La bataille des sexes

« Les championnes n’arrêtent jamais de jouer avant d’avoir réussi » disait une certaine Billie Jean King. Non, ce n’est pas celle à qui Michael Jackson a dédié une chanson, mais bien l’une des plus grandes tenniswoman de l’histoire. 129 titres remportés dont douze du Grand Chelem, une place dans le Hall of Fame du tennis mondial, mais aussi et surtout une vie à se battre pour la liberté des femmes dans le sport. Sa célébrité, déjà bien ancrée dans les années 1970, a explosé encore un peu plus lorsqu’elle a remporté la fameuse Bataille des sexes, nom donné au match opposant Billie Jean King à Bobby Riggs, numéro un mondial dans les années 1940. Ce dernier, âgé de cinquante-cinq ans et résolument machiste, avait déclaré qu’«aucune joueuse en activité ne pourrait venir à bout d’un retraité». Finalement, King l’emportait dans un match qui allait encore aujourd’hui représenter un grand rôle dans l’histoire du tennis et plus globalement du sport féminin.

Résumer une championne à ses titres n’est pourtant pas une fin en soi. C’est l’apanage des légendes du sport, c’est une vérité, mais ce serait se restreindre à une infime pourcentage de sportives qui pratiquent leur discipline chaque jour avec panache, envie et dévouement. Finalement, chacun se fait sa propre définition d’un champion ou d’une championne. Pour certains, ce sont des trophées, des victoires et des moments de gloire. Pour d’autres, c’est bien plus que cela. Car on ne peut nier le fait que — même si les choses évoluent désormais dans le bon sens — les femmes ont de tout temps dû batailler pour se faire accepter au sein d’un domaine plutôt réservé aux hommes et dans lequel la virilité, dont la définition parfois figée masque une certaine réalité, est reine.

Au Grand-Duché, les femmes ont elles aussi prouvé à de nombreuses reprises leur capacité à devenir des championnes. D’Elsy Jacobs, première championne du monde de cyclisme, à Gwyneth Ten Raa, qualifiée pour les derniers Jeux olympiques d’hiver à seulement seize ans, en passant par Ni Xia Lian, toujours au top à soixante ans. Les exemples sont là, et même si le Luxembourg n’aura jamais une histoire aussi fournie que ses voisins français ou allemands, il ne fait aucun doute qu’il y a bien des lignes à écrire et des sujets à aborder sur ce que les femmes du sport luxembourgeois ont de mieux à nous offrir. À travers ce dossier, vous découvrirez ainsi des portraits, des histoires, des entretiens et des focus sur des Luxembourgeoises qui ont fait, qui font et qui feront le sport de demain.

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