F1: les Grand Prix d’Italie entrés dans l’histoire

En 2020, Pierre Gasly surprenait tout le monde en remportant sa première course en Formule 1 à l’issue du Grand Prix d’Italie disputé à l’autodrome de Monza, un des berceaux du sport automobile où l’histoire s’écrit à chaque virage et dans ses lignes droites interminables.

1961 – Von Trips et 14 spectateurs trouvent la mort

Le pilote allemand de la Scuderia Ferrari aborde la dernière manche de la saison avec quatre points d’avance sur son coéquipier américain Phil Hill. Tout semble se dérouler comme sur des roulettes pour von Trips qui signe la pole position, mais après avoir manqué son départ, l’Allemand s’accroche avec Jim Clark, et sa voiture quitte la piste au moment d’aborder la redoutable Parabolica. Le bilan est terrible puisque Wolfgang von Trips y laissera la vie, ainsi que 14 spectateurs. Phil Hill remportera la course et le titre mondial.

1965 – La première de Jackie Stewart

En 1965, un pilote écossais de 26 ans fait ses grands débuts en Formule 1. Jackie Stewart, futur légende de la discipline, s’impose après seulement huit Grand Prix disputés dans la catégorie-reine. A l’issue d’une course marquée par un duel haletant avec son glorieux coéquipier Graham Hill, Stewart décroche ses premiers lauriers. Il devra toutefois patienter 1967 pour son premier titre de champion du monde.

1970 – Le drame Jochen Rindt

Le pilote autrichien aborde en 1970 le Grand Prix d’Italie fort d’un avantage de 35 points sur l’Australien Jack Brabham, son plus proche poursuivant au championnat du monde des pilotes. Au volant de sa Lotus, Jochen Rindt est le grand favori du week-end italien. Mais à cette époque la mort rôde jamais très loin des pilotes de course, et Rindt va malheureusement aller à sa rencontre lors des essais après une sortie de piste, jamais expliquée, dans la Parabolica. Clay Regazzoni s’imposera au volant de sa Ferrari, et Jochen Rindt ne sera jamais rejoint au classement ce qui fait de lui l’unique champion du monde de F1 à titre posthume.

1978 – Nouveau week-end tragique

A l’instar de 1961 et de la mort de Wolfgang Von Trips, le championnat du monde de Formule 1 va connaître une nouvelle conclusion tragique à l’issue de sa manche italienne. A l’extinction des feux a lieu un carambolage général. Grièvement blessé aux jambes, le Suédois de chez Lotus Ronnie Peterson est transporté à l’hôpital de Milan. Si en apparence son état est stable, il décédera pourtant la nuit suivante. La victoire reviendra à Niki Lauda sur Brabham.

2000- Quand « Schumi » égale Senna

En s’imposant pour la troisième fois de sa carrière à Monza devant Mika Hakkinen et son frère Ralf, Michael Schumacher égale à cette occasion le nombre de victoires du triple champion du monde brésilien Ayrton Senna avec 41 succès. Hélas, le week-end sera également endeuillé par la mort d’un commissaire de piste, Paolo Ghislimberti, percuté par une roue de l’Arrows de Pedro de la Rosa.

2006 – Michael Schumacher annonce sa retraite

Le septuple champion du monde, qui a perdu son titre en 2005 au profit de Fernando Alonso (Renault) s’impose pour la cinquième fois à Monza et annonce en larmes dans la foulée de la course qu’il prendra sa retraite à l’issue de la saison 2006. Avec cinq succès à Monza, le Baron Rouge est le co-recordman de victoire à l’autodrome, aux côtés de Lewis Hamilton qui tentera de battre ce record ce week-end.

2019 – Charles Leclerc « il predestinato »

Si la Scuderia Ferrari n’est pas en mesure de se battre pour le titre lors de la saison 2019, Charles Leclerc donne du baume au coeur des tifosi en multipliant les pole positions lors de sa première saison en rouge. A Spa-Francorchamps une semaine plus tôt, il va réussir à s’imposer pour la première fois en Formule 1 après le décès tragique du pilote de F2 Anthoine Hubert. Et pour le plus grand bonheur de l’assistance, il va remettre le couvert une semaine plus tard en plaçant sa Ferrari sur la plus haute marche du podium. Les tifosi attendaient cela depuis 2010 et une victoire de Fernando Alonso.

 

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