Pedro Resende : « Aucun sentiment de revanche »

Pedro Resende a réussi son introduction au sein de la Jeunesse Esch, avec une victoire pour son premier match. Un succès acquis, qui plus est, face à son tout dernier club de Differdange. Retour sur ces trois points, la décision de rejoindre la Jeunesse, et la suite du programme.

L’ère Resende au sein de la Jeunesse commence par une très belle victoire. N’y avait-il quand même pas, au fond de vous, un sentiment de revanche de débuter par une victoire contre votre ancien club ?

C’est une question que l’on m’a beaucoup posé (rires) ! Mais en toute sincérité, vraiment pas. Aucunement. Cela fait des années que je suis dans le football, et quand on aime ce sport, on ne peut pas penser comme ça. Il n’y avait donc pas de sentiment de revanche. Differdange, c’était un club dans lequel j’ai adoré travailler. J’ai encore beaucoup d’amis là-bas. C’était super de revoir mes anciens joueurs. Et au-delà de ça, c’était un match de foot, qu’évidemment je voulais gagner. On savait que cela allait être très difficile car Differdange a une belle équipe. Fort heureusement, on a réussi à l’emporter, ce qui était très satisfaisant pour moi. Mais ce n’était pas du tout lié au fait que j’affrontais mon ancien club.

Est-ce que vous avez eu l’occasion de croiser Fabrizio Bei ou d’autres membres du comité ?

J’ai croisé Fabrizio Bei, et aussi beaucoup de membres du club. J’ai parlé avec quasiment tous les joueurs, mais aussi les membres du staff médical, et tout les intendants, des membres de comité, volontaires.

Lors de votre dernière interview avec nous, nous avions remarqué beaucoup de soutiens de la part de vos anciens joueurs sur les réseaux sociaux. Est-ce pour pour une preuve que le groupe ne voulait pas de votre départ ?

Je n’ai pas vraiment eu besoin de ces gestes sur les réseaux sociaux pour penser cela. Mes anciens joueurs ont montré sur le terrain quand j’étais là leur attachement. Avec mon staff, on a toujours senti cela, que cela soit à l’entraînement, ou en match, et ce quel que soit le résultat de la rencontre. Donc il n’était pas nécessaire pour moi de voir des marques d’affection de leur part ou qu’ils m’appellent. On a passé presque un an et demi ensemble, avec énormément de belles choses. La saison passée, notre parcours en Conference League, le sentiment de progression, etc… Quand c’est comme ça, il y a toujours une bonne ambiance.

Précisément, avec ces souvenirs si frais, avez-vous hésité avant de reprendre un poste aussi tôt ?

Oui, c’est sûr. Entre autres, j’avais la possibilité d’aller à l’étranger. Honnêtement, j’y ai réellement réfléchi. Ce qui est certain, c’est que même si cela ne faisait que peu de temps, le terrain manque vite. Les deux premières semaines à la maison, c’était génial, on passe du temps avec sa famille, on en profite pour partir le week-end. Mais dès la troisième semaine, j’ai senti un certain manque… C’est vers ce moment que j’ai eu l’appel de la Jeunesse. Qui, je ne sais pas s’il faut le rappeler, est un club historique au pays, un des plus titrés, des matchs européens mythiques, et des supporters très présents. C’était réellement une offre que je ne pouvais pas refuser.

On a parlé de maintien du côté de la Jeunesse, mais quand on est à quatre points d’une potentielle place européenne, n’est-ce pas faire preuve d’un manque d’ambition ?

Non, je ne suis pas d’accord. Il faut avoir conscience que le cadre qui est le mien aujourd’hui n’a rien à voir avec les effectifs qui luttaient avant pour le titre. Il faut vraiment y aller petit à petit. De mon côté, je viens seulement d’arriver, et je ne connais pas grand chose encore. J’apprends à découvrir mon groupe, le fonctionnement en interne. Pour le moment, quels que soient les résultats récents, la seule situation auquel on doit réellement penser, c’est celle du maintien.

Est-ce que vous comptez mettre en place le même système tactique que vous aviez à Differdange ?

Cette semaine, on n’a pas eu le temps de le faire. Et c’était de toute manière trop juste, cela aurait pu compliquer la vie des joueurs. En réalité, on ne va pas changer grand chose jusque’à la trêve. Il reste seulement deux matchs, il n’y a pas assez de temps pour travailler certaines situations. Après la trêve, on va plus se plancher sur la question. J’aurais une idée plus claire sur le groupe, car il faut rappeler que certains joueurs sont blessés. On va étudier tout ça, et on verra si c’est possible de mettre en place le même système qu’à Differdange.

Il y a t-il des postes à renforcer au sein de l’effectif ?

Je pense qu’il faudra prendre au moins deux joueurs. Pendant cette semaine, on a vu qu’on a une réelle qualité dans ce groupe, mais que ce dernier est peut-être un peu déséquilibré. On a beaucoup de joueurs pour certains postes, et pas assez pour d’autres. Donc je pense qu’il faut encore améliorer le cadre.

On parle de quels postes en particulier ?

Normalement, les postes offensifs.

Est-il envisageable de vous voir piocher dans certains de vos anciens joueurs ?

À priori, non.

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