Grégoire Munster: « Être vigilant dans la montagne, mais aussi sur le circuit »

Avant de disputer la dernière épreuve du championnat de Belgique des rallyes à Spa au début du mois de décembre, c’est sur la manche WRC de Monza en Italie que l’on retrouvera Grégoire Munster (WRC3) à partir de ce vendredi. Un rallye atypique que le pilote luxembourgeois disputera au volant de la nouvelle Hyundai I20N Rally2.

Grégoire, vous avez fait la découverte de cette I20N lors du Rallye Monts et Coteaux en France avec une victoire à la clé, les sensations sont bonnes au volant?

Oui c’est une voiture fort différente de la Hyundai ancienne génération, et qui nécessite donc un petit temps d’adaptation. C’est pour cela que l’on a été rouler sur le Rallye Monts et Coteaux en France. Il n’y avait pas beaucoup de concurrence mais ce n’était pas très important, le but était de prendre la voiture en main et de voir les différences qu’il y a avec l’ancienne voiture.

Justement quelles sont ces différences?

Il y a une map moteur déjà différente, c’est une nouvelle adaptation. Hyundai a changé de fournisseur pour les amortisseurs, il y a une répartition du poids complètement différente. Et la liste est encore longue… Il y a très peu de points communs entre les deux voitures, mais il faut dire que la précédente datait déjà de 2015 si je ne me trompe pas, donc il y a pas mal d’évolutions à tout les niveaux.

C’est au sein du team polonais 2BRally que vous allez rouler ce week-end, ce n’est pas trop difficile de conjuguer l’adaptation à une nouvelle voiture ainsi qu’à un autre environnement technique?

En fait pour le WRC2, tout ce qui est R5, ou Rally2 comme on appelle cela maintenant, Hyundai travaille avec des sous-traitants, et ils ont deux teams qui font les Rally2, dont fait partie cette équipe polonaise. C’es sûr que cela fait beaucoup de choses en une fois, mais les tests se sont bien passés, ils nous ont réservé un super accueil et ils sont très professionnels. Et puis avec la nouvelle voiture c’est certain qu’il faut un temps d’adaptation mais elle met assez vite en confiance.

L’événement de la semaine c’est bien sûr votre participation aux côtés de Louis Louka au Rally Monza, dernière manche du calendrier WRC, c’est toujours un plaisir de côtoyer la crème du rallye mondial?

Oui exactement, même si ce n’est pas le rallye le plus palpitant, c’est un peu une manche de remplacement. Avec des portions plus typées pour le « show » mais aussi des portions montagneuses qui sont très intéressantes. Au final c’est un événement assez sympa.

C’est un rallye en effet plutôt atypique avec des spéciales disputées sur le circuit automobile de Monza et ses voies d’accès, mais aussi sur des routes plus sinueuses aux alentours du lac de Côme et de Bergame.

Oui il y a des portions sur le circuit, peut-être moins palpitantes pour des pilotes de rallyes, parce qu’on a l’habitude de partir à l’improviste et de donner le maximum. Sur un circuit on tourne autour des ballots etc, avec pas mal de chicanes, mais il faut être fort techniquement sur ce genre de profil. Il va falloir tirer son épingle du jeu dans ce genre de spéciale.

Cette épreuve peut se révéler en tout cas très piégeuse en témoigne votre abandon l’année dernière lorsque vous avez terminé sur le toit..

Exactement oui, c’est parfois très étroit, je me suis fait piéger. Il faut être vigilant dans la montagne mais aussi sur le circuit.

Ensuite il vous restera une manche du BRC (4 et 5 décembre), avec l’objectif de décrocher le titre?

On a un peu de retard au championnat, on n’a pas connu un super début de championnat mais on s’est rattrapé en deuxième partie. Mathématiquement tout reste possible et évidemment on va tout donner à Spa.

En ce qui concerne l’année 2022 vous avez déjà une idée précise du programme?

Non pas encore, c’est plutôt vers décembre ou janvier que tout cela va se discuter, c’est pour cela que les résultats obtenus en fin de saison sont importants.

 

 

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