Nikola Malesevic : « Il faut se réveiller »

Le coach du HB Dudelange est revenu sur le début de saison en demi-teinte de son équipe, éliminée en European Cup la semaine dernière et battue lors du premier match de championnat face à Esch. 

Comment est-ce que vous analysez le début de saison de votre équipe ?

Je ne suis pas satisfait des résultats qu’on a eu jusqu’à maintenant. En trois matchs, on en a gagné un et perdu deux. Lors du premier match de championnat face au Handball Esch, on a joué seulement pendant vingt minutes, mais pas les quarante autres. En coupe d’Europe, le match aller a été plutôt bon de bout en bout. On a parfois manqué de rigueur et de réussite au niveau des tirs, mais le résultat était positif. Au match retour, on a joué pendant quarante minutes, dans le respect des consignes, avec un jeu élaboré, mais on a perdu le fil du match dans les vingt dernières minutes. Donc au vu des circonstances, on peut faire beaucoup mieux, et les joueurs en sont conscients. L’équipe s’est remobilisée cette semaine pour montrer un autre visage face à Berchem ce week-end.

Pour revenir sur cette coupe d’Europe, quel est le sentiment qui vous est venu en premier ?

Du regret, de la colère, je ne sais pas. Cette élimination a été surprenante pour tout le monde : les joueurs, le staff, les bénévoles, les spectateurs… On n’a pas su tuer le match, enfoncer le clou alors qu’on avait réussi à montrer ce dont on était capable de faire pendant quarante minutes. 

Vous savez pourquoi ?

Les gardiens, Patrick (Schulz) et Mika (Herrmann), ont fait deux très gros matchs, donc à ce niveau-là, il n’y a rien à dire. Du côté des joueurs, il y a des choses parfois inexplicables… La fatigue n’a pas joué dans cette élimination car les joueurs n’étaient pas si usés que cela. Il y a peut-être eu une baisse de confiance, on a fini par rentrer dans leur tempo sans réussir à imposer le notre. Je prends mes responsabilités, mais il faut regarder de tous les côtés et chacun doit se poser les bonnes questions.

Vous avez craqué en fin de match un peu à l’image de la saison dernière lors de certaines rencontres, alors que vous étiez finalement très bien rentrés dans la partie…

Oui, c’est cela. J’essaie toujours de travailler différemment avec mes joueurs, d’échanger et de me rapprocher d’eux, mais chacun essaie naturellement de se protéger. On joue un sport collectif, donc il faut que tout le monde prenne du recul et analyse ce qui n’a pas fonctionné et ce qu’il faut faire pour s’améliorer. Mais pointer un joueur ou un autre, ça ne sert à rien, c’est l’équipe en entier qui doit se questionner. Il faut se réveiller et devenir plus constant dans ce qu’on fait pendant soixante minutes. Il y a un moment précis où le match a basculé et si certains pensent que c’est anodin, c’est finalement crucial, parce que c’est là que l’équipe adverse a commencé à reprendre espoir. De mon point de vue, c’est plus un problème mental et psychologique que physique. On doit mieux gérer ces moments.

Vous vous êtes donné un objectif clair cette saison avec Dudelange ?

Le club ne m’a pas donné d’objectif, mais le mien, c’est la première place. J’en ai fait part à mon équipe, les joueurs sont conscients de cela et on fera tout pour l’atteindre.

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