La demi-fondeuse vient de battre son propre record national lors de la finale du 1500m au dernier CMCM. Avant son prochain gros rendez-vous au New Balance Indoor Grand Prix le 4 février à Boston, Vera Hoffmann reste prudente sur la suite de la saison et se concentre sur le présent. Tout en gardant le rêve des Jeux de Paris dans un coin de sa tête.
Vous venez de battre votre propre record national sur 1500m en finale du dernier CMCM, passant de 4’13″88 à 4’12″52. Comment avez-vous vécu cette course ?
C’est une course que j’avais vraiment envie de courir. Ici, au Luxembourg, avec l’ambiance de la Coque, ça donne beaucoup de motivation. Je suis restée calme. J’ai presque réussi à rattraper l’Africaine. Je n’ai pas vraiment regardé le chrono, j’ai tout fait pour être compétitive et j’ai pris du plaisir.
Juste avant, vous avez fait un stage de trois semaines en Afrique du Sud. Pourquoi ce choix et qu’est-ce que cela vous a apporté ?
J’ai fait ce choix parce que je voulais faire un stage en altitude et profiter de ma situation d’étudiante qui va changer dans les semaines qui viennent {Vera termine un master High Performance Sports}. Je souhaitais également quitter un peu l’hiver ici et trouver du soleil ! La saison estival débute en mai-juin donc je n’aurai pas pu faire ça à ce moment-là avec mon futur stage professionnel. Charel Grethen m’a accompagnée, on a rencontré d’autres athlètes et les choses se sont super bien passées. On a bien profité des conditions et de cet effet de groupe, on a beaucoup couru.
La prochaine grosse compétition internationale ce sont les championnats d’Europe en salle à Istanbul du 2 au 5 mars. Pensez-vous y participer ?
Oui, j’aimerais bien, mais ça risque d’être un peu dur de se qualifier. La norme directe est à 4,09 alors qu’elle était à 4,16 la dernière fois, c’est une très grosse différence. On peut aussi se qualifier avec le ranking (5 courses comptent dont 2 indoor), mais avec ma dernière saison estivale qui n’a pas été très bonne, je vais avoir du mal à rattraper mon retard. Mais même si je ne me qualifie pas, ce n’est pas grave, j’aurai des points à prendre pour ma saison estivale.
Justement, quels sont le programme et vos objectifs pour la suite de la saison ?
En indoor, dès ce vendredi, je vais être le lièvre d’une grosse course sur 3000m pour la première fois, une Gold Label à Karlsruhe en Allemagne. Je pars ensuite à Boston pour ce qui va être highlight de ma saison indoor avec le New Balance Indoor Grand Prix le 4 février. La saison estivale dépendra ensuite de mes performances à venir, je n’ai pas encore de plan spécifique. Je suis un peu plus prudente que la saison dernière. Je me sens différente, j’ai des bonnes sensations, mais je me concentre sur le présent.
Vous déclariez il y a un an que les Jeux à Paris étaient votre objectif prioritaire. C’est toujours le cas ?
Je pense que je peux encore croire en ce rêve, même si cela va être très très dur. Mais je veux toujours atteindre ce but.
On sait que la période Covid a été difficile pour les athlètes. Vous concernant, c’est du passé ou a-t-elle encore un impact sur vous et sur vos performances ?
Non pas vraiment, pour moi les choses sont revenues à la normale.
