Paul Philipp : «Si vous m’aviez dit que ça allait durer quinze ans ! »

Le président de la FLF ne boude pas son plaisir de voir enfin la construction du nouveau stade aboutir. A quelques jours de la rentrée des classes de la sélection face à l’Azerbaïdjan, Paul Philipp évoque cette nouvelle ère pour le football luxembourgeois.

Paul, une inauguration de stade c’est un évènement qui n’arrive généralement qu’une seule fois dans une vie, et le fait de le vivre dans la peau du président de la fédération cela vous fait-il sentir chanceux?

Bien sûr oui, surtout quand on regarde les quinze dernières années, depuis que l’on a commencé à sensibiliser l’opinion publique et aussi la classe politique. Le stade Josy Barthel ne permettait plus d’accueillir le public correctement. Le nouveau stade est plus conforme aux exigences actuelles. Il y avait urgence, mais si vous m’aviez dit que ça allait durer quinze ans, je me serai peut-être découragé. Il y a eu pas mal d’obstacles en cours de route comme vous le savez, mais maintenant on est d’autant plus fier du résultat. Ce premier match de qualification sera historique, on inaugure pas un nouveau stade tout les 20 ans, c’est une question presque de 100 ans au Luxembourg en ce qui concerne un nouveau stade national. 

Seul bémol, la présence du public sera limitée en raison des restrictions sanitaires le 1er septembre prochain… 

Ça fait un peu mal… Et quand je regarde ce qui se passe à l’étranger, je pense qu’on aurait dû davantage tenir compte de la capacité globale du stade et ensuite déterminer un pourcentage. Ce n’est pas normal. La loi dit qu’on peut faire entrer 2000 personnes pour un événement, sans tenir compte de la capacité totale. Partout à l’étranger, on s’est adapté par rapport à la capacité maximum du stade, soit à 40%, soit à 60%… Ce n’est pas normal qu’on laisse rentrer 2000 personnes là ou la capacité maximale n’est que de 2000 places, et on laisse entrer 2000 spectateurs aussi dans un stade ou la capacité est de 10 000. Ça fait seulement un cinquième de la capacité totale. Je crois qu’un remplissage de 50% aurait été mieux adapté aux circonstances actuelles. Mais on ne peut rien y faire, on a bien sûr demandé, tenté de faire quelques démarches, mais la loi c’est la loi, et on respecte. Mais je pense aux supporters, eux aussi attendent ce moment depuis longtemps, et on ne peut pas tous les faire rentrer. 

L’adversaire du Luxembourg sera l’Azerbaïdjan. Pas l’équipe la plus sexy sur le papier, mais c’est un match avec de l’enjeu et où la sélection peut l’emporter?

Oui ce n’est pas un match de gala, mais c’est un match à grand enjeu. Notre équipe avec les progrès qu’elle a fait,  a certainement un chance réelle de bien figurer et de prendre des points. On a joué deux matchs, on en a gagné un en Irlande, c’est une rencontre au point de vue sportif qui est très importante pour notre équipe afin de bien se classer. 

Il n’y a pas que le nouveau stade qui symbolise la modernisation du football au Luxembourg, mais également tout ce processus de digitalisation et d’amélioration de la communication dans lequel la FLF veut s’inscrire?

Bien sûr oui, et ça continue et ça progresse. Mais ces choses là sont toujours en marche, ce n’est jamais fini. On est en train d’avancer dans cette direction, on ne peut pas arrêter cela, on le voit au niveau de la billetterie aussi, même si c’est nouveau pour les personnes plus âgées. On doit poursuivre dans cette voie. Il y a des supporters qui m’interpellent parfois à ce sujet mais nous devons suivre le mouvement c’est certain. 

Le sélectionneur Luc Holtz a récemment prolongé son contrat à la tête de l’équipe, pour vous c’était une évidence de poursuivre avec lui?

C’est un tout, mais la manière avec laquelle l’équipe joue actuellement, notamment cette victoire à Dublin, même si ce n’est pas la seule raison, il y a toute la façon comment l’équipe tourne. On voit que les joueurs, peu importe d’où ils viennent, prennent du plaisir à venir jouer pour l’équipe nationale. Le courant passe toujours avec l’entraîneur, les résultats sont là, on ne sera pas champions du monde, mais on continue à progresser. Les jeunes suivent, c’est un travail d’équipe, avec Manuel Cardoni également. Si la formation ne fonctionne pas, on n’a pas de professionnels à l’étranger. Le travail du staff technique fonctionne bien, et les discussions ont été assez courtes pour prolonger le contrat de Luc. 

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