Le cinéaste français est mort ce mardi 13 septembre à l’âge 91 ans. Il laisse derrière lui plusieurs oeuvres majeures du 7e Art et une carrière jalonnée de succès comme d’échecs.
Jean-Luc Godard était un homme à part dans le paysage cinématographique français comme international. Cinéaste « total », il était l’auteur complet de ses films: réalisation, scénarisation, dialogues, montage, il voulait maîtriser chaque détails de ses créations. C’est d’abord en tant que critique de cinéma, comme plusieurs de ses contemporains des années 50 comme Claude Chabrol ou Francois Truffaut, qu’il démarre sa carrière.
Après le court métrage il s’attaque ensuite au format supérieur. Et dès son premier film, il décroche le succès. Emblématique de la « Nouvelle vague », A bout de souffle sort en 1960 et fait depuis parti des chefs-d’oeuvre du cinéma français. Dans les sixties il multipliera les films comme Le Petit Soldat, Une femme est une femme, Vivre sa vie, ou encore Les Carabiniers et Le Mépris en 1963 avec Brigitte Bardot.
Télévision puis retour au cinéma
Dans les années 70, il délaisse quelques temps le cinéma pour la télévision. Mais il revient rapidement à son amour de jeunesse, et sort en 1980 le film Sauve qui peut, qui le ramène au premier plan. Il expérimente ensuite différents projets, notamment un film sur l’histoire du cinéma, mais aussi un projet extrêmement ambitieux d’exposition qui ne verra finalement jamais le jour.
Récompensé de l’Ours d’Or en 1965 à Berlin, du Lion d’Or de la Mostra de Venise, mais aussi du prix du jury du Festival de Cannes en 2014, de deux César d’honneur mais aussi d’un Oscar d’honneur 2010, il avait reçu en 2018 un dernier hommage du monde du cinéma avec la Palme d’Or spéciale pour l’ensemble de son oeuvre. Avec Jean-Luc Godard disparait un pan entier du cinéma.
