Comment rendre la Promotion d’Honneur plus attractive ?

Selon nos confrères de fupa.net, 75 personnes étaient passées par les guichets de Weiler-la-Tour pour la réception de Medernach. C’est peu pour un deuxième échelon luxembourgeois. A contrario, Canach contre Grevenmacher s’est joué devant 325 personnes. On a cherché à comprendre le dynamisme du public luxembourgeois et on a cherché des pistes pour en augmenter le nombre.

Le retour à la normale

Après la levée des restrictions liées à la pandémie, on a vu en général le nombre de spectateurs augmenter dans les stades. Deux ans plus tard pourtant, cette dynamique s’est déjà essoufflée. On est de retour à la normale avec malheureusement bon nombre de matchs qui se déroulent devant moins de 100 entrées payantes. Selon le directeur sportif du FC Jeunesse Canach, Emile Weber, les derbys ont toujours la cote. C’est ainsi que pour la réception de Grevenmacher, Canach a vu débarquer 325 personnes dans ses tribunes. Canach compte d’habitude sur une fan base de 60 à 80 personnes et une trentaine d’entre eux suivent également le club en déplacement. Sur les dernières années, les dirigeants de la Jeunesse ont observé une diminution des affluences en Promotion d’Honneur, et ce constat valait aussi pour leurs propres spectateurs. « Nous sommes un petit village qui a connu la BGL Ligue, le fait que ça fasse cinq ans qu’on n’ait pas joué en BGL Ligue a fait diminuer notre fan base d’année en année », nous expliquait Emile Weber, mais il nous confiait également chercher en interne des solutions pour augmenter l’attractivité des matchs à domicile.

Du côté du FC Jeunesse Schieren, qui vient d’accéder en Promotion d’Honneur cette saison, l’on fustige surtout l’introduction de la RTL Live Arena et la diffusion de celle-ci sur la PostTV. André Schmit, le président du club, se montrait en tout cas inquiet : « Qui de Schieren risque en hiver de se déplacer par des routes enneigées, par exemple à Rumelange (ou vice versa) alors qu’il pourrait à partir de son fauteuil voir le match pouvant de surcroit revoir les buts et situations litigeuses ? » Cela pourrait poser un problème au niveau de la recherche des sponsors, puisque d’une part, le nombre de spectateurs diminue et d’autre part, il est difficile de prouver la valeur publicitaire de la diffusion des matchs. Dans un tel contexte « les erreurs stratégiques commises au niveau de nos clubs seraient sans doute irréversibles » regrettait-il. Sur ce point, le son de cloche était néanmoins différent à Canach où l’on considère l’arrivée de cette plateforme comme signe d’une couverture médiatique accrue de la division.

Comment inverser la tendance ?

L’une des propositions de changement se situe dans la planification des matchs. Par défaut tous les matchs des équipes fanion ont lieu le dimanche à 16 heures (sauf cas de force majeure, comme un match de l’équipe nationale par exemple). Cela force les amoureux du ballon rond à choisir le match auquel ils veulent assister. Emile Weber aimerait que l’on décale automatiquement les matchs des clubs évoluant dans la même région. « Pour mon exemple si Canach, Wormeldange, Mensdorf et Grevenmacher ont un match à domicile au même moment, cela va peser sur la billetterie des quatre clubs. » De même, il nous avouait ne pas comprendre pour quelle raison des matchs de Cadets pouvaient être programmés au même moment que les matchs des équipes fanions. Dans les temps actuels, il est fort possible que le prix des places et des consommations soit un frein. Alors du côté de Canach, on se demande s’il ne serait pas judicieux de lancer un projet pilote en testant l’entrée libre au stade. Ce projet plairait à n’en pas douter à Yannick Schreiner, l’un des personnages principaux des Ultras de Grevenmacher (UMM). Pour lui, le prix des entrées et des consommations est répulsif, mais il se félicite du dialogue positif entre son groupe de supporters et la direction du CSG qui a accepté de revoir le prix des abonnements à la baisse.

Andy Foyen

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