Il y a huit ans, Philip Seymour Hoffman nous quittait…

Le 2 février 2014, Philip Seymour Hoffman, considéré comme l’un des acteurs les plus talentueux et polyvalents de sa génération, meurt d’une overdose accidentelle de drogue à 46 ans à New York. Au cours de sa carrière, l’artiste prolifique est apparu dans plus de 50 films, dont « Capote », « Doubt », et « The Master ». La star avait acquis la réputation de jouer des personnages difficiles, torturés ou décalés. Hoffman était également un acteur et metteur en scène accompli.

Philip Seymour Hoffman a remporté un Oscar dans la catégorie meilleur acteur pour son interprétation de l’auteur Truman Capote dans « Capote » (2005), et a reçu des nominations aux Oscars du meilleur acteur de soutien pour son rôle d’agent de la CIA dans « Charlie Wilson’s War » (2007) et pour sa performance en tant que prêtre dans « Doubt » (2008). Les autres crédits du film incluent « Mission: Impossible III » (2006), « Moneyball » (2011) et les séries « The Hunger Games ». Hoffman a remporté une troisième nomination aux Oscars pour son rôle de chef de file culte dans « The Master » (2012).

Hoffman était également un acteur et metteur en scène acclamé, qui a aidé à cofonder une compagnie de théâtre, LAByrinth. Il a remporté des nominations aux Tony Awards pour ses performances dans « True West » (2000), « Long Day’s Journey into Night » (2003) et  » Death of a Salesman » (2012), dans lequel il interprète Willy Loman.

Le 2 février 2014, Hoffman, qui avait lutté contre la toxicomanie au début de la vingtaine mais était sobre pendant de nombreuses années avant de rechuter en 2012, a été retrouvé mort dans son appartement de Manhattan. Le médecin légiste a par la suite statué que le père de trois enfants était décédé d’une intoxication aiguë à la drogue mixte.

Les plus grandes performances de Philip Seymour Hoffman :

6. Almost Famous (Cameron Crowe, 2000)

Hoffman joue le célèbre critique musical Lester Bangs dans le film qui était basé sur les premières expériences du réalisateur Cameron Crowe. Il y incarne un jeune journaliste musical pour Rolling Stone.

Dans une interview avec The Independent, Crowe a évoqué la performance de Hoffman en disant : « Aussi brillant que vous le pensiez, il l’était encore plus » et a décrit la mort du défunt acteur comme une « perte énorme ».

Crowe a révélé : « Phil Hoffman était malade de la grippe lorsqu’il a tourné ses scènes. Quel cadeau d’avoir joué Lester. Lester serait probablement d’accord. Ils avaient une vision du monde similaire… et tous deux brillaient si fort… deux comètes traversant le ciel. »

5. 07h58 ce samedi-là (Sydney Lumet, 2007)

Le drame acclamé, dernier film du grandiose Sydney Lumet, mettait en vedette Philip Seymour Hoffman dans le rôle d’un manager à court d’argent qui demande à son frère (Ethan Hawke) de l’aider à cambrioler la bijouterie de leurs parents – un plan qui tombe vite à l’eau. La performance d’Hoffman, pleine de rage, frustration, douleur et folie offre un contraste saisissant avec son partenaire sur scène Ethan Hawke, qui joue lui un personnage bien plus faible et incapable d’agir seul.

4. Boogie Nights (Paul Thomas Anderson, 1997)

Scotty J. dans Boogie Nights est un personnage très excentrique qui porte des cheveux hirsutes et des vêtements trop serrés. Scotty est plein d’énergie nerveuse et il tombe éperdument amoureux du protagoniste de Mark Walberg, Dirk Diggler.

Alors que l’identité sexuelle de Scotty reste ambiguë, ses sentiments non partagés pour Dirk ajoutent une couche de tragédie. Hoffman joue sur les insécurités de Scotty, faisant ressortir son personnage dans chaque scène le mettant en scène.

3. Magnolia (Paul Thomas Anderson, 1999)

Autre film de PTA, Magnolia est souvent considéré comme un des plus grands films du 20e siècle. Un chef d’oeuvre de Paul Thomas Anderson, au casting impressionnant. Alors que Tom Cruise était le nom le plus clinquant, le vrai GOAT est Philip Seymour Hoffman. Il incarne Phil Parma, l’infirmier qui s’occupe d’Earl Partridge de Jason Robards.

Ses scènes sont presque toujours entrecoupées de celles de Cruise; les deux fils de Partridge, l’un légitime et abandonné, l’autre adoptif et apprécié. C’est dans cette juxtaposition que la capacité de Hoffman brille; ses scènes contrastent à la répugnance maniaque gourou misogyne de Tom Cruise, Frank T.J. Mackey.

2. Capote (Bennett Miller, 2005)

Pour ses efforts pour donner vie à l’auteur Truman Capote, Hoffman a remporté son premier et unique Oscar. Le biopic acclamé de Bennett Miller tourne autour de la création du roman policier révolutionnaire de Capote, In Cold Blood.

La tension narrative dans le film est centrée sur le désir de Capote de produire une œuvre nuancée sur un meurtre multiple odieux sans sacrifier sa stature sociale. Hoffman renforce la vulnérabilité de son personnage tout en montrant le genre d’intégrité impliquée dans l’écriture d’œuvres littéraires honnêtes.

1. The Master (Paul Thomas Anderson, 2012)

Aux côtés de Joaquin Phoenix et Amy Adams, Hoffman joue le chef de culte religieux flagrant mais charmant Lancaster Dodd, basé sur le fondateur de la Scientologie L. Ron Hubbard, dans le film de 2012 de Paul Thomas Anderson « The Master ». Hoffman est interprété parfaitement le rôle en raison de sa capacité à jouer des personnages aux motifs peu clairs, mêlant énergie charismatique, mystère et ténèbres.

La performance puissante de Hoffman a conduit à une autre nomination de l’Académie du meilleur acteur, ainsi que de nombreux critiques l’appelant la meilleure performance de Hoffman de sa carrière. Sa capacité à capturer le surréaliste, le dramatique, le comique et la connivence en un seul personnage est admirable, et sa relation avec le personnage de Phoenix, Freddie Quell, est fascinante.

Une masterclass qui se retrouve évidemment dans la fameuse scène de l’interrogation. Cette dernière est souvent considérée comme ni plus ni moins, la plus grande scène de cinéma de tous les temps.

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