Pascal Carzaniga : « J’ai retrouvé l’adrénaline et c’est ce qui m’avait manqué »

Le week-end dernier, Pascal Carzaniga s’est rassis sur un banc pour un match officiel, et son équipe du Swift s’est imposée 4-2 contre le Progrès. Un succès qui lance la saison d’un coach expérimenté et ambitieux, qui ne se lève que pour la gagne. Confessions à l’aune d’un nouveau marathon en BGL Ligue.

Comment s’est passée la préparation pour le Swift Hesperange ?

On a fait une grosse préparation en reprenant parmi les premiers, le 15 juin. Du coup cela nous a fait sept semaines. On a fait trois semaines, puis une coupure d’une semaine avec un programme individuel pour la régénération, puis de nouveau trois semaines. On a très bien bossé physiquement et tactiquement.

Êtes-vous satisfait du mercato du club, du groupe à votre disposition ?

Je reprends le flambeau et je peux dire qu’il y a eu une parfaite collaboration entre tous les membres de l’équipe dirigeante. Et il n’y a pas eu de surprises, je savais qui il fallait remplacer et, surtout, qui il fallait garder… On m’a ajouté quelques éléments en plus de mes demandes. Il vaut mieux en avoir plus que pas assez. A Hesperange, on a à la fois la quantité et la qualité. Après, c’est plus difficile aussi pour le coach, ça demande plus de boulot pour garder les 35 joueurs motivés. Tous les week-ends, il n’y a que 33% des joueurs qui sont satisfaits.

Est-ce que le Swift est favori pour le titre cette saison en BGL Ligue ?

Pour moi, il y a cinq favoris. Dudelange se détache en numéro un de tous les autres : ils sont dans la continuité, avec un très bon noyau et un excellent entraîneur qui connaît son équipe à la perfection. Ensuite, derrière, il y a nous, Differdange, qui est également sur une bonne dynamique et dans une forme de continuité. Avec Dudelange, ce sont d’ailleurs les deux seuls clubs du top qui ont gardé leur entraîneur (je défends un peu les collègues !). J’ajouterai à la liste des favoris le Racing, qui investit beaucoup, et le Progrès, qui est capable de battre tous les cadors.

Le championnat a repris le week-end dernier. Qu’est-ce que vous avez ressenti au moment de vous rasseoir sur un banc pour un match officiel ?

C’est ma 21e année sur un banc, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. C’est quelque chose qui fait partie de mes gènes. J’ai retrouvé l’adrénaline et c’est ce qui m’avait manqué. Je suis un compétiteur. Mais cela ne m’a pas mis de pression plus que ça, au contraire… Je gère mieux qu’il y a quinze ans où j’aurais été plus excité.

Les choses ont bien commencé avec cette victoire 4-2 contre le Progrès. Que retenez-vous de ce premier match ?

Je retiens surtout qu’il s’agit que d’une bataille de gagnée, pas de la guerre. Il y avait du répondant en face. Toutes les équipes vont nous jouer à 120% et on sait qu’on devra être à fond à chaque fois. A 1-0, tout le monde n’a plus fait les efforts et on l’a payé cash. Heureusement on a vite réagi et c’est une bonne chose. Mais j’étais serein, et même à 2-1, j’ai dit à mes joueurs que si on marquait, on gagnerait. C’est ce qu’il s’est passé.

Quel est le plus gros chantier dans les semaines qui viennent pour que le Swift atteigne le rythme de croisière espéré ?

C’est de gérer les 35 joueurs et de les garder tous concernés. Ici, il faut se creuser un peu plus la tête qu’ailleurs. Et quand je ferai appel à des joueurs qui n’auront pas été utilisés jusque-là, il faudra qu’ils soient prêts. C’est le plus gros défi.

On a vu Mondercange, un promu, coller un 5-1 à Rosport en ouverture du championnat. Cela veut dire qu’il n y’aura pas de match facile ?

Exactement ! On a joué Mondercange en prépa, et c’est l’équipe de BGL qui a le plus fait jeu égal avec nous. A la fin, on s’impose que d’un petit but d’écart. Ils ont fait un gros mercato, très intelligent. Je suis certain que Mondercange ne jouera pas le maintien ! Mais pour répondre de nouveau à la question, non, il n’y aura pas de match facile. Il n’y en a jamais en BGL Ligue.

Dans quel état d’esprit êtes-vous en entamant ce nouveau chapitre avec le Swift ?

Je ne vise que la première place, comme tout compétiteur. Quand je suis arrivé à Dudelange, on a été champion, quand je suis arrivé à Differdange, on finit 1ers ex-aequo avec Dudelange. J’ai pris de l’âge mais j’ai toujours faim. Le jour où je n’aurai plus faim, j’arrêterai.

Prochain match : Hostert-Swift Hesperange, dimanche 14 août à 19h.

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