qui sont en cours. Tout ne se réalise pas en quelques semaines, mais tout ce qu’on avait programmé se met en place petit à petit. 

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