Top 20 : les plus grands duels de l’histoire du cinéma

Deux personnages, qui se vouent une haine et guerre sans merci. Deux monstres opposés, que cela soit par les armes, la pensée, ou les idéaux. Pour ce premier top 20, voici, selon la rédaction, les meilleurs duels de l’histoire du cinéma. Pour rentrer dans cette catégorie, il faut retrouver deux personnages qui font tout pour battre ou éliminer l’autre durant la (quasi) totalité du film. Précision : dans un souci d’éligibilité, il est nécessaire que les deux personnages soient au courant de leur duel, ce qui explique que des films comme Amadeus ou Old Boy ne rentrent pas dans cette catégorie.

20. Matrix (1999) – Les Frères Wachowski

On ne peut que qualifier cet affrontement d’autre chose que culte. S’il faut assurément mettre de côté les épisodes deux et trois, ainsi que l’immense horreur sortie l’an passé, Matrix demeure un incontournable, et une révolution dans l’histoire du cinéma. Si tout a été dit sur les qualités visuelles, les effets spéciaux et les chorégraphies ainsi que la cinématographie léchée, il ne faut pas oublier qu’au centre de tout cela demeure un duel monstrueux entre Neo, incarné par Keanu Reeves, et le fameux Mr. Smith, joué par le talentueux Hugo Weaving. Duel de langues, d’armes ou de coups : tout y est pour un affrontement digne des plus grands.

19. Les Sentiers de la Perdition (2002) – Sam Mendes

Parce que c’est le dernier film de Paul Newman. Parce que la réalisation de Sam Mendes (auteur entre autres de 1917, American Beauty, Skyfall ou encore Les Noces Rebelles), et la cinématographie de Roger Deakings sont absolument spectaculaires. Parce que Tom Hanks et Newman sont formidables, dans ce duel qu’aucun des deux ne voulait. Parce que « I’m glad it’s you ». Parce que c’est un très beau film sous-côté dans le genre de la mafia. Et, oui, on se répète : parce que Paul Newman.

18. Scaramouche (1952) – George Sydney

Un film qui symbolise à lui tout seul l’ère spectaculaire de l’Hollywood des années 50. Des décors phénoménaux, une femme fatale, une autre toute belle mais un peu cruche, des hommes d’honneurs et un méchant très méchant. Et évidemment, ce combat final, qui demeure encore aujourd’hui le plus long duel de l’histoire au cinéma, avec sept minutes de combat interrompu entre Andre Moreau (Stewart Granger) et le Marquis de Mayne (Mel Ferrer). Inoubliable par sa grandeur, splendide film de cape et d’épée, Scaramouche demeure encore aujourd’hui comme un classique indéboulonnable du cinéma américain.

17. Le Silence des Agneaux (1991) – Jonathan Demme

Il n’aura suffi que d’un regard et deux mots pour voir Anthony Hopkins créer un des personnages les plus tétanisants de l’histoire du cinéma : « Hello Clarice ». Ainsi nait Hannibal Lecter, monstre cannibale mais aussi génie psychologique, qui s’infiltre dans la tête de la jeune Clarice Sterling, en charge de traquer un nouveau tueur en série. Une performance tellement dingue de l’acteur gallois qu’il détient le record de l’Oscar de meilleur acteur pour le plus faible de temps passé devant l’écran (17 minutes). Aussi, bien des années plus tard, Jodie Foster racontera avoir été terrorisé par le géant du cinéma, oscarisé l’an dernier pour son rôle dans le film « The Father ».

15. Gladiator (2000) – Ridley Scott

Quarante ans après son âge d’or, Ridley Scott réussit un exploit : celui de réhabiliter le péplum. Dans ce film, à l’histoire somme toute classique dans ce genre, tout fonctionne, et on ne sait pas trop pourquoi. La musique de Hans Zimmer, la gueule de Russell Crowe, l’attitude inquiétante de Joaquin Phoenix, les chorégraphies de combat, et le duel final, épique en tout point.

14. Frost/Nixon : L’heure de vérité (2008) – Ron Howard

Peu connu en Europe, ce film de Ron Howard est une formidable réussite. Se déroulant peu de temps après Watergate, Frost vs Nixon raconte le premier entretien télévisé entre Richard Nixon (Frank Langella), ancien président en disgrâce qui cherche à retrouver sa popularité, et David Frost, présentateur télé de divertissement qui veut s’orienter vers un domaine plus sérieux. Inexpérimenté, Frost se rend bien compte qu’en face de lui se trouve un terrible ogre prêt à le manger.

13. Collatéral (2004) – Michael Mann

On pourra regretter vingt dernières minutes bien moins réussies. Mais les premiers 80% du film sont absolument parfaits. Tourné à 80% en Numérique HD, le grain du long-métrage permet de s’immerger parfaitement dans Los Angeles, de nuit. Le scénario : un chauffeur de taxi (Jamie Foxx) conduit bien malgré lui et toute une nuit durant un tueur à gages (Tom Cruise) froid et en mission. Des dialogues savoureux, un Tom Cruise au sommet de son art, et une tension qui monte crescendo. On regrettera juste un final beaucoup trop hollywoodien.

12. Whiplash (2014) – Damien Chazelle

Not quite my tempo. Quiconque ayant vu ce film ne pourra oublier ses propos signés J.K Simmons. Auréolé d’un oscar pour sa performance en tant que professeur aux méthodes extrêmes, l’acteur est pour beaucoup dans la réussite de ce petit bijou. Avec un excellent Miles Teller en étudiant passionné et acharné, la quête de la grandeur devient vite une torture mentale et physique, jusqu’à un final absolument ébouriffant. 

11. Arrête moi si tu peux (2002) – Steven Spielberg

L’avantage d’une histoire vraie, c’est qu’on ne peut pas se dire « Ca va trop loin ». Car, aussi fou que cela puisse paraître, tout ce qui est dépeint dans ce film est réellement arrivé. Leonardo Di Caprio joue Frank Abagnale Jr, un des plus grands escrocs du vingtième siècle, devenu tour à tout médecin, pilote d’avion ou encore flic, le tout avec des millions volés en poche. Poursuivi par Carl Hanratty du FBI, le jeune usurpateur va vite développer une relation étrange avec le policier, durant des années de cavales.

10. Rush (2013) Ron Howard

Un des très rares excellents films sur le sport. Avant Drive to Survive, Rush a offert une popularité nouvelle à la Formule 1, avec le duel légendaire entre Nikki Lauda (Ferrari), et James Hunt (McLaren). Porté par une excellente bande-son signée Hans Zimmer et deux excellents acteurs (Daniel Bruhl et Chris Hemsworth), le long-métrage offre une immersion totale dans une des saisons les plus folles de l’histoire de ce sport.

9. Sympathy for Mr. Vengeance (2002) – Park Chan-Wook

Pas le genre de film à regarder quand on n’est pas une grande forme. Car, on ne va pas se mentir, toute l’histoire racontée dans ce long-métrage sorti de la trilogie sur la vengeance de Park Chan-Wook est absolument déprimant. Une histoire de vengeance et de douleur entre deux hommes brisés par la vie, qui s’achèvera de la manière la plus glauque qui soit. Bon, on sait qu’on l’a particulièrement mal vendu ici, mais en vrai c’est très bien.

8. Vol au dessus d’un nid de coucou (1975) – Milos Forman

Un des plus grands films de Milos Forman, pourtant expert en la matière et auteur d’un grand nombre de chefs d’oeuvres. Adaptation du roman homonyme de Ken Kesey, Vol au dessus d’un nid de coucou relate l’histoire de R.P. Mc Murphy, interprété par Jack Nicholson. Interné dans un hôpital psychiatrique pour échapper à la prison, le héros se retrouve bien vite enfermé dans un piège et dans une relation chaotique avec l’inoubliable Nurse Ratchead, jouée par Louise Fletcher, qui nous a quitté il y a maintenant une semaine. Une ode à la liberté, la poésie, la rébellion, et avec une fin extraordinaire, dont on pourrait débattre des heures de si elle est heureuse ou malheureuse.

7. Kramer vs Kramer (1979 ) – Robert Benton

Probablement le plus intimiste de tous les films présents sur cette liste, ce long-métrage n’en reste pas moins un témoignage d’un des duels les plus féroces depuis la nuit des temps : la lutte pour la garde de ses enfants. Dustin Hoffmann et Meryl Streep, fraîchement divorcés se livrent ainsi un combat sans merci pour avoir la garde de leur fils unique. Un film déchirant entre deux personnages simplement coupables d’aimer leur progéniture.

6. Le retour du Jedi (1983) – Richard Marquand

On aurait pu choisir L’Empire Contre-Attaque. Mais le duel final entre un Luke Skywalker à bout et Dark Vador tiraillé, porté par la musique légendaire de John Wiliams nous fait plancher pour Le Retour du Jedi. Que dire de plus pour ce dernier épisode d’une trilogie avec un des méchants les plus iconiques de l’histoire du cinéma, et son fils ? Le bien contre le mal, le côté lumineux contre le côté obscur, les wookies contre les Stormtroopers. Inégalé. Et ce ne sont pas les nouvelles purges de Disney qui nous feront changer d’avis.

6. Heat (1995) – Michael Mann

C’est tant pour le scénario et la réalisation de ce film policier que la rencontre entre deux monstres sacrés du cinéma que ce film se place aussi haut. Al Pacino face à Robert De Niro, que pouvait-on espérer de mieux ? Avec, en point d’orgue, cette scène dans un diner américain où les deux personnages, bientôt amenés à se confronter, réalisent qu’ils ont bien plus de point en commun qu’on aurait pu le penser.

5. Le Prestige (2006) – Christopher Nolan

Ce n’est pas le film le plus célèbre de la bibliothèque de Christopher Nolan, auteur de la trilogie Dark Knight, Inception, Interstellar, Memento ou encore Dunkerque. Mais cette oeuvre, se déroulant à l’orée du XXe siècle et qui voit s’affronter deux magiciens rivaux est un petit bijou. La narration, tantôt portée par Hugh Jackman, tantôt par Christian Bale perd totalement les lecteurs, qui ne savent qui croire dans ce constant tour de passe passe. Et ce twist final, bordel.

4. There Will Be Blood (2007) – Paul Thomas Anderson

Quand un des acteurs les plus dingues du 21e siècle rencontre le réalisateur le plus talentueux de ces trente dernières années, cela fait logiquement des étincelles. Réalisé par PTA, There Will Be Blood, constamment malaisant, met aussi en place un duel formidable entre les personnages joués par Daniel Day-Lewis et Paul Dano. Avec une dernière partie de bowling où il n’est pas impossible que le héros de l’histoire ait un peu triché. Envie de boire un milkshake, tiens.

3. The Dark Knight (2008- Christopher Nolan.

« This is what happens when an unstoppable force meets an unmovable object ». Une des nombreuses phrases que l’on peut citer du Dark Knight, deuxième épisode de la trilogie sur Batman de Christopher Nolan. Un joker absolument prodigieux, une ambiance plus dark que jamais, et un film si réussi qu’il changera la face du genre de super héros pour les décennies à venir. Immense.

2. Le limier (1972) – Joseph L. Mankiewicz

Malaisant. Perturbant. Fait de mensonges et retournements de situations. Et des marionnettes tellement flippantes qu’on n’ira plus jamais au carnaval. Le Limier est tout simplement un des plus grands films de Mankiewicz, ce qui n’est pas peu dire au vu de la filmographie du bonhomme. Un duel d’une rare finesse entre deux personnages fondamentalement peu appréciables, ce qui rend encore plus savoureux de les voir se pousser à la ruine.

  1. J’ai rencontré le Diable (2010) Kim Jee-Woon

Comme l’indique le titre, ce film n’est rien d’autre qu’une longue descente vers l’enfer. Profondément violent, viscéralement perturbant, J’ai rencontré le Diable est un absolu chef d’oeuvre sur le thème de la vengeance destructrice. Un policier retrouve le tueur en série coupable du meurtre de sa femme. Plutôt que de l’éliminer, il décide de le munir d’un traqueur GPS. Le suivant dans tous ses faits et gestes, il le torture à chaque fois qu’il essaye de commettre un nouveau crime. Un jeu dangereux qui pourrait vite se retourner… Inoubliable.

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