Il y a 50 ans, le terrorisme frappait les JO de Munich

Ce lundi 5 septembre 2022 marque le 50e anniversaire du début de la prise d’otage des Jeux olympiques de Munich. Onze athlètes israéliens périrent le lendemain dans cet acte terroriste perpétré par la mouvance Septembre Noir.

Il y a 50 ans, jamais le mouvement olympique n’avait eu alors à faire face à de telles menaces. Et 36 ans après les JO de Berlin, l’Allemagne veut en 1972 faire oublier l’Olympiade de l’hitlérisme. Ce qui explique le dispositif de sécurité alors très léger mis en place à l’époque. Un dispositif dont vont profiter huit terroristes palestiniens pour s’introduire dans le village olympique à 4h30 ce 5 septembre. Ces membres de la mouvance Septembre Noir, vont investir sans difficultés deux appartements ou logent 21 sportifs et encadrants venus d’Israël.

Deux athlètes sont tués dans l’assaut des terroristes, et 9 membres au total sont pris en otage. Les autres ont la chance de parvenir à s’échapper. C’est la stupeur à Munich mais à 8h15, une compétition de dressage a lieu comme prévu. C’est alors que les négociations débutent, le groupe terroriste réclamant la libération de 236 militants détenus en Israël et deux membres de la Faction Armée Rouge, dont Andreas Baader, le leader de la bande éponyme.

Un massacre

La première ministre israélienne Golda Meir refuse catégoriquement de négocier, et une cellule de crise est mise en place par le gouvernement ouest-allemand. Les autorités allemandes acceptent finalement de transférer les otages et les terroristes vers deux hélicoptères à la base de Fürstenfeldbruck. Un Boeing y attend également les terroristes, avec plusieurs policiers à bord déguisés en membres d’équipage.

A leur arrivée les Palestiniens se rendent rapidement compte du piège dans lequel ils sont tombés, et les tireurs d’élite allemands ouvrent le feu sur les terroristes. La fusillade dura plus d’une heure sur le tarmac de l’aéroport, et se terminera par l’intervention des blindés. Les terroristes éliminent alors froidement les neufs otages, cinq Palestiniens meurent dans l’opération, et trois sont capturées. Un dénouement dramatique qui plongea le monde dans l’horreur, et incita l’Allemagne à se doter d’une véritable police d’intervention, le GSG-9.

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