Les organisateurs de course toujours confrontés à la menace Covid

Après une année 2020 marquée par un nombre considérable de courses annulées, 2021 devrait logiquement se dérouler d’une meilleure manière. Même si la menace Covid plane toujours sur les organisateurs telle une épée de Damoclès.

2020 restera dans les annales du sport, mais pas dans celles que l’on aurait souhaitées. Et même si c’est avec plein d’espoir et de bonne volonté que les organisateurs de courses abordent cette nouvelle année, il va falloir se rendre à l’évidence : c’est encore avec l’incertitude covid qu’il va falloir composer dans les prochains mois. Le satané virus a même déjà fait une première victime en 2021.

Le 31 janvier aurait dû avoir lieu le très exigeant X-trail des Ardennes, du côté de Wiltz. S’il avait réussi à passer entre les gouttes en 2020, le premier grand évènement de course à pied de la nouvelle année a dû cette fois rendre les armes en raison de la crise sanitaire et des restrictions liées à la pratique du sport au Grand-Duché. C’est le 30 décembre que l’annonce a été faite sur les réseaux sociaux de la course.

« On est contraints d’organiser la course à huis-clos, et sans buvette. C’est trop de travailleur organiser et ne pas avoir de recettes. C’est trop compliqué d’organiser une course à pied sans spectateurs… Il y a pire mais c’est sûr que c’est dommage » explique Michael Schenk, vice-président de l’organisation. Le report de la course à une autre date était également mission impossible en raison du calendrier trop dense : « C’est difficile car le calendrier est vraiment plein, et trouver un autre créneau était compliqué. »

DS Sports peut en tout cas compter sur un autre évènement afin de sauver les meubles, avec l’ING 24h Run de Wiltz, toujours prévu au calendrier : « Pour l’instant, c’est toujours planifié, mais on ne sait pas ce qu’il peut se passer, car les buvettes et la restauration jouent un grand rôle. Si ça n’est pas possible à 100%, on sera contraints d’annuler aussi cet évènement » admet celui qui est également président du FC Wiltz 71.

Une perte de lien social

Du côté du club du Spiridon 08 Lëtzebuerg, on est également dans l’expectative, et notamment en ce qui concerne l’organisation du 25e Spiridon Beschlaf, programmé le 6 mars prochain. Si les mesures restrictives concernant la pratique sportive se sont légèrement allégées au Grand-Duché dans le courant du mois de janvier, la possibilité d’organiser un évènement rassemblant plusieurs centaines de personnes demeure toujours compliqué. mais Gilles Bley, président du club, préfère jouer la montre avant de prendre une décision définitive. On est un peu dans l’attente, on ne sait pas ce qu’il va se passer. On attend les prochaines mesures. On a besoin de plus de libertés pour pouvoir organiser une course.

Dans l’état actuel des choses, participer à une course sur un format classique semble relever du domaine de l’impossible, mais une solution à ce problème peut être envisagée. « On peut faire partir les coureurs en différents blocs. Par exemple, faire des départs toutes les 10 minutes. Lors des championnats nationaux en Octobre, c’est une solution qui avait été retenue. Mais si ça reste comme maintenant, on ne pourra pas organiser de course, et on ne compte pas en proposer une version virtuelle » explique le président du club fondé en 2008. Le spiridon attendra donc le dernier moment pour prendre sa décision : « De toute façon, les gens qui s’inscrivent à nos courses le font généralement assez tardivement. Pour nous, cela ne sert à rien d’ouvrir les inscriptions si on doit rembourser les participants en fin de compte. On préfère attendre, et à partir du moment où c’est réalisable on lancera les inscriptions », explique Gilles Bley.

Concernant l’impact des annulations provoquées par la pandémie de Covid-19 lors de l’année 2020, si au niveau financier, le club a pu limiter les dégâts, c’est surtout au niveau du lien social que les conséquences sont les plus notoires : « On vit de nos courses, donc on peut toujours dire que l’on n’a pas eu trop de dépenses, on n’a pas de jeunes à encadrer, etc. C’est surtout le contact humain que l’on a perdu. On organise cinq courses par an, cinq évènements ou nos membres se rencontrer pour travailler ensemble. Il y a tout ce caractère social autour des courses, et la vie du club disparait un peu. C’est à ce niveau-là que l’on est dans l’inconnu, on compte sur nos membres, mais on ne les as pas revus depuis presque une année, donc on ne sait pas s’ils vont répondre présents, ou si maintenant, ils pratiquent un autre sport », regrette Gilles Bley.

Dernières nouvelles