L’Allemagne reste en vie (1-1)

Proche de l’élimination à dix minutes de la fin du match, l’Allemagne a arraché un match nul précieux pour maintenir ses chances de qualification pour les huitièmes de finale.

C’était LE match que grand nombre de passionnés de la compétition avaient noté au moment d’analyser le calendrier des phases de poules. Une confrontation entre deux monstres, qui pouvaient se jouer la première place du groupe sur ce match de gala. Or, la défaite surprise de l’Allemagne face au Japon a forcément changé la donne. Les champions du monde 2014 sont en effet dos au mur au moment de croiser le fer d’une Roja qui a débuté la compétition par un festival 7-0 contre le Costa Rica. 

Une rencontre à la hauteur de l’évènement

Dans cette affiche où une défaite allemande serait potentiellement synonyme d’élimination, l’intensité répond présente dès les premières minutes. Et la physionomie de la rencontre confirme que la confiance est du côté espagnol. Dès la 7e minute, après avoir pris le contrôle du ballon, la Seleccion passe proche d’ouvrir le score sur un pétard d’Olmo, dévié de justesse sur la transversale par Neuer. L’Allemagne répond bien par Gnabbry (11e, 26e), mais la domination est bien pour les ibériques. Si Alba envoie lui aussi une grosse frappe qui passe juste à côté à la 21e minute, Busquets et ses coéquipiers ne réussissent pas néanmoins à se procurer d’opportunités franches. Une inefficacité dans les vingt derniers mètres qui redonnent confiance aux allemands, de plus en plus conquérants. La Mannschaft croit d’ailleurs passer devant lorsque Rudiger catapulte le ballon au fond des filets d’une tête rageuse. Joie de courte durée, puisque le but est annulé pour un hors-jeu très limite, mais existant. Un avertissement avant la pause d’une rencontre plaisante, à défaut d’avoir vu des buts.

L’Allemagne se donne le droit d’y croire

L’Allemagne revient sur cette deuxième période avec ce sentiment de montée en puissance, et passe d’ailleurs proche de passer devant. Unai Simon, auteur d’une énorme boulette se rattrape néanmoins en détournant la frappe de Kimmich à bout portant. Alors que le match se durcit, et que la Roja semble bousculée, l’Espagne débloque la rencontre grâce à l’entrant Morata. Rentré à la mi-temps à la place de Ferran Torres – volontaire mais maladroit – le numéro 7 est à la réception d’un centre de Jordi Alba et fusille Neuer (1-0, 62e).

Un but qui fait évidemment réagir l’Allemagne, qui donne le tout pour revenir. Mais Musiala, pourtant parfaitement placé, échoue face à Unai Simon encore une fois décisif. La Mannschaft, plus proche de l’élimination que jamais prend enfin le contrôle de la rencontre mais manque de justesse aux abords de la surface de réparation adverse. Jusqu’à cette récupération pleine de rage de Füllkrug, lui aussi rentré, et qui avec malice et furie, dézingue la lucarne d’Unai Simon (1-1, 82e). Sans réelles opportunités d’un côté comme de l’autre dans les dix dernières minutes – hormis une dernière accélération scandaleusement gâchée par Leroy Sané -, l’Espagne conserve la tête du groupe avant son dernier match face au Japon. Pour l’Allemagne, point de calcul : il faudra impérativement l’emporter contre le Costa Rica afin d’éviter une déroute monumentale.

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