Pékin, première ville à cumuler JO d’été et d’hiver

Quatorze ans après avoir accueilli les Jeux olympiques, la capitale chinoise va devenir la première ville de l’histoire a recevoir les Jeux d’été puis d’hiver. Ce sera la deuxième fois consécutive que les JO d’hiver se dérouleront sur le continent asiatique après Pyeongchang en Corée du Sud en 2018.

Décidément les Jeux olympiques et l’Asie ne se quittent plus. Après Pyeongchang 2018, Tokyo 2020, voila désormais Pékin 2022 qui se profile à l’horizon. La capitale chinoise retrouvera donc les Jeux seulement quatorze ans après ceux de 2008, et a été élue au terme d’un processus qui a vu de nombreuses candidatures jeter l’éponge au fur et a mesure. Des six villes requérantes au départ, trois se sont rapidement retirées (Stockholm, Cracovie, Lviv), pour laisser la place à Pékin, Almaty et Oslo. Les Norvégiens renoncent à leur tour et laissent donc en « finale » Almaty et Pékin. Et c’est le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur en Malaisie qu’au bout d’un seul tour de vote, Pékin obtient finalement l’organisation des JO grâce à 44 voix contre 40 pour la ville kazakh. 

L’évocation de la ville de Pékin ne sonne pas trop montagnard me direz-vous. En effet, si les sites de compétitions réservés aux sports de glace seront bel et bien présents au coeur de la capitale, les épreuves de luge, de bobsleigh et bien sûr de ski alpin se tiendront sur la montagne Xiaohaituo située à 90 kilomètres au nord-ouest de Pékin. Les autres sports de neige seront eux pratiqués près de Zhangjjakou à 220km de là. 

Les pires JO de l’histoire en matière d’écologie?

Décider d’organiser des Jeux d’hiver dans une région semi-aride qui connait peu la neige signifie employer les grands moyens pour faire venir de la neige artificielle. Les pistes de ski de Yanqing, à 90 kilomètres au nord-ouest de Pékin, seront alimentées par des canons à neige. Pour cela, des millions de litres d’eau seront nécessaires et d’énormes tranchées ont été construites pour enterrer des kilomètres de tuyaux pour apporter de l’eau depuis d’énormes réservoirs pour fabriquer la neige de culture.

Car la neige naturelle, si l’on s’en réfère aux précipitations enregistrées dans la région entre janvier et mars 2021, devrait se faire plus que discrète. En effet il n’est tombé que deux centimètres de neige entre janvier et mars 2021 là où auront lieu les épreuves de ski alpin. Les autorités chinoises tiennent à rassurer en exposant la très grande modernité des canons à neige employés. Pas sûr que cela suffise à rassurer les écologistes…

Encore une bulle sanitaire

Le dernier aspect dont les organisateurs doivent tenir compte, c’est évidemment la pandémie de Covid-19 qui sévit dans le monde depuis bientôt deux ans. C’est de Chine qu’elle était partie et les autorités ne veulent surtout pas que les JO soient un foyer d’infections. Aussi, il se dit que les restrictions pourraient être plus importantes à Pékin qu’à Tokyo, l’été dernier.

Comme au Japon, les spectateurs étrangers ne seront pas autorisés à venir assister aux compétitions mais à Pékin, la séparation entre athlètes et médias devrait, par exemple, être poussée à l’extrême avec présence de plexiglas dans les zones d’interviews. Même chose pour les relations juges/athlètes et pour le personnel de l’organisation. Les mesures définitives devraient être annoncées dans les prochains jours, ou prochaines semaines. 

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