L’année 1971 en Classic Cars

1971 fut une année riche pour le monde des voitures. Embarquez avec nous dans un voyage dans le temps…

Janvier 1971 : Mythe en approche : BMW, après avoir échappé de justesse à la faillite dans les années 50, propose une nouvelle version de sa 2002 désormais entrée dans le Panthéon de l’automobile. Avec la version TII, le constructeur bavarois offre un look sportif plus acéré. D’une puissance de 130 chevau et d’un poids de 900kg seulement, elle offre des performances plutôt remarquables pour l’époque, le tout pour un peu plus de 2000 DM…

Février : Ligier sort sa JS2 : Après avoir abandonné la course automobile, Guy Ligier se lance dans la construction de voitures à la fin des années 60. Après la confidentielle JS1, arrive au Salon de Paris 1971la JS2. Ce coupé sportif sera produit à moins de 100 exemplaires jusque 1975, et recevra tour à tour sous son capot un V6 Ford de 170ch, puis un Maserati un peu plus puissant de 195ch pour un poids à vide de seulement 865 kg.

Mars : Le « Biscione » retrouve son prestige. Si l’origine de l’Alfa Romeo Montréal remonte à 1967, c’est en mars 1971 suite au salon automobile de Genève que les premières livraisons de ce coupé sport débutent. L’objectif, redynamiser une gamme alors vieillissante et retrouver l’esprit sportif de la marque. Dessinée par le maître carrossier Bertone, la Montreal reçoit un moteur V9 de 200ch sous le capot et ne sera produite qu’à 3925 exemplaires jusque 1977.

Avril : L’ère du renouveau chez BMW : C’est au printemps de la nouvelle décennie qui démarre que BMW commercialise une nouvelle version de sa E9. La version 3.0 CS vient remplacer la 2800 CS, et comme son nom l’indique, on trouve sous son capot un moteur 3.0 de 200ch, dans la traditionnelle architecture de la marque bavaroise, à savoir le six cylindres en ligne. Cette voiture va rencontrer le succès sur la route, mais aussi sur les circuits grâce à BMW Motorsport, dont elle sera le premier étendard.

Mai : Al Unser remporte à nouveau les 500 miles : Après 197à, Al Unser, le frère de Bobby (vainqueur lui en 1968) fait coup double en s’adjugeant pour la deuxième fois consécutive la victoire à l’occasion des 500 miles d’Indianapolis avec sa Colt-Ford. l’américain s’impose devant ses compatriotes Peter Revson et A.J. Foyt. Ce dernier, tout comme Al Unser remportera au total 4 fois le trophée Borg-Warner au cours de sa longue carrière.

Juin : Sortie de l’Alfa Rome Giulia GT 2000 Veloce : C’est en juin 1971 qu’apparait chez Alfa Romeo la Giulia GT 2000 Veloce, remplaçante de la GT 1750. Comme ce fut le cas lors du passage de la version 1600 à la version 1750, la nouvelle version 2000 bénéficie toujours du moteur Alfa Romeo à deux arbres à cames en tête, porté cette fois à 1962 cm3 et développant 132ch. Il bénéficie de nombreuses modifications esthétiques pour rester au goût de la clientèle : nouvelle calandre chromée à huit barrettes horizontales dessinant le classique triangle au centre, feux arrière de dimensions plus importantes intégrant un feu de recul, dragon de Visconti vert sur les montants arrière et un traitement complètement revu de l’habitacle plus cossu et revu au goût des années 1970.

Juillet : Une nouvelle étoile : 1971, c’est l’année que choisit Mercedes pour proposer une nouvelle version de sa sportive de prestige, la classe SL. Fini le toit Pagode, mais la nouvelle génération conserve son hard-top, si caractéristique. Une voiture qui connaitra un grand succès, notamment aux Etats-Unis, où on a pu la voir à l’écran notamment avec derrière son volant Bobby Ewing dans Dallas ou Eddie Murphy dans le Flic de Berverly Hills.

Août : Jackie Stewart sacré champion du monde : Alors qu’il reste trois manches à disputer du championnat du monde de Formule 1 à disputer, Jackie Stewart décroche en Autriche sa deuxième couronne après celle obtenue en 1969. Malgré un abandon en raison d’un problème de transmission sur sa Tyrrell-Ford, l’Ecossais profite des malheurs de son rival Jacky Icks, victime lui d’une casse moteur de sa Ferrati. C’est le suisse Jo Siffert (BRM) qui s’mpose sur l’Osterreichring.

Septembre : Premières livraisons de l’Alpine A310 : C’est en septembre 1971 que les nouveaux propriétaires de l’Alpine A310 1600 VE commencent à recevoir leur nouveau joujou. Une victoire qui tombe à pic pour le petit constructeur français afin de remplacer la mythique mais vieillissante A110. La A310 sera en outre la dernière Alpine conçue sous l’oeil du fondateur de la marque Jean Rédélé. Malheureusement, elle ne pourra enrayer le déclin de la firme de Dieppe, qui, comme de nombreuses entreprises, sera durement frappée par le choc pétrolier de 1973.

Octobre : La dernière Abarth : En octobre 1971 se tient le très attendu Salon automobile de Turin. Pour l’occasion, Abart choisit d’y présenter un nouveau modèle, développé sur la base de l’Autobianchi A112. Cette petite citadine sportive sera le dernier véhicule sur lequel travaillera le fondateur de la marque Carlo Abarth. Elle fera carrière jusque 1985 et proposera au total pas moins de sept différentes versions afin de concurrencer sa rivale l’Austin Mini Cooper.

Novembre : Renault sort une nouvelle Gordini : Au début des années 70, Renault veut surfer sur la vague des coupés, carrosserie alors très en vogue. Et le constructeur français en propose deux nouveaux d’un coup aux automobilistes avec la R15 et surtout la R17 TS/Gordini. Une voiture populaire aux tarifs accessibles, qui connaîtra un bon succès commercial et qui préfigurera le succès de la Fuego dix ans plus tard. R15 et R17 seront produits jusque 1979.

Décembre : La Bora inaugure une première chez Maserati : Avec son moteur situé en position centrale arrière, la Bora inaugure une première chez Maserati. À cette période, le constructeur italien est passé sous le contrôle de Citroen, mais cette sportive de luxe ne trouvera pas le succès escompté malgré un moteur V8 de 310 ou 330 ch et une silhouette plutôt réussie esthétiquement, entre élégance et agressivité. 564 exemplaires au total seront produits jusque 1978.

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