Rayan Philippe : « Un début de saison parfait »

C’est l’homme fort de ce début de championnat. Avec trois buts et cinq passes décisives en seulement trois rencontres, Rayan Philippe explose au grand jour sous les couleurs du Swift. Un club qui réussit un sans faute depuis le début de saison, et qui compte sur son attaquant pour l’aider à aller, enfin, chercher ce titre en BGL Ligue. Entretien avec un joueur heureux, mais pas rassasié.

Aurait-on pu rêver plus beau début de saison pour toi ?

Rêver de mieux ? Non. Que cela soit personnel ou collectif, c’est excellent. On a pris neuf points sur neuf possibles, et au-delà de ça, je suis décisif, donc c’est un début de saison parfait. Il faut continuer comme ça.

L’an dernier, tu avais terminé la saison en très bonne forme, même si cela avait peut-être été moins remarqué. Est-ce qu’il y a eu un moment particulier, un déclic qui explique ce changement ?

Non, cela a été progressif. Il me fallait un certain temps pour m’acclimater, de changer de championnat, de pays. Passé ce temps d’adaptation, j’ai su montrer de quoi j’étais capable.

Le club a changé d’entraineur cette année, avec l’arrivée de Pascal Carzaniga. Qu’est-ce que le nouveau technicien a pu apporter dans cette nouvelle saison ?

Sincèrement, pour moi, c’est un gros plus. Je m’entends super bien avec le nouveau coach. Il me donne énormément de confiance – comme à tout le monde – et cela m’apporte beaucoup pour me sentir encore mieux.

A seulement vingt et un an, tu as une réelle expérience, étant passé par beaucoup de clubs, de championnats. Qu’est-ce qui a changé dans ton jeu ou dans ta tête, pour que cela tourne si bien en ce moment ?

Le fait d’avoir enchaîné plusieurs clubs fait prendre de l’expérience. Et grandir, connaitre des expériences positives comme négatives m’a permis de me connaitre mieux, m’améliorer sur les défauts que j’avais, et essayer de gommer tout ça.

C’était quoi, précisément, ces défauts ?

Je n’étais pas forcément le plus mature, un peu trop jeune dans ma tête. Mon gros défaut était de ne pas réellement avoir conscience de mes qualités. Je n’exploitais pas assez mes qualités. Je préférais jouer comme je le voulais, plutôt que de m’appuyer sur mes forces. Cela ne me permettait pas d’exprimer le maximum de mon potentiel.

Avec un début de saison pareil, le retour dans le monde professionnel est-il dans un coin de ta tête ?

Je sais que je suis encore assez jeune, donc forcément, c’est un objectif. C’est à moi de viser le plus haut possible, et c’est dans ma tête. Maintenant, à l’instant, je suis concentré sur ma saison. Cela ne va pas venir du jour au lendemain. Il va falloir que je sois bon, performant, et que je continue tout cela sur la durée. Je dois remonter les échelons petit à petit, et à ce moment, on verra. Mais je ne suis pas du tout obnubilé par cela.

La relation que tu as sur le terrain avec Dominik Stolz saute aux yeux de tout observateur. Est-ce que c’est quelque chose que vous travaillez, ou qui vient naturellement ?

C’est naturel. À force de s’entraîner et jouer ensemble, on crée des liens, des automatismes, qui se ressentent sur le terrain. On a une vision similaire du jeu, et j’estime que cela se voit beaucoup sur la pelouse.

Même si l’entraîneur a changé, une chose qui ne change pas au Swift, c’est le nombre conséquent de joueurs au sein de l’effectif. Est-ce que c’est compliqué au quotidien, de se retrouver avec tant de monde aux entraînements ?

C’est plutôt au coach qu’il faut poser cette question (rires) ! Mais honnêtement, pour nous, les joueurs, cela ne change pas grand chose. On s’entraîne comme on le ferait n’importe où, certes dans un plus gros groupe. Personnellement, que l’on soit 35 ou 20, cela ne me change rien. C’est plus compliqué pour l’entraineur, qui doit se casser la tête pour gérer tout ça. Mais un si gros nombre peut être un inconvénient comme un avantage. Cela permet quand même d’avoir, tout au long de la saison, un groupe compétitif.

Fixer des objectifs précis ?

Ca m’est arrivé par le passé de me fixer des objectifs précis. Mais cette année, ce n’est pas le cas. Ce que je veux, c’est être décisif au maximum avec mon club, et avant tout, je veux simplement être champion.

Les années précédentes, le Swift avait très mal entamé les championnats, ce qui lui avait coûté très cher en début de saison. Avec ce début parfait, qu’est-ce qui peut vous arrêter ?

Une saison, c’est très, très long. Il peut se passer plein de choses. On peut vite perdre notre forme. On peut tomber contre des adversaires, que cela soit à domicile ou à l’extérieur qui nous mettent dans la difficulté. Dans ce championnat, il n’y a aucun match facile. Il va falloir être solide dans absolument tous les matchs. Si on manque de respect à n’importe quel adversaire, on sera puni, c’est sûr et certain.

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