Un Brésil diesel éteint la Serbie

Cadenassé lors des quarante-cinq premières minutes, le Brésil a fini par trouver la solution lors d’une seconde période bien plus accomplie (2-0). Un succès qui lance Neymar et ses coéquipiers de la meilleure des manières dans la compétition.

À voir la vidéo d’arrivée des joueurs brésiliens au Lusail Stadium, il flottait comme une ambiance de carnaval au sein de la sélection quatre fois championne du monde. Une attitude que certains trouvaient enjouée, tandis que d’autre estimaient y voir là un certain manque de respect pour la Serbie. Cette dernière ne va pas tergiverser au moment de faire comprendre que cette rencontre n’allait pas être une partie de plaisir. Un pressing haut, un vrai combat physique et une hargne conséquente accueille donc la Seleçao, qui n’hésite pas à répliquer. Si les quinze premières minutes sont globalement équilibrées, le Brésil va petit à petit prendre les devants. Problème ? Les joueurs de Tite ne réussissent pas à se procurer d’actions franches, si ce n’est Neymar sur un corner rentrant bien vicieux, mais sauvé par Milinkovic-Savic. Paqueta et Raphinha ont beau offrir une très belle combinaison en fin de première période, rien n’y fait : le Brésil n’arrive pas à faire la différence, et les danses et autres cocktails fruits de la passion paraissent bien loin au moment de siffler la pause.

Richarlison, décisif et brillant

Dès le retour des vestiaires, les Brésiliens reviennent avec d’autres intentions, et bien plus déterminés. Raphinha, très vite, passe proche d’ouvrir le score sur une bévue de la défense adverse mais Milikovic-Savic, encore une fois, sauve les siens. Le portier, autoritaire, est cependant impuissant sur une frappe monstrueuse d’Alex Sandro aux 25 mètres et peut remercier sa bonne étoile quand la gonfle fracasse le poteau sans rentrer. Des actions qui symbolisent la montée en puissance d’une Selecao qui va finir par être récompensée. Un beau rush de Neymar, une frappe de Vinicius qui revient sur Richarlison, et voilà les quadruples champions du monde enfin devant (1-0, 60e). Un but qui semble libérer le Brésil, qui passe proche de faire le break par Vinicius. Si la Serbie semble sonnée, deux têtes coups sur coups sauvées sur la ligne font néanmoins passer des frissons dans le dos des supporters auriverde. Un avertissement sans frais, puisque quelques minutes plus tard, Richarlison s’offre le doublé avec le plus beau but de la compétition jusqu’à présent : un enchaînement contrôle – retourné acrobatique splendide, qui permet aux siens de définitivement prendre les devants (2-0, 73e). Omar Da Fonseca, adepte des belles envolées lyriques, n’aurait d’ailleurs pas hésité à qualifier ce but de « soirée ketchup avec de la mayo ». Passé ce but du break, le Brésil déroule, et passe à plusieurs reprises proche du 3-0, sans réussite. Pas de quoi gâcher la belle soirée des auriverde, qui commence ainsi la compétition de la meilleure manière. Seule véritable inquiétude, la sortie de Neymar, quinze minutes avant la fin du match, visiblement touché à la cheville droite.

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