Et si Bettembourg revenait en BGL Ligue 50 ans après l’avoir quittée ? Bien lancé dans cette saison de Promotion d’Honneur, où il est le seul club à ne pas encore avoir été battu,Bettembourg est en train de démontrer qu’il a les capacités pour monter ou, tout du moins, pour jouer les avant-postes. Peut-on seulement en faire un véritable favori pour cette saison ? Nous allons tenter de répondre à cette question.
Un onze de base très rapidement trouvé
Ce qui explique en partie la bonne forme de Bettembourg en ce début de saison, c’est que l’entraîneur Olivier Baudry n’a pas eu besoin de procéder à tâtons. Il a très rapidement constitué son onze type, et celui-ci lui donne visiblement beaucoup de satisfaction. Esposito dans les buts. Une défense à trois constituée de Ney, Bosson et Romario Gomes. Un milieu de terrain dans lequel on retrouve Silva, Giannetto et Mvele. Paris et Joaozinho Gomes en piston. Et finalement une attaque constituée de Brian Dauphin et de Thomas Macalli. Là où d’autres équipes se cherchent encore en ce début de saison, Bettembourg peut déjà récolter des points qui pèseront lourd dans le décompte final.
C’est donc dans un 3-5-2 moderne que Bettembourg aime évoluer. Cela leur permet de mettre beaucoup de pression sur l’équipe adverse lors d’un turnover. À Rodange, ils ont par moments réussi à acculer leurs rivaux en défense et à récupérer la balle haut sur le terrain, même si finalement, leurs deux buts viennent de possessions plus basses. D’ailleurs, Bettembourg a beau évoluer dans une formation qui sur le papier demande un style de jeu plus direct, beaucoup de ses phases sont bien construites. L’un des schémas de jeu privilégiés implique un attaquant qui décroche, alors que dans son dos, les pistons et l’autre attaquant se projettent vers l’avant. L’attaquant qui vient de décrocher a alors deux options, soit se retourner, soit remiser en retrait vers un milieu de terrain. Dans les deux cas, on cherche à trouver l’un des deux pistons ou le deuxième attaquant en profondeur. Schieren et Luxembourg City en ont tous les deux fait les frais.
Mais chaque système a évidemment ses inconvénients, et le 3-5-2 ne déroge pas à la règle. Bettembourg est très vulnérable lorsque la défense adverse arrive à se défaire de leur pressing. Et l’on se retrouve alors souvent dans une situation de 3 contre 4 qui s’est déjà soldée par un but contre Schieren et Luxembourg City.
Des individualités remarquables
Bettembourg est une équipe qui repose sur de l’expérience et beaucoup de qualités individuelles. Rien que dans les cages, on retrouve le gardien titulaire du début de la saison passée du champion de BGL Ligue, le F91 Dudelange. En défense, Ney et Bosson ont déjà connu la BGL Ligue, tout comme Silva dans le milieu de terrain. Mais ceux qui à l’heure actuelle sont les plus impressionnants, ce sont évidemment les deux attaquants, Brian Dauphin et Thomas Macalli. Ils évoluent pour la première saison ensemble, mais se trouvent comme s’ils se connaissaient depuis toujours. À eux deux, ils ont inscrit 16 des 20 buts de Bettembourg en championnat. La clé pour une saison réussie sera sans aucun doute la poursuite de cette dynamique pour les deux attaquants. Il sera également important pour eux de bien réagir quand ils éprouveront plus de mal à tourner à plein régime.
Parmi les favoris pour les barrages
Même s’il est évidemment beaucoup trop tôt pour pouvoir apposer à Bettembourg l’étiquette de grand favori, force est de constater que le SCB s’est renforcé pendant la trêve estivale. Ils peuvent donc en toute logique espérer mieux que la saison dernière. Or, puisqu’ils ont terminé 6e cette année, nous pouvons dire sans trop nous tromper qu’ils comptent parmi les favoris pour accéder aux barrages. Bettembourg a son sort entre ses mains.
Andy Foyen
