Donovan Bonet : « L’objectif pour moi est d’atteindre la BGL Ligue avec Junglinster »

À quelques heures du choc de la 24e journée de Promotion d’Honneur entre Junglinster, 4e avec 40 points, et Mamer, 3e avec 45 points, nous avons tendu notre micro à Donovan Bonet. Le milieu de terrain de la Jeunesse Junglinster réalise une très belle saison, à l’image de son équipe. Les objectifs de l’équipe, ses objectifs personnels et son avenir, il n’a éludé aucun sujet.

Monsieur Bonet, est-ce que vous vous attendiez en début de saison à lutter pour la montée ?

On commence de toute façon chaque saison dans l’optique de gagner tous les matchs. Mais d’être là où nous sommes maintenant… La priorité, c’était le maintien. Après, on a vu au fur et à mesure qu’on était bien placés et maintenant, à sept journées de la fin, on ne peut plus se cacher. On doit regarder vers le haut.

On peut donc en conclure que votre objectif actuel est de jouer les barrages d’accession à la BGL Ligue…

Oui, bien sûr. À sept journées de la fin avec 4 points d’avance sur le 5e, on ne peut plus se cacher. Il faut être ambitieux, regarder vers le haut et accrocher au minimum les barrages. Et pourquoi pas mieux ? Mathématiquement on peut encore monter sans passer par les barrages.

Jusque-là, quel a été collectivement votre meilleur match cette saison ?

C’était il n’y a pas très longtemps contre Rumelange, où on menait 3-0 au bout de 15 minutes de jeu. Après, même si on est réduits à 10, on parvient à bien tenir le match. C’est un très bon souvenir…

Votre coéquipier, Demir Mekic, avait d’ailleurs été énorme lors de ce match-là…

Oui, bien sûr. Demir, c’est le numéro 9 de l’équipe. Ce qu’on lui demande, c’est de marquer des buts. On ne va pas lui demander de venir défendre dans nos 16 mètres. On est là pour lui donner les ballons et lui est là pour les mettre au fond. Il avait fait exactement ce qu’il fallait.

D’un point de vue personnel, avec 11 buts et 8 assists, vous êtes certainement satisfait de votre saison jusque-là…

Oui, je fais une saison correcte. Le coach me fait confiance. Statistiquement, je trouve que ce n’est pas trop mal pour l’instant. Après, on va continuer. Il reste sept matchs pour améliorer tout ça… Ce qui compte, c’est de faire gagner l’équipe.

Après votre victoire 3-0 contre Mersch, le portier du Marisca, Dominik Thömmes, avait déclaré à votre sujet : « On n’a pas su contrôler Donovan Bonet. Ça a été la clé du match, parce que c’est lui qui distribue le jeu. » Qu’est-ce que cela représente pour vous de lire de tels propos de la part d’un adversaire ?

C’est gentil de sa part. Après, on est 11 sur le terrain, plus les remplaçants qui rentrent pour faire une différence. C’est toujours flatteur quand un adversaire parle comme cela de soi. Ce match-là, j’avais mis deux buts et délivré une passe décisive. C’était parfait pour la confiance.

Vous allez jouer la rencontre phare ce weekend contre Mamer. Quelle sera la clé du match ?

La clé du match… Si j’avais la solution, ce serait bien (rires). Ce sera certainement l’équipe la mieux en place et celle qui aura le plus envie qui gagnera. La pression sera sur eux et pas sur nous, ça c’est clair. Ils sont armés, ils ont le budget et ils ont tout mis en place pour monter. Ils ont d’ailleurs affiché leur objectif d’accéder à la BGL Ligue depuis le début de la saison. De notre côté, ce n’est que du bonus. Mais on est prêts.

Si maintenant on regarde plus loin que le match contre Mamer, vous allez rencontrer Medernach, Mertert-Wasserbillig et Weiler-la-Tour. Ce sont des matchs qui sur le papier sont abordables…

Sur le papier oui. Mais il faut faire très attention. On a joué Canach qui était antépénultième et on a perdu 2-1 chez eux. On a joué à l’US Esch le weekend dernier et on s’est fait rejoindre à 2-2. Les équipes de bas de classement jouent leur survie. Elles sont d’autant plus redoutables que les équipes qui jouent la montée. Le championnat est assez homogène. Tout le monde peut battre tout le monde. C’est ce qui fait que cette année est si serrée…

Et dans ce championnat si serré, à quelle place voyez-vous Junglinster terminer ?

Tout en haut, j’espère. Premier. Pourquoi pas ? On n’a pas notre sort entre nos mains, mais on rencontre Mamer ce weekend et on doit encore jouer contre Mondercange et contre Käerjeng. S’ils font un faux pas et que nous gagnons tous nos matchs… C’est toujours possible. Il faut être ambitieux. Il ne faut pas se cacher. On doit jouer chaque match comme si c’était une finale et on fera les comptes à la fin.

Pour résumer le tout, on peut dire que vous allez évoluer de manière décomplexée. L’objectif est déjà rempli, mais vous n’hésitez pas à regarder plus haut.

Oui. Mais décomplexé ne veut pas dire relâché. Je préfère être en haut que de finir dans le ventre mou. Le maintien est quasiment acquis – même si dans le football, ça peut aller vite – et maintenant on regarde vers le haut. Ce qui se passe derrière nous ne nous intéresse pas.

Si on se projette plus loin dans l’avenir, savez-vous déjà où vous évoluerez la saison prochaine ?

(Rires) Non, je ne sais pas. Je viens d’avoir 33 ans. Je fais une saison correcte statistiquement parlant. Je parviens à aider l’équipe. J’ai envie de BGL, comme je l’ai connue avec Canach. Mais je ne sais pas encore où je jouerai. L’objectif pour moi est d’atteindre la BGL Ligue avec Junglinster. Si ce n’est pas avec Junglinster, on verra. On fera les comptes. Pour l’instant je suis concentré sur Junglinster. Le reste, ce sera du bonus.

Andy Foyen

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