Comme si de rien n’était

L’absence de descendants et de barragistes n’a pas changé grand-chose à la physionomie du classement général, ni à la motivation des équipes concernées. Au contraire, certains joueurs semblent libérés. 

A voir les équipes de bas de classement se battre comme des chiffonniers, on se dit que pas grand-chose n’a changé depuis que la FLF a décidé le 9 mars d’arrêter les championnats de divisions inférieures et donc de sauver la peau de tout le monde en BGL Ligue. 

Certaines ont pourtant joué les vierges effarouchées en prônant un arrêt de la compétition, un play-off pour les huit premiers, voire d’autres fantasmes évoqués de-ci, de-là mais que jamais les autorités n’ont envisagés. Aujourd’hui, certaines équipes courent comme des lapins après une carotte qui n’existe plus.

«Pour nous, l’objectif n’a pas changé», explique Serge Wolf. L’entraîneur de l’US Mondorf affirme que son équipe ne veut ni terminer à l’une des deux dernières places, ni aux deux précédentes. «Cette décision a peut-être relâché certains garçons. Certains osent plus et même si les résultats nous font encore défaut, on est parvenu à accrocher le Fola puis Mondorf jusque dans les arrêts de jeu», poursuit l’entraîneur d’un club qui serait barragiste dans une vie normale. 

Le comportement inchangé, c’est la tendance recueillie à la sortie des matches même si Henid Ramdedovic estime que «certains ont sans doute lâché un peu plus que d’autres». Le capitaine rodangeois explique aussi que certains entraîneurs pratiquent la rotation pour ménager certains organismes ou donner la chance à des garçons en manque de temps de jeu et que donc «certains adversaires, parfois en course pour un billet européen, tombent sur une équipe forte un jour alors que celle de la semaine suivante l’est nettement moins». Sans que cela soit voulu.

Actuellement douzième, Rodange a lâché un peu de lest depuis quelques semaines. «On a vraiment envie de donner le maximum. Il y a tout de même des primes en jeu et puis un joueur doit respecter son contrat et se donner à 100 %». Expérimenté, Henid Ramdedovic reconnaît que la philosophie d’un coach n’est pas nécessairement celle d’un autre. «Et que certains joueurs sûrs d’être présents la saison prochaine recevront peut-être plus de visibilité.»

Tarek Nouidra abonde dans le même sens. Le milieu de terrain de l’US Hostert a du vécu et a conscience que certains joueurs veulent à tout prix se mettre en valeur d’ici la fin de saison. Ce n’est probablement pas ça qui pousse son club à se transcender depuis la reprise. «La décision de la FLF n’a rien à voir avec notre bonne santé, mais on a recruté un gardien de grande classe (Dupire) et Greg Adler qui fait la musique. C’est une autre histoire depuis des semaines.» Nouidra reconnaît que le RM Hamm Benfica «continue à jouer crânement sa chance» et «qu’Etzella est une équipe difficile à manoeuvrer». Le Swift ne dira pas le contraire alors que Differdange est allé se balader au Deich il y a quelques journées. 

Les Nordistes sont plombés par une infirmerie bien remplie et c’est davantage à travers ces impondérables qu’il faut juger le niveau de forme des protagonistes.

Depuis l’annonce de la FLF et bon an mal an une petite douzaine de journées disputées avec un équilibre dans les matches joués difficile à trouver au regard du total de chaque club au moment de l’arrêt, le classement n’a pas fondamentalement changé. Les quatre derniers sont toujours les mêmes. Mais il reste 33 points à distribuer.

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