Les Italiens sont appelés aux urnes ce dimanche alors que la coalition de droite et d’extrême-droite est annoncée en tête des intentions de vote.
Depuis quelques semaines et le début de cette campagne pour les élections législatives en Italie, c’est le parti d’extrême-droite Fratelli d’Italia, incarné par Giorgia Meloni qui caracole en tête des sondages avec 24,4% d’intentions de vote. La coalition formée par le parti post-fasciste et ses alliés de la Lega et de Forza Italia est donc annoncée comme la principale du pays, et donc en bonne place pour obtenir la majorité à l’Assemblée.
En face le Parti Démocrate, annoncé autour des 20%, fait de la résistance mais parait bien esseulé dans un jeu politique italien où les alliances entre parti sont nécessaires afin de pouvoir gouverner. Les Italiens sont en tout cas aujourd’hui lassés de l’instabilité politique qui paralyse le pays à intervalle régulier. Pour preuve depuis la proclamation de la République italienne en juin 1946, le pays a connu 67 gouvernements, dirigés par 29 personnalités différentes.
La première femme à la tête de l’Italie?
Passé de 4% d’intentions de vote en 2018, à près de 25% aujourd’hui, le parti de Giorgia Meloni surfe sur les mêmes thèmes que ceux exploités précédemment par une autre figure de l’extrême-droite italienne, Matteo Salvini. A ceci près que celle qui pourrait devenir la première femme à diriger l’Italie a pris ses distances avec l’ex-premier ministre sur la question russe, en affirmant vouloir poursuivre le soutien à l’Ukraine.
La perspective de la victoire de Giorgia Meloni inquiète en tout cas fortement les partenaires politiques de l’Italie, et notamment au niveau de l’Union européenne. Ce retour en force de l’extrême-droite coïncide avec le centenaire de l’accession au pouvoir de Benito Mussolini en 1922, l’ancien dictateur qui suscite une forte nostalgie dans les rangs de Fratelli d’Italia, où son action et son héritage politique sont considérés comme positifs.
