Lucie Schlimé : « Me consacrer entièrement au football »

La gardienne de l’Entente Itzig-Canach-Cebra, également internationale A, remporte le titre de meilleure gardienne de Ligue 1 dames quelques mois après avoir été lauréate de la meilleure joueuse au Dribble d’Or 2021. Entre saison galère, études et ambitions futures, Lucie Schlimé n’élude aucun sujet.

Que signifie pour vous le titre de meilleure gardienne du Luxembourg ? 

J’ai un peu mal à y croire ! J’ai été blessée pendant plusieurs mois et je n’ai pas pu jouer un certain nombre de matchs, donc je suis très fière de recevoir ce prix, surtout que je suis aux côtés de gardiennes comme Andréa Burtin ou Jana Robin.

Que pensez-vous du niveau des gardiennes au Luxembourg ?

Dans notre championnat, il y a deux gardiennes qui viennent de l’étranger, et ça se remarque tout de suite dans leur jeu. De mon point de vue, il y a aussi beaucoup de jeunes qui, derrière, progressent poussent les plus expérimentées. Je pense que dans cinq ans, le niveau sera réellement au-dessus de ce qu’il est actuellement.

Pour en revenir aux débuts de Lucie Schlimé, gardienne, comment en êtes-vous venue à choisir ce poste ? 

J’ai commencé à douze ans en tant que joueuse de champ, mais je ne jouais pas beaucoup. La saison d’après, la gardienne quittait le club et il y avait une place libre, j’ai donc été volontaire pour le prendre. Pour moi, c’était ma chance de pouvoir être sur le terrain, et j’ai tout de suite adopté cette position !

Trouvez-vous que le poste de gardien de but n’est pas assez valorisé par rapport à d’autres ?

Je n’aime pas forcément être au centre de l’attention, donc ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Cependant, je pense qu’une gardienne qui réalise une grosse parade devrait être tout autant mise en avant qu’une joueuse qui marque un but. Nous ne sommes pas aussi valorisées que les buteuses, notamment avec les entraîneurs, qui ont logiquement un lien plus fort avec elles, mais bon, on a des entraîneurs rien que pour notre poste !

Comment avez-vous vécu cette saison, personnellement ?

Ça a été assez compliqué. J’avais eu une petite blessure à la cheville en fin d’année, mais j’avais quand même décidé de jouer les rencontres internationales avec la sélection. Quand je suis revenue en janvier, je me suis une nouvelle fois blessée sur la même cheville. Mon mental en a pris un coup. J’ai loupé toute la préparation, puis quatre matchs de championnat… Mais aujourd’hui, je suis contente d’être revenue et de ne plus avoir de douleurs.

Physiquement, ça a été difficile ? 

Un peu, mais en tant que gardienne, c’est moins difficile de reprendre le rythme que pour les joueuses de champ. J’ai moins besoin d’endurance (rires) !

Vous allez avoir 19 ans, quelle part représente le football aujourd’hui dans votre vie ?

En ce moment, les études représentent un peu plus que le football parce que je souhaite vraiment les terminer l’année prochaine avant d’aller à l’étranger, en Allemagne. Pour moi, c’est d’abord l’école, puis le football, même si je préfère le football ! Je dois trouver un équilibre.

Et quand vous serez à l’étranger, le football continuera-t-il de rythmer votre vie ?

C’est certain ! Mon but est de devenir professionnelle, j’aimerais bien arriver en 2. Bundesliga. J’ai déjà quelques contacts, mais je ne sais pas comment cela va se traduire dans les prochaines saisons. Pour l’instant, je veux faire mes études. Ensuite, je me consacrerai au moins une année entière au football, parce que combiner les deux, c’est parfois difficile, et que je veux vraiment atteindre cet objectif.

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