Henri Bossi : « Changer de coach n’est pas une solution »

Alors que Wiltz, Rodange et dernièrement Mondorf ont changé d'entraîneur, Henri Bossi, lui, est toujours sur le banc de Hostert malgré une série de huit matchs sans victoire et une place de barragiste que le club a du mal à quitter. Il défend la première partie de saison de son équipe et veut croire en une fin de championnat positive, malgré un calendrier difficile.

Vous en êtes à huit matchs sans victoires en BGL Ligue (dont six défaites), la dernière remonte au 6 février contre Hamm (1-0). Comment expliquez-vous cette spirale négative ?

On a fait de très bons matchs en fin d'année, on bat Hespérange (0-2), on fait un nul contre Strassen juste avant (1-1). A la reprise, on redémarre bien aussi en battant Hamm du coup, en faisant 0-0 à Wiltz. On fait également un bon match à Dudelange, on perd dans les dix dernières minutes (1-3). Et puis il y a ce match contre la jeunesse où on fait une super rencontre, on mène deux fois au score pour perdre 4-3 au final. C'est à partir de là que ça a été plus dur, celle-la nous a mis un vrai coup au moral… Contre Mondorf, on fait match nul, ça va, mais bon… On n'a inscrit que deux buts sur les cinq derniers matchs, c'est compliqué dans ces conditions.

La réaction des joueurs a-t-elle était suffisante après l'ouverture du score de l'Etzella lors de la dernière journée ? N'y a-t-il pas un manque de motivation ?

Non, si on regarde la deuxième mi-temps, on presse bien, on se procure deux ou trois occasions, mais on ne les met pas. Bon, pour la mentalité, il faut demander aux joueurs après…

Dans ce contexte, comment repartir de l'avant ? Quels leviers pouvez-vous actionner ?

Je le dis toujours, c'est uniquement le travail à l'entraînement. Rodange a changé de coach déjà deux fois, Wiltz a changé, Mondorf vient de changer… Ce n'est pas toujours la faute du coach, ce sont quand même les joueurs qui sont sur le terrain. Moi je n'ai pas changé mes entraînements ces dernières années… Je pense que c'est beaucoup de petites choses. On a subi pas mal de pépins physiques, des blessures, des maladies dues au Covid. Mais ce n'est pas fini, il nous reste des matchs, il faut gagner le plus vite possible pour retrouver le moral.

Qu'est-ce qu'il vous manque cette saison pour être plus sereins, pour gagner davantage ?

Je ne sais pas exactement. La première partie de saison était pas mal, comme je l'ai rappelé. Ce sont de petits détails qui s'accumulent… Il y a aussi parfois une part de chance ou de malchance sur certains matchs. Il faut qu'on se mette à jouer dès la première minute et ne pas attendre la deuxième mi-temps comme contre l'Etzella. Moi, après, je l'ai dit au président et aux joueurs, si c'est moi le problème je reste à la maison. Mais je ne crois pas que ce soit la solution… Encore une fois, regardez Wiltz, ils ont changé de coach et ça n'a pas changé grand-chose, ils n'ont pas obtenu de meilleurs résultats.

Vous affrontez Differdange samedi, 5e, en pleine forme et en course pour l'Europe. Quel plan de jeu allez-vous mettre en place pour essayer de les contrer ?

Le plan exact, je ne vous le donnerai pas (rires) ! On a gagné 4-1 à l'aller à Differdange, on peut battre n'importe quelle équipe. Mais on a des pépins physiques, je ne sais pas encore quelle équipe je vais aligner… On peut gagner 1-0 comme on peut perdre 5-0. C'est toujours un tout.

Il vous reste six journées et un programme compliqué, avec des rencontres contre Le Fola, Strassen ou le Swift, pour sortir de cette place de barragiste. Comment voyez-vous les choses ?

Je pense que Mondorf et Wiltz ne prendront plus beaucoup de points. Si on réussit à prendre neuf points, c'est possible de s'en sortir. Et s'il faut jouer ce barrage, on le jouera et on fera tout pour le gagner.

Vous êtes à Hostert depuis mars 2020. Qu'est-ce que le club doit encore améliorer selon pour franchir un palier ?

Les infrastructures doivent évoluer. On ne peut pas toujours s'entraîner correctement avec toutes les équipes seniors. La commune doit se pencher sur le grand terrain. On n'a pas de salle de musculation. C'est un petit club, certes, mais s'il veut rester en BGL Ligue, il derva évoluer. Après, il s'agit également d'une question d'argent, c'est souvent la clé.

Votre contre arrive à terme en juin. Serez-vous toujours le coach de Hostert la saison prochaine ?

Non, moi j'arrête à la fin de la saison. J'ai mis beaucoup d'énergie avec cette équipe. Même si on reste en BGL Ligue, je pense que ce groupe aura besoin de voir un nouveau visage.

 

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