Sandor Rac : « Ce qui m’inquiète, c’est l’accumulation des matchs »

Le technicien des Red Boys s’est confié sur la saison actuelle de son club, ses craintes concernant le calendrier et les 16es de finale de l’European Cup face aux Chypriotes de l’Anorthosis Famagusta.

Comment analysez vous cette première partie de saison ?

Je suis vraiment content de ce qu’on a réalisé depuis le mois de juillet, mais depuis début novembre et jusqu’à la trêve fin décembre je suis inquiet du nombre de matchs que l’on aura à jouer. Si l’on compte les matchs de championnat, ceux de la coupe nationale et de la coupe d’Europe, cela nous fera une moyenne d’un match tous les trois jours. L’accumulation des rencontres, avec des joueurs qui travaillent la journée, est inquiétante. 

En championnat et en coupe, vous avez fait le job…

Oui, on a fait le boulot. On a réussi à atteindre le dernier carré en coupe en battant Dudelange le week-end dernier et en championnat on a perdu deux matchs. Face à Käerjeng, on avait beaucoup de blessés, notamment en défense puisqu’on avait joué avec seulement deux arrières. Et à Esch, on a perdu face à la meilleure équipe du championnat.

Ces deux défaites vous inquiètent dans l’optique de la première place en fin de saison ?

Non, car la saison est encore longue. En début de saison, j’avais dit que cette année, le championnat serait encore plus équilibré qu’avant, et que le champion connaitrait quelques défaites durant la saison. 

En coupe, vous avez battu Dudelange et vous faites désormais partie du dernier carré. Pour vous, l’objectif est le doublé coupe-championnat ?

Non, car je ne peux pas dire que nous sommes véritablement plus forts qu’Esch ou même Dudelange. Beaucoup d’équipes ont sensiblement la même valeur. L’année dernière, on a remporté deux titres avec la coupe et la supercoupe, ce qui était mérité, mais je crois que beaucoup d’équipes peuvent remporter un titre.

Ce week-end, vous êtes en lice en 16es de finale de l’European Cup face aux Chypriotes de l’Anorthosis Famagusta. Comment décririez-vous l’équipe que vous allez affronter ? 

C’est une équipe qui compte beaucoup de joueurs étrangers dans ses rangs. Il y a des Croates, des Slovènes, des Serbes, des Russes et même des Français. C’est une équipe mixte qui a atteint les demi-finales de la compétition la saison dernière. Lors du dernier tour, ils ont d’ailleurs gagné contre le champion d’Islande. 

C’est un adversaire avec le même profil de joueurs que nous, avec beaucoup d’expérience. C’est au niveau de la taille qu’ils se différencient de nous, puisqu’ils comptent cinq joueurs de plus de deux mètres. Ça peut être un inconvénient, mais aussi un avantage, car nous serons plus rapides qu’eux. 

Comment est-ce que vous allez aborder cette rencontre ?

De la même façon que face à Vilnius au tour précédent. C’est une confrontation qui dure 120 minutes. J’ai eu l’expérience de la coupe d’Europe avec les féminines du Metz Handball. Sur un match, on a pu perdre de sept buts à l’extérieur, et gagner de quinze buts au retour à la maison, donc tout est possible. Le premier match permettra surtout de connaitre bien l’adversaire pour pouvoir établir la meilleure des tactiques au retour. 

Vous êtes-vous fixé un objectif dans cette coupe d’Europe ?

L’objectif, c’est le président qui le définit. En tant qu’entraineur, je veux gagner tous les matchs. Je ne me suis jamais donné d’objectif et je prépare chaque match l’un après l’autre, en travaillant de la meilleure des façons la semaine et en donnant le maximum le week-end. 

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