Percée de l’extrême-droite en Suède

La droite libérale conservatrice et l’extrême-droite se détachent légèrement après les élections législatives en Suède. Mais il faudra attendre mercredi pour avoir les résultats définitifs.

Les résultats des dernières élections législatives en Suède sont extrêmement serrés. Ce matin, l’alliance de circonstance de la droite libérale et de l’extrême-droite atteint 49,7% contre 48,8% pour le centre-gauche et les Verts, annoncés pourtant en tête pendant une bonne partie de la soirée de dimanche soir. Il faudra pourtant attendre mercredi pour avoir des résultats définitifs, tant les deux alliances se tiennent dans un mouchoir de poche.

Quoi qu’il en soit, le parti d’extrême-droite, les Démocrates de Suède (SD), est déjà le grand vainqueur de ces élections, avec à sa tête son leader de 43 ans, Jimmie Akesson : « Quand nous sommes entrés pour la première fois au Parlement il y a douze ans, nous avions 5,7 % des voix. Aujourd’hui, nous sommes à 20,7 %. Cela montre le chemin que nous avons parcouru : d’un petit parti dont tout le monde se moquait jusqu’à devenir la deuxième formation de Suède », a-t-il déclaré vers minuit, dans la nuit de dimanche à lundi.

Dans les rangs de la gauche, entre effroi et consternation

En face, l’effroi se mêle à la consternation. Pendant des années, la Suède est apparue comme un modèle de social-démocratie en Europe. Ce temps semble désormais appartenir au passé. « Beaucoup d’entre vous se demandent : “Qu’est-ce qu’il va m’arriver, qu’est-ce qu’il va arriver à mes enfants quand ils iront à l’école ?” Beaucoup d’entre nous ressentent de l’inquiétude et peut-être de la peur », a réagi la chef du Parti de gauche, Nooshi Dadgostar.

Rien n’est encore définitivement joué, mais la Suède semble entrer quoi qu’il arrive dans une nouvelle ère politique. Malgré tout, même si l’alliance de droite l’emporte, la constitution d’un gouvernement et d’une politique commune n’est pas gagnée, tant certains libéraux n’approuvent pas le rapprochement avec le parti d’extrême-droite, quand ce dernier méprise profondément les libéraux.

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