Thomas Gilgemann: « Renforcer les liens entre les composantes du club »

Joueur, manager et bientôt président du Progrès Niederkorn, Thomas Gilgemann aura gravi un à un les échelons de son club de coeur. Il nous explique les raisons qui l’ont poussé à accepter ce nouveau challenge. 

Thomas, vous êtes fin prêt afin de reprendre le flambeau à la tête du Progrès Niederkorn?

Oui bien sûr, même si pour moi président ça ne reste qu’un titre, comme celui de directeur sportif ou de directeur général que j’occupais à l’époque. Après ce qui compte c’est les actions que l’on met en oeuvre au quotidien. Quelque part en coulisses ce changement était déjà acté depuis plusieurs semaines. 

Vous avez réfléchi longtemps avant d’accepter ce nouveau rôle ou c’était évident?

Pour moi c’est une évidence. Avec Fabio on se connaît depuis une quinzaine d’années, y compris au niveau professionnel, ou il a été là pour me donner un coup de main au moment venu. On a une relation qui dépasse celle de président et de directeur. C’est rare les journées on ne se contacte pas au moins une fois ne serait-ce qu’au téléphone, ou alors c’est qu’on a vraiment pas eu le temps ou alors que l’un ou l’autre a eu un problème ce qui n’est pas bon signe (rire). On est en contact quotidien, et cela faisait quelques semaines voir quelques mois que je voyais qu’il était fatigué notamment en raison de la situation actuelle. Il me l’a annoncé officiellement il y a un mois. Et j’ai pris quelques jours de réflexion quand il me l’a officialisé et je suis revenu vers lui après en avoir discuté en famille avec mon épouse, car c’est tout de même des choix et des décisions qui impliquent toute la famille. J’habite à 500m, je suis Niederkornois à 100% même si je ne suis pas né au Luxembourg. Mais c’est quelque chose qu’on ne choisit pas. J’ai 38 ans, Fabio en a 51, ca fait 8 ans qu’on dirige le club ensemble, et aujourd’hui mon équilibre familial et professionnel va de pair avec cette équilibre footballistique. On va garder ce qu’on a bien fait et poursuivre dans la continuité. Fabio est content que je reprenne le flambeau, les gens du club également. 

Etre le premier français à accéder à la présidence d’un club de BGL Ligue c’est important ou anecdotique? 

Je suis aussi sûrement le premier de moins de 40 ans! Personnellement je ne juge pas quelqu’un par rapport à sa nationalité ou sa couleur de peau, je juge les être humains sur leurs paroles, leurs actes, et ce qu’ils mettent en oeuvre au quotidien pour être des personnes de qualité. C’est là-dessus qu’on peut juger quelqu’un. Pour moi c’est anecdotique oui et non, car cela me fait plaisir d’être le premier. On a été précurseurs dans plusieurs domaines au Progrès, que ce soit en terme de communication, de transferts à l’étranger, de choix sportifs… On lance aussi le Progrès Business Club, c’est une idée géniale et on est les premiers à se lancer là-dedans aussi. Être le premier président français c’est nouveau, cela dérangera peut-être certaine personne mais la vérité c’est que cela fait huit ans que je suis à la direction du club, que j’ai grandement contribué à faire évoluer le club avec les personnes de qualité que j’ai autour de moi. Mais en fait c’est simplement une continuité, et un titre reste un titre. Si on compte mes années en tant que joueur cela fait 18 saisons que je suis là, j’ai jamais évolué pour un autre club au Luxembourg, et c’est aussi des valeurs que l’on m’a inculpé. Je ne vois pas pourquoi je devrais être gêné de prendre la présidence. 

Est-ce que vous avez déjà une piste quand à votre successeur au poste de manager?

On est en train de travailler là-dessus depuis plusieurs semaines. On est en train de regarder en interne les candidats, mais on regarde aussi les tâches dont on peut me libérer, et les autres que je dois conserver. Dans certains domaines on ne peut pas passer le flambeau du jour au lendemain, notamment en ce qui concerne les partenaires, le recrutement et les connexions… Il faut y aller step by step comme on dit. 

En tant que président que sera votre première décision? 

Je veux que le club continue d’être une famille, que ce soit avec l’équipe fanion, l’équipe dames, l’’équipe futsal, et que l’on conserve nos valeurs. J’espère que malgré le Covid on pourra réactiver nos événements externes mais aussi internes. On doit travailler dans la bonne humeur, si le plaisir et la passion disparaissent ça ne peut pas fonctionner. J’ai envie de poursuivre certaines idées, comme par exemple le fait qu’un joueur de l’équipe senior à tour de rôle aille faire une séance avec une équipe de jeunes. Tout le monde y prend du plaisir, c’est bon pour les deux parties. Je veux renforcer ce lien entre les composantes du club. 

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