Le congé paternité bon pour la santé mentale des pères

Une étude française de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) montre que le congé paternité réduit les risques de dépression post-partum.

On connaît bien la dépression post-partum (DPP) chez les mères, deux femmes sur dix en souffrant dans les semaines qui suivent leur accouchement. On y pense moins lorsqu’il s’agit des pères… Et pourtant, même si la maladie est moins répandue chez eux, elle existe et toucherait entre 8 et 10% des pères dans le monde.

Ce mercredi 4 janvier, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) publie en France les résultats d’une étude qui montre les bienfaits du congé paternité sur la santé mentale des pères. Les chercheurs se sont basés sur les chiffres de Cohorte Elfe, qui concerne plus de 13 000 mères et environ 11 000 pères français dont les enfants sont nés en 2011.

Les résultats de l’étude démontrent que les pères qui prennent leurs deux semaines de congé paternité sont beaucoup moins exposés au risque de la dépression post-partum que ceux qui y renoncent. Deux mois après la naissance de l’enfant, plus de 64 % des pères avaient déjà pris un congé paternité, 17 % ont déclaré avoir l’intention d’en prendre un, et près de 19 % n’en avaient pas pris et ne projetaient pas d’en prendre. 4,5 % des pères ayant pris un congé paternité et 4,8 % de ceux ayant l’intention de l’utiliser présentaient une dépression post-partum contre 5,7 % de ceux ne l’ayant pas utilisé.

La durée du congé paternité reste largement insuffisante à l’heure actuelle en France selon les spécialistes. Alors que le Luxembourg, précurseur en la matière, a compris depuis un moment les bienfaits d’une telle disposition puisque les pères peuvent prendre un congé parental de six mois à temps plein ou un mi-temps sur une année. Et ainsi profiter pleinement des premiers instants de vie de leur enfant et accompagner les mères dans cette période importante…

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