L’Azerbaïdjan, un premier hôte à la portée du Luxembourg

C’est l’équipe d’Azerbaïdjan qui sera la première à venir visiter le nouveau stade de Luxembourg. Après s’être affrontée dans le cadre de la Nations League, c’est cette fois pour les qualifications à la Coupe du monde que les deux sélections vont se croiser de nouveau. 

La sélection azerbaïdjanaise commence à être une bonne connaissance. Après la Nations League en 2020, c’est désormais lors des qualifications pour la Coupe du monde au Qatar que les deux équipes vont de nouveau se croiser. En septembre 2020, les hommes de Luc Holtz étaient revenus avec les trois points de Bakou (1-2), grâce à un penalty décisif de Gerson Rodrigues. Au retour, dans ce qu’on croyait être à l’époque le dernier match au stade Josy Barthel, c’était un match nul et vierge sur lequel s’étaient séparées les deux nations. 

Et on ne peut pas dire que l’Azerbaïdjan se soit rassuré depuis. Battu au Portugal en mars dernier (1-0), puis en amical face au Qatar (2-1), et sur le même score face à la Turquie, l’Azerbaïdjan n’a connu qu’une seule embellie face à la Biélorussie en juin dernier (victoire 2-1), avant de rechuter face à la modeste Moldavie (1-0). Une victoire face aux Biélorusses qui est la seule remportée par le sélectionneur italien de l’équipe, Gianni De Biasi depuis sa nomination en juillet dernier sur le banc de la sélection azerbaïdjanaise. 

La greffe avec l’ancien sélectionneur de l’Albanie, qui avait d’ailleurs réussi à qualifier la sélection du petit pays des Balkans pour l’Euro 2016, une première dans son histoire, a encore un peu de mal à prendre, malgré toute la bonne volonté de l’intéressé, comme expliqué dans une interview à nos confrères de la Reppublica: « D’autres équipes nationales m’avaient également sondé, mais j’étais déjà allé à Bakou et je m’en souvenais comme d’une belle ville. J’ai pensé que ça valait le coup. Maintenant j’y vis, et plutôt bien même, j’ai une belle maison sur la mer Caspienne, la plus belle que je n’ai jamais eu de ma vie. J’ai un interprète fantastique qui a étudié six ans à Rome et qui parle parfaitement italien ». 

172e au classement FIFA

Malgré ses ambitions, des moyens financiers plutôt importants, et une volonté étatique de faire du sport une des vitrines du pays, l’Azerbaïdjan a bien du mal à grimper dans la hiérarchie du football mondial, stagnant actuellement à la 112e place du classement FIFA. Un classement mondial où sa meilleure position jusqu’ici fut la 73e en 2017: « Je dois changer la mentalité des joueurs et faire grandir tout le mouvement footballistique azéri. » explique Gianni De Biasi. « L’Azerbaïdjan a beaucoup de ressources et en termes d’installations, elles sont exceptionnelles. À Bakou, il y a deux stades olympiques, dont un très moderne de 70 000 places. Et il y a aussi six ou sept stades, de style anglais et qui sont de véritables petits joyaux, tous avec des tribunes couvertes et des pelouses parfaites, et qui accueillent 10 à 15 000 personnes. Il y a des conditions idéales pour faire du bon travail, mais il faut pouvoir susciter l’enthousiasmer».

C’est sans doute en effet le plus grand défi à relever pour le sélectionneur transalpin. L’Azerbaïdjan est réputé pour être une équipe plus recroquevillée sur elle-même que pratiquant un football léché. « Je voudrais profiter des éliminatoires de la Coupe du monde pour poser les bases et ensuite essayer d’amener l’Azerbaïdjan au championnat d’Europe. Nous grandissons, notamment dans le secteur défensif, mais nous devons toujours redoubler d’efforts pour marquer. Mais l’organisation commence à se voir ». Une organisation qu’il faudra contrecarrer si Luc Holtz et ses hommes veulent cette fois trouver la faille à domicile, et ainsi réussir leur première au nouveau stade. 

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