Diogo Pimentel : « Le groupe est soudé »

Après une pige à l’étranger, Diogo Pimentel est de retour au sein d’un Fola new-look. Le club eschois, malgré les doutes des observateurs, réussit pour le moment un sans faute en ce début de saison. Le milieu revient avec nous sur les deux premiers matchs, la suite du championnat, et son état d’esprit personnel.

Beaucoup de gens s’inquiétaient grandement pour le Fola, et pourtant, vous voici avec un 6/6 et une place sur le podium. Est-ce que vous êtes vous mêmes surpris ?

Non. On sait tous que les choses au Fola ont beaucoup changé depuis l’année passée. On a un nouveau coach, mais celui-ci était déjà là, donc on reste dans une forme de continuité. Il y a eu certains ajustements sur la manière de jouer, et on a dû s’adapter. Il y a aussi des nouveaux joueurs, c’est tout un processus. Le coach nous a dit que cette année serait plus difficile que les années précédentes, qu’il allait falloir se donner à fond sur toutes les rencontres, et que tout les matchs seraient difficiles. Contre Strassen, on a fait un bon match, contrairement à ce qui s’est passé contre Saint-Marin.

Comment expliques-tu, précisément, cette différence dans le contenu entre le match face à Tre Fiori, et celui face à l’UNA ?

Tout simplement le temps de se préparer, de s’adapter. Les matchs contre Saint-Marin sont venus trop tôt. Pour la reprise, on a eu plus de temps pour être prêt, plus à l’aise dans notre système. Cela a assurément fait une grande différence et cela s’est vu contre Strassen. Maintenant, contre Pétange, cela n’a pas été notre meilleur match. La première mi-temps a été difficile, et c’était plus en faveur de l’Union. Mais c’est le football, et on a su rectifier le tir en deuxième mi-temps. En se retrouvant à 10 contre dix, il y avait plus d’espaces. On fait six sur six, dès le début du championnat, c’est très important.

Cela fait deux fois que vous l’emportez après avoir été mené au score… A t-on affaire à un groupe qui ne lâche rien ?

Oui, peut-être. Cette année, il faudra se donner à fond jusqu’à la dernière minute. On a su montrer le caractère du Fola de cette saison. Il faudra continuer avec ce même état d’esprit pour continuer d’engranger des points. Le groupe est soudé, se connait de mieux en mieux, et a envie de s’arracher.

Est-ce que la défiance des observateurs nourrit le groupe, vous donne une énergie supplémentaire ?

Cela fait maintenant trois ans que je suis au Fola. Chaque année, c’est la même chose : les observateurs nous voient loin de l’Europe. C’est toujours pareil. On est habitué à ça, et on continue de faire notre championnat, et on prend match après match, tout simplement. Maintenant, ça n’est que le début. Cette année, cela va être différent avec la pause pour la Coupe du Monde. On sait que ce genre de coupures peut être dur à gérer, donc on verra. L’essentiel, c’est de continuer comme en ce moment.

La prochaine journée est face à Ettelbruck qui a aussi réussi un sans faute : rentre t-on sur la pelouse avec un objectif de trois points ?

Absolument. Quand on rentre sur une pelouse, on veut gagner tout simplement, qui plus est à la maison. Que cela soit contre Etzella, Dudelange, Rosport ou Differdange, c’est la même chose : on veut les trois points.

À titre personnel, qu’est-ce que cela te fait de revenir en BGL Ligue ? Comment le vis-tu ?

Je dirais qu’aujourd’hui, cela va beaucoup mieux. Cela n’a pas forcément été simple au départ, mais je me sens à la maison. Je me sens très bien au Fola qui m’a toujours parfaitement accueilli. Je suis content, et j’avance. Où que je joue, je donne mon meilleur et j’essaye d’aider l’équipe du mieux possible.

Que retiens-tu de ton expérience à l’étranger ?

Je pense que cela m’a apporté beaucoup en termes de maturité. Cela n’a pas été une expérience facile, et les choses ne se sont pas passés comme je les avais imaginé. Mais c’est comme ça la vie. On essaie, et si ça ne fonctionne pas, on s’adapte. Je suis maintenant de retour au Fola, et j’ai gagné en expérience.

Comment vois-tu le futur de ton côté ?

Le mercato se termine le 31 août. Si je ne trouve aucune équipe à l’étranger d’ici là, je cherche un travail et je vais jouer au foot au Fola. Mon agent recherche toujours, mais on sait qu’il ne reste plus beaucoup de temps. J’ai aussi 25 ans, ce qui joue sûrement. Mais je suis bien ici, et si je dois rester, ce sera avec grand plaisir.

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