La grimpeuse participait il y a trois jours à une compétition d’escalade à Seoul… sans son voile. Elle a été accueillie à l’aéroport de Téhéran par les hourras et les acclamations de nombreux compatriotes.
Elnaz Rekabi, 33 ans, un visage de plus de la contestation qui gagne la société iranienne depuis plusieurs semaines maintenant face au régime des mollahs. Il y a trois jours, l’athlète a participé à l’épreuve d’escalade des Jeux asiatiques organisés à Seoul, sans porter son voile, comme l’exige la République islamique d’Iran. Rapidement, elle est devenue un nouveau symbole de la vague de protestations qui touchent tout le pays.
Un message forcé sur les réseaux sociaux
Elle rentrait aujourd’hui dans son pays et l’inquiétude régnait quant au sort que lui réserveraient les autorités. Elle a finalement été accueillie à l’aéroport par sa famille et ses proches, sous les hourras et les acclamations de compatriotes venus nombreux attendre son retour. Hier, elle avait indiqué ne pas avoir effectué ce geste volontairement et que tout cela n’avait rien de politique en postant ce message sur les réseaux sociaux : « En raison du climat qui régnait pendant les finales de la compétition et du fait que j’ai été appelée à prendre le départ quand je ne m’y attendais pas, je me suis retrouvée emmêlée dans mon équipement technique (…). A cause de cela je n’a pas fait attention au foulard que j’aurais dû porter. » Néanmoins, selon de nombreux observateurs, la championne aurait été forcée et contrainte par le régime d’écrire ce message.
Elnaz Rekabi est la deuxième Iranienne connue pour avoir participé non voilée à une compétition sportive depuis l’avènement de la République islamique en 1979, après la boxeuse Sadaf Khadem en 2019, exilée en France depuis.
