Un coin de ciel bleu dans la saison nuageuse du Racing

Au terme d’une saison décevante en championnat, le Racing espère profiter de cette finale de coupe contre Dudelange pour embellir son bilan en soulevant un trophée et, en cas de victoire, atteindre son objectif initial d’être européen. 

La Racing, disons-le clairement, n’a pas réalisé la saison espérée en BGL Ligue (6e ou 7e à l’issue de la dernière journée), et on est assez loin de l’objectif annoncé en début de saison : être européen, et donc terminer dans les trois premiers. L’exercice 2021/2022 n’est pas catastrophique non plus, évidemment, mais le club de la capitale pouvait faire mieux avec son effectif et ses moyens.  

Alors à quoi est due cette saison moyenne ? « On a laissé passer certains matchs qui étaient à notre portée soit en faisant des erreurs, soit en n’étant pas assez tueurs », déclarait récemment Yann Mabella. Comme ce 19 mars où l’attaquant marque le but du 3-2 face au Progrès à la 93e minute et pense offrir le but de la victoire à son équipe… qui craque à la 96e et laisse Peugnet égaliser. Ou comme ce match du 6 mars à domicile où les ciel et blanc ne parviennent pas à battre une équipe de la Jeunesse Esch pourtant peu flamboyante et doivent se contenter d’un décevant 0-0. Le mois suivant, ils ne trouvent pas non plus la clé contre Pétange (0-0), s’inclinent contre Ettelbruck (1-2) et chutent lourdement à Differdange (4-0)… Trop de résultats négatifs pour entretenir encore l’illusion d’aller chercher une place européenne au classement. 

La lueur d’espoir va alors venir de la Coupe ! Les choses sérieuses commencent en 8e de finale pour le Racing qui se défait de Differdange (1-0). En quart, le club bat sans trembler Schifflange (3-0), pensionnaire de PH. Enfin, en demi-finale, dans un match tendu et indécis, il a fallu attendre la 90e minute pour que Mabella surgisse et envoie les siens en finale. 

Le facteur Mabella 

Comme très souvent cette saison, la lumière reste allumée grâce à l’attaquant de 26 ans qui a claqué 18 buts et 8 passes décisives en championnat, 2 buts en Coupe. Indispensable, c’est lui qui a maintenu le bateau à flot quand le doute commençait à faire tanguer le groupe. Une petite « Mabella dépendance » qui explique peut-être, en partie, que le club a eu du mal à lutter pour jouer les premiers rôles en BGL Ligue. Mais le Racing ne va pas non plus se plaindre de la forme de sa principale arme offensive qui a donc claqué ce but victorieux contre Pétange en demi-finale et s’est offert un triplé retentissant lors de la victoire 6-1 face à l’UNA Strassen en championnat. 

Mais ne résumons pas, malgré tout, le Racing à un seul joueur. Sa défense solide, son milieu de terrain costaud, notamment avec Nakache et Holter, en font une équipe qui reste difficile à manœuvrer. Quand, en plus, Rossi et Françoise s’activent devant pour suppléer Mabella, elle peut poser pas mal de problèmes à son adversaire. 

La place pour y croire 

Cela suffira-t-il pour coiffer Dudelange, tout nouveau champion de BGL Ligue après une saison de patron, tout en constance et maîtrise ? Les deux confrontations entre les deux clubs ont montré qu’il y avait la place. Au match aller, le Racing s’incline 3-4 au terme d’un match spectaculaire et disputé. Au retour, les joueurs de Jeff Saibene s’accrochent malgré une infériorité numérique durant quasiment une mi-temps, et obtiennent un bon match nul, 1-1. Cela montre que cette équipe a les arguments pour perturber Dudelange. « On a montré qu’on était une équipe qui avait du caractère et je pense que, sur un match, on peut battre n’importe quelle équipe », estime Yann Mabella. Qui sait, le champion sera peut-être en phase de décompression après la célébration de son sacre en BGL Ligue… Même si, connaissant l’esprit de compétition de Carlos Fangueiro et sa bande, mieux vaut ne pas compter là-dessus. 

Non, samedi soir, le Racing devra surtout se concentrer sur son jeu et sa propre envie d’aller chercher une deuxième Coupe du Luxembourg, après celle remportée en 2017/2018. En plus de finir la saison en beauté, de partager une belle fête avec ses supporters et d’étoffer l’armoire à trophées… il y a l’Europe au bout. Dans le cadre prestigieux du stade national, le club de Karine Reuter jouera bien son match le plus important de la saison. 

Dernières nouvelles