Les voitures mythiques du cinéma (1/10) : Martin, Aston Martin

Dans l’histoire du cinéma, peu de voitures ont bénéficié d’un véritable culte autour d’elles. Pourtant, entre les deux, c’est une histoire d’amour qui dure depuis longtemps. De Ford à Aston Martin en passant par Cadillac, passage en revue des voitures les plus mythiques du septième art.

Parmi les voitures mythiques du cinéma, comment ne pas penser directement à l’Aston Martin DB5. Le constructeur britannique, qui colle à la peau du plus célèbre agent secret du septième art, a profité, entre autres, de la saga James Bond pour devenir une référence dans le monde de l’automobile, la DB5 étant incontestablement son icône absolue.

On y réfléchit encore, mais on ne trouve pas : quelle voiture est mieux associée à son personnage que la mythique Aston Martin DB5 avec James Bond 007 ? Cette DB5, produite entre 1963 et 1965, a été méticuleusement travaillée et retravaillée pour en faire la voiture parfaite pour l’agent secret. Apparue pour la toute première fois dans Goldfinger, dans lequel James Bond était incarné pour la troisième fois par Sean Connery (dans les deux premiers films, l’acteur avait conduit une Sunbeam Alpine puis une Bentley 31/2 litre – Drophead Coupé Park Ward de 1935), la DB5 avait fait une entrée pour le moins remarquée dans le septième art.

Sean Connery et son Aston Martin DB5, dans Goldfinger

Alors, pourquoi une Aston Martin DB5 ? Tout simplement parce que dans le livre de Ian Fleming, créateur de James Bond, c’est une DB MkIII que conduit l’espion. Sauf qu’en 1963, la DB MkIII n’est plus vraiment au goût du jour. La société de production va alors jeter son dévolu sur la DB5, plus dans l’ère du temps, plus moderne. Pour le tournage, il y a besoin de deux exemplaires, mais Aston Martin refuse de céder aussi facilement ses voitures et… les prête au studio. Techniquement, aucune modification n’est apportée. Par contre, les gadgets sont ajoutés les uns après les autres : une mitrailleuse, des moyeux de roues téléscopiques, des butoirs hydrauliques à l’avant et à l’arrière, des plaques d’immatriculation tournantes, des fumigènes, un siège éjectable… Résultat, le film est un véritable carton : 3,5 millions de dollars de budget pour près de 125 millions de recettes au box-office. L’Aston Martin est une star au même titre que les acteurs et la marque va en profiter. La DB5 est exposée à la foire de New York, fait des tournées mondiales et devient un jouet qui sera vendu absolument partout. 

Devenue une véritable star au même titre que James Bond, la DB5 devient un jouet vendu partout dans le monde

En plus de Goldfinger, Sean Connery a pu y être au volant une nouvelle fois pour l’opus suivant, Thunderball, en 1965. George Lazenby, qui a incarné l’agent une seule fois lors de Au service secret de Sa Majesté, n’a pas eu la chance de conduire la DB5 mais a pu se consoler avec une DBS. Roger Moore, qui a pris sa succession dans le costume de James Bond, n’a lui jamais eu l’occasion de monter dans cette Aston Martin DB5 alors qu’il a incarné l’agent secret lors de sept films, entre 1973 et 1985. Un trou de douze ans sans apparition de la marque, qui refera son apparition avec la V8 Vantage dans Tuer n’est pas jouer, avec Thimoty Dalton dans le rôle de l’espion. La DB5, elle, fera son grand retour pour GoldenEye, avec Pierce Brosnan, qui en reprendra le volant quatre ans plus tard dans Demain ne meurt jamais. Mais l’acteur qui aura le plus de fois l’occasion de la rouler sera… Daniel Craig. Tout d’abord dans le très réussi Casino Royale, dans lequel il gagnera la DB5 à l’un de ses ennemis lors d’une partie de poker remportée endiablée. Dans Skyfall, il l’emmène sur ses terres natales écossaises dans une ambiance glaçante qui nous rappelle plus que jamais à quel point Aston Martin et James Bond vont de pair. Elle fera une courte apparition, démontée de toute pièce, dans Spectre, avant de revenir en grâce dans Mourir peut attendre, le dernier de l’ère Craig.

La dernière apparition en date de la DB5, dans Mourir peut attendre

Bref, que ce soit la DBS, la Vantage, la DB10, la Superleggera ou encore la toute récente Valhalla, toutes utilisées par l’espion anglais, aucun modèle d’Aston Martin ne collera autant à la peau de James Bond que la DB5. Et peu importe le prochain acteur qui incarnera l’agent, la DB5, elle, ne meurt jamais.

Découvrez les autres épisodes de notre série « Les voitures mythiques du cinéma » :

Épisode 2 : La DeLorean, back to the 80’s

Épisode 3 : La Mustang monte sur ses grands chevaux

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