Pourquoi le FBI a perquisitionné la demeure de Donald Trump

Dans la nuit précédente, la résidence de Donald Trump en Floride a été perquisitionnée par le FBI, équipé d’un mandat de recherche. Pourquoi ? Explications.

« Notre nation vit des jours sombres ».  Voilà comment a commencé le communiqué de Donald Trump, ancien président américain. Avant de continuer et expliquer que dans la nuit précédente, sa « Belle demeure, Mar-A-Lago, à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI », précisant qu’ils avaient même « forcé son coffre-fort ». Une opération confirmée par le FBI quelques heures plus tard, expliquant avoir un mandat d’arrêt pour perquisitionner la maison secondaire de l’homme politique républicain.

Pourquoi ce raid ? Selon le New York Times, Donald Trump aurait, durant sa présidence, détruit de nombreux documents officiels, sûrement incriminants, censés entrer dans les archives gouvernementales. Aussi, le milliardaire aurait quitté la Maison Blanche en emportant avec lui de nombreux documents confidentiels, placé dans sa demeure en Floride. Des fichiers que le FBI aurait, par ce mandat de recherche, perquisitionné dans le cadre d’une large enquête. Cette intervention se déroule alors que se déroule en ce moment une commission parlementaire cherchant à comprendre précisément le rôle du milliardaire lors de l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021. Pour rappel, des milliers de soutiens du président sortant avait protesté à Washington, avant de prendre d’assaut le bâtiment. 

Déboires judiciaires en série pour l’ancien président et ses hommes forts

Alors que la commission a montré de manière alarmante le rôle de Trump, se refusant à intervenir pour dire aux manifestants de quitter les lieux, le ministère de la Justice, jusqu’à présent, n’avait pas confirmé l’idée d’engager des poursuites contre l’ancien président. Cependant, fin juillet, le ministre de la Justice Merrick Garland n’avait toutefois pas écarté cette possibilité. « Nous avons l’intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour les événements autour du 6 janvier, dans une quelconque tentative d’interférer avec le transfert légal du pouvoir d’une administration à l’autre ».

Les temps sont durs pour l’ancien président mais aussi de nombreux de ses hommes forts. Ainsi, Alex Jones, promoteur de théories complotistes depuis maintenant des années vient d’être condamné à verser 45,2 millions de dollars aux parents des victimes de la tuerie de Sandy Hook. Dans une situation quasi lunaire, il a été découvert que son propre avocat avait, par erreur, transmis l’intégralité des datas de son téléphone à la prosécution, qui a ensuite bien vite transmis ces informations précieuses à la commission parlementaire du 6 janvier. Une situation critique auquel n’échappe pas non plus Steve Bannon, longtemps considéré comme le bras droit de Donald Trump. Le polémiste de 68 ans est poursuivi pour entrave aux prérogatives d’enquête du Congrès. Des déboires judiciaires qui semblent entraver les désirs de l’ancien président, qui ne cache plus son envie de briguer un nouveau mandat en 2024.

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