Leny Gomez : « J’ai voulu tenter ma chance à l’étranger »

Cette saison, le FC Atert Bissen n’a pas eu peur de scruter les championnats étrangers pour échafauder son recrutement. Parmi ces joueurs, on retrouve l’ailier Leny Gomez, arrivé tout droit du FC Valdahon au cinquième niveau du football français. Le joueur de 25 ans a accepté de partager avec nous son parcours, son ressenti du football luxembourgeois et ses ambitions.   

Monsieur Gomez, d’où la passion du football vous vient-elle ? 

Je suis issu d’une famille qui baigne dans le football. Que ce soit avec mes frères, mon père ou ma mère, on a toujours partagé l’amour du foot. Notre famille a toujours soutenu le Paris Saint-Germain. On vient de Paris et on a toujours supporté Paris. Personnellement, j’ai commencé à l’âge de quatre ans, très jeune. J’ai été formé en région parisienne, à l’AS Bondy et à la JA Drancy. Je suis ensuite parti jouer en division U17 nationale en Bourgogne-Franche-Comté, dans une autre région. Puis, j’ai continué mon évolution au FC Dieppe. L’équipe évoluait en Nationale 2 (n.d.l.r. 4e division française) et c’est là que j’ai connu mes premiers entraînements avec une équipe sénior alors que je n’étais encore qu’U19. Ensuite, j’ai rejoint un projet ambitieux avec les U21 de Boulogne-Billancourt, sous les ordres de Gilles Bibé, un entraîneur réputé en Île-de-France. Cette saison, j’ai même pu intégrer le groupe de Nationale 2 en fin de saison. La saison dernière, je jouais au FC Valdahon en Nationale 3 (n.d.l.r. 5e ligue française). 

Votre famille a été très importante dans votre développement footballistique, n’est-ce pas ?

Oui. Mon père a joué à un très bon niveau en région parisienne. Mes grands frères jouent au foot pour le plaisir et mon petit frère a toujours joué dans d’excellentes catégories sur Paris. Ma famille est toujours venue à chacun de mes matchs. Et même au Luxembourg, c’est pareil. Au premier match de championnat, ils étaient là. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à signer à Bissen ? 

J’ai toujours voulu être footballeur professionnel et je n’ai jamais eu peur de jouer loin de chez moi. Je voulais voir ailleurs pour voir aussi de quoi je suis capable. Je voulais passer un cap dans ma progression. J’ai voulu tenter ma chance à l’étranger pour m’ouvrir d’autres horizons et essayer de nouveaux championnats. Je me suis dit « Pourquoi pas ? », je me suis lancé et me voilà ici. J’ai été mis en relation avec le directeur sportif Cédric Cloos avec qui le courant est passé de suite. Puis, j’ai rencontré les coachs Daniel Dias et Andy Schumann qui m’ont proposé le projet et qui m’ont convaincu.

Avant d’arriver à Bissen, qu’est-ce que vous connaissiez du football luxembourgeois ? Et comment est-ce que vous le décrieriez ?

Je savais que le football luxembourgeois est un football en très grosse progression. J’ai suivi les matchs de l’équipe nationale, comme quand ils ont joué contre l’équipe de France (n.d.l.r. pour la qualification de la Coupe du Monde 2018 – 1-3 à Luxembourg et 0-0 à Toulouse). J’ai pu me rendre compte qu’au Luxembourg, on joue un football très physique, mais techniquement, il y a aussi beaucoup de qualité. Les clubs savent pratiquer un beau football. Franchement, cette Promotion d’Honneur est un très beau championnat et je suis très heureux d’en faire partie. Bissen est à un niveau supérieur de tous les clubs que j’ai connus jusqu’à maintenant. Rien que d’un point de vue des infrastructures et des installations, franchement, c’est incroyable. On a tout pour bien progresser ici. Je me sens très bien à Bissen. Mon intégration s’est super bien passée. C’est une très belle étape dans ma vie de footballeur et j’espère que ça va continuer. Je tiens à remercier tout le comité, le coach ainsi que le président qui m’ont bien accueilli. 

Vous habitez toujours en France. Les trajets ne vous semblent-ils pas longs ?

Oui, j’habite actuellement en France, pas très loin de la frontière. Les trajets ne posent aucun problème. Dans l’équipe, je ne suis pas le seul à venir de France. On est plusieurs, on pratique le co-voiturage et les trajets paraissent ainsi beaucoup moins longs. 

Quelle est la langue véhiculaire à l’entraînement, en considérant vos deux éléments qui viennent d’Espagne ?

La langue principale à l’entraînement, c’est le français. Mais le coach a su s’adapter directement, car il parle plusieurs langues, dont l’espagnol. Il a réussi à tout traduire très bien et tout le monde se comprend. Il n’y a aucun souci au niveau des consignes. Tout est mis en œuvre pour que tout se passe bien cette saison. Et puis, le football est un langage universel que l’on peut parler avec des gestes… 

Quelles sont vos ambitions ? Est-ce uniquement le maintien ou est-ce que Bissen veut jouer devant ?

Notre premier objectif est d’obtenir le maintien le plus vite possible, et pourquoi pas viser plus haut ? Mon objectif personnel est en tout cas de faire une très bonne saison et aller le plus haut possible avec Bissen.

Interview réalisé par Andy Foyen

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