Kévin Nakache : «On est fier de faire partie de ce club»

A 32 ans, l’élégant milieu de terrain vit sa cinquième saison avec le Racing, et a joué tous les matchs depuis le début de la saison. Une longévité, un statut et une régularité qui lui permettent de porter un regard acéré à la fois sur son club et sur le reste du championnat. Interview avec un taulier.

A 32 ans, vous êtes au club depuis cinq ans, vous commencez à faire partie des meubles. Quel regard portez-vous sur l’évolution du Racing ces dernières années ?

C’est un sujet qu’on aborde assez souvent en rigolant avec quelques-uns qui sont là depuis un moment, le fait de faire partie des meubles. Plus sérieusement, l’évolution du club est incroyable en termes de structure et de qualité de l’effectif. On peut dire aujourd’hui que le Racing faite partie des gros clubs du Luxembourg. Alors qu’il y a six ans, quand Karine Reuter a repris le projet, il y avait quand même pas mal de problèmes… Aujourd’hui, on ne peut que constater l’énorme travail qui a été fait, on fonctionne quasiment comme un club professionnel. En tout cas, on fait tout pour s’en approcher. Je le vois pour y travailler, au sein de la structure, depuis plusieurs années (quatre ans comme coordinateur de l’académie et business developper depuis cette année). D’ailleurs, le fait que plusieurs joueurs de l’équipe première s’investissent à tous les échelons n’est pas anodin (Delvin Skenderovic a par exemple repris le poste de coordinateur de l’académie), cela permet de développer une vraie identité sur la durée. Quand on est impliqué comme cela sur un projet de long terme, en tant que joueur, on s’attache et on est fier de faire partie de ce club.

Vous êtes un des joueurs les plus utilisés de cette équipe, vous avez d’ailleurs joué tous les matchs de championnat depuis le début de la saison. Comment vivez-vous et gérez-vous ce statut ?

Je le vis très bien, tous les joueurs aspirent à cela, être important dans un groupe. Je me suis battu toute ma carrière pour être un joueur important dans une équipe, parce que c’est dans mon caractère aussi. Je suis content de la confiance que le staff m’accorde et de la relation que j’ai avec eux. J’ai eu des passages un peu plus compliqué la saison dernière et je me suis battu pour obtenir ce statut cette année. Ironiquement, je raterai mon premier match dimanche car je suis suspendu.

Vous avez terminé la première partie de saison par une série de contre-performances. Sur quoi avez-vous insisté pendant la préparation pour repartir du bon pied ?

On a évidemment fait le point sur ces trois défaites, même si le contenu a été différent à chaque fois. On s’est dit que l’on avait pas assez répondu présent, en équipe, sur les moments difficiles. On a du coup insisté sur la cohésion, et sur les coups de pieds arrêtés défensivement, qui ont été un point faible. 

L’objectif du club, c’est les places européennes. La concurrence est rude cette année en haut du classement. Que pensez-vous de vos adversaires directs ?

Cela fait sept ans que je suis au Luxembourg et c’est l’année où le championnat est le plus homogène depuis que je suis arrivé. Tout le monde se bat à tous les étages, même les équipes du «ventre mou» sont difficiles à battre. Sur les six premiers mois, je trouve que Dudelange est un peu au-dessus, même s’ils n’ont pas beaucoup de marge non plus. Mais le groupe se connaît, ils ont des joueurs très forts, la machine est bien huilée. Mais jusqu’au bout, jusqu’à la dernière journée, je pense que ce serra serré et qu’il y aura de l’enjeu. 

Quelles sont vos principales forces pour tirer votre épingle du jeu ?

On a beaucoup d’atouts. On a de très bons joueurs, partout. Mais surtout devant, quand nos attaquants sont en formes, ils sont très forts. On peut faire mal à n’importe quelle équipe, à n’importe quel moment. On vraiment une belle ligne d’attaque. A nous de progresser collectivement pour les mettre dans les meilleures conditions.

Vous redémarrez dimanche contre Rodange, qui est mal classé. La victoire est obligatoire ?

Oui, la victoire est obligatoire. Même si ce ne sont jamais des matchs faciles… Le match aller avait été compliqué, ils étaient très bien organisés. Je suis d’ailleurs surpris de leur classement avec les joueurs de qualité qu’ils ont.

A 32 ans, vous êtes bien parti pour terminer votre carrière au Racing. C’est votre souhait ?

C’est mon souhait, oui. Je me suis battu sur le terrain l’année dernière pour signer un nouveau contrat dans ce club où je me sens très bien. J’ai 33 ans dans deux mois, j’espère être encore performant et finir en beauté avec le Racing.

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