Test grandeur nature

Ce soir, sur les coups de 20h, le Racing reçoit le FC Cukaricki pour la première manche de ce second tour de Conference League. Un premier test pour une équipe qui a été active, tant sur le banc que sur le terrain cet été, et qui cherche à concrétiser ses ambitions. 

La dernière fois que le Racing a foulé la pelouse du Stade National, face au F91 Dudelange, est assurément un grand souvenir. Une victoire de prestige, en finale de la Coupe de Luxembourg, au forceps et avec une touche de réussite, qui a assuré une place européenne au club de Luxembourg-Ville, après une saison dans l’ensemble inconstante, mais surtout, décevante. Une qualification sur le gong donc, mais qui n’a pas empêché les bleu ciel de s’offrir un renouvellement d’effectif dans l’ensemble conséquent. 

Jeff Saibene parti pour raisons personnelles, c’est Fahrudin Kuduzovic qui l’a remplacé. Le technicien bosniaque est donc arrivé au sein d’un groupe auteur d’une saison mi-figue mi-raison, et avec un besoin de sang neuf pour redynamiser le tout. Un recrutement ambitieux, parfaitement symbolisé par l’arrivée d’Edvin Muratovic ou Andreas Buch, qui aurait, eux aussi, pu jouer l’Europe dans leurs clubs respectifs de Dudelange et Differdange. Mais ça n’est pas qu’aux avant-postes que le club du directeur sportif Illies Haddadji s’est renforcé. Ainsi, Laurienté, Schaus, ou encore Garos – qui a jusqu’à présent été utilisé au poste de sentinelle et non en défense – ont ainsi garni le groupe. Des arrivées prometteuses, avec des footballeurs aguerris à la BGL Ligue, et pour certains, déjà habitués aux joutes européennes. 

Un bel ensemble de recrues qui ne fera pas néanmoins oublier facilement le départ de Yann Mabella, qui, jusqu’à hier, semblait pourtant être de l’aventure européenne. Hélas pour le dernier sixième de BGL Ligue, son meilleur buteur a fini par plier bagages et rejoindre Virton, à la veille du clash européen. Une perte non-négligeable pour le Racing, qui devra sûrement revoir son assise offensive.

Problème ? L’heure des matchs amicaux est révolue. Si les adversaires joués durant la préparation estivale étaient dans l’ensemble d’un niveau très costaud (Charleroi, l’Union Saint-Gilloise, Metz, Nancy ou encore le Progrès ont été les adversaires du club), l’opposition de ce soir, elle, le sera aussi. Car le FC Cukaricki a terminé troisième du dernier championnat serbe. Dit comme ça, cela ne parait pas nécessairement très impressionnant. Mais quand on prend le temps d’analyser et noter que devant eux se trouvent les intouchables Etoile Rouge et Partizan Belgrade, on réalise vite qu’il y aura du costaud en face. Un avis partagé par les pensionnaires du Stade Achille Hammerel, à l’image de Romain Ruffier, présent hier en conférence de presse. Décrivant un adversaire « athlétique » et « très solide », le portier est conscient de la marche à gravir, mais veut, après trois participations en cinq années européennes, réussir cette fois-ci un coup. Cela passera donc face à deux rencontres contre une équipe serbe dont, malgré quelques renseignements, on ne connait finalement pas grand chose. Une équation toujours compliquée à résoudre au moment de fouler la pelouse du Stade de Luxembourg pour la première manche.

Pour Edvin Muratovic, lui aussi présent lors de la conférence de presse, le Racing est « le futur du football luxembourgeois ». Des propos dithyrambiques qui en disent long des ambitions du club, à l’orée d’une nouvelle saison. Une qualification pour un troisième tour de Conference League pourrait ainsi marquer un grand coup, et sonner la montée en puissance d’un club bien décidé à renverser l’ordre établi. Les investissements, tant structurels que financiers ont été faits. Reste maintenant à confirmer sur le terrain. Pas une mince affaire.

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