Esmeralda Skrijelj : « On n’a rien à perdre »

L’ailière de 27 ans de la sélection nationale est déterminée et impatiente avant d’affronter l’Italie, ce jeudi à la Coque, pour le cinquième match de groupe de qualification pour l’Euro. Euphoriques après leur succès historique contre la Suisse en novembre dernier, les Luxembourgeoises veulent avant tout s’éclater sur le terrain et confirmer leurs progrès.

Vous affrontez l’Italie jeudi soir à la Coque, pour le cinquième match de votre groupe de qualification pour l’Euro. Les Italiennes sont leaders, avec un sans-faute de quatre victoires en quatre matchs. Quel est l’objectif de cette rencontre pour vous ?

C’est de faire une bonne prestation, de mettre de l’engagement sur le terrain, d’être présentes et organisées. Et de prendre du plaisir face à cette belle équipe, tout en contrôlant notre match au maximum.

Vous restez sur une impressionnante victoire en Suisse (43-81) en novembre dernier. Ce succès constitue-t-il un déclic ? Que présente-t-il à vos yeux ?

Cette victoire montre bien que l’on a des joueuses de qualité et qu’on travaille ensemble autour d’une équipe jeune. Quand il y a des blessées, comme pour ce match, on intègre de jeunes joueuses et on peut se projeter sur le long terme. Contre la Suisse, on a joué vite, on a développé du beau jeu. Il s’agissait d’une victoire historique pour le Luxembourg ! On peut être au niveau des autres nations.

Contre l’Italie, la partie sera sûrement difficile. Sur quoi le coach a-t-il prévu d’insister ?

On a fait un bon match contre elles à l’aller donc on va se baser sur le même type de jeu, rapide, en se projetant vite vers la raquette adverse. On va tenter de faire des choses simples et efficaces, de ne pas se compliquer la tâche. Pour la défense, on va essayer de les gêner sur les tirs à courte distance. Tout ça sans se mettre de pression inutile. On a joué libérées contre la Suisse et on a vu ce que ça fonctionnait. Dans notre façon d’évoluer, tout le monde a l’occasion de prendre ses responsabilités.

Vous êtes troisièmes de votre groupe à un point de la Slovaquie. Pensez-vous pouvoir encore décrocher une place de meilleure deuxième pour vous qualifier ou est-ce utopique ?

Ce serait un exploit immense ! On ne perd pas espoir, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Cela ne dépend pas que de nous mais également des performances des autres équipes. On va tout donner et s’il y a moyen de décrocher cette place, on va y aller à fond. On n’a rien à perdre en tant que petite nation et si d’autres nous sous-estiment, à nous d’en profiter !

Que pensez-vous du niveau du basket féminin luxembourgeois, de son évolution ?

On est sur la bonne voie. Nos deux clubs qui jouent l’Eurocup (T71 Dudelange et Gréngewald) permettent aux joueuses de progresser et de se confronter à un autre niveau. Les joueuses pro qui évoluent à l’étranger apportent leur expérience lorsqu’elles viennent en sélection. Toutes ensemble on essaye de développer un jeu plus costaud, plus rapide, en y mettant de l’intelligence. Cela prend du temps, mais on avance.

La match de jeudi se déroule à la Coque. Le soutien du public est-il important à vos yeux ? Avez-vous un message à faire passer aux supporters ?

Franchement oui ! On a été bien encouragées lors de nos derniers matchs à domicile. C’est important d’avoir notre peuple derrière nous. L’Italie peut encourager du monde à venir aussi, c’est une grosse équipe. On attend et on espère du monde à la Coque en tout cas.

Luxembourg-Italie, jeudi 9 février, à 19h à la Coque.

Dernières nouvelles