Ils vont faire 2022

Arthur Kluckers

Champion national espoirs de cyclisme en 2021 sur route et aussi sur l’épreuve de contre-la-montre, Arthur Kluckers a confirmé les attentes placées en lui cette saison. A désormais 22 ans, il entamera en 2022 une quatrième saison sous les couleurs de la formation cycliste luxembourgeoise Leopard Pro Cycling qu’il a rejoint en novembre 2018, une équipe où il poursuivra son éclosion au niveau continental.

Cette année il aura alterné les bonnes performances mais aussi les coups de malchance inhérents à la carrière d’un coureur cycliste professionnel, comme sa lourde chute sur la quatrième étape du Tour de l’Avenir en août dernier entre Provins et Bar-le-Duc. Des abandons comme il en a connu également sur le Samyn, le Istrian Spring Trophy, et le Circuit des Ardennes sa dernière course de la saison en octobre.

Mais que ce soit sur des courses d’un jour comme sur plusieurs courses à étapes Arthur Kluckers aura montré un beau coup de pédale. Sur la Course de la Paix en République tchèque, il termine au pied du podium du classement général, sur l’Oberösterreichrundfahrt en juin dernier il se classe 4e du classement du meilleur jeune, et 21e du général. Après son doublé aux championnats nationaux de Tarchamps il poursuivait avec un nouveau top 10 du classement des jeunes sur le Tour d’Alsace (18e général). Sur le Flanders Tomorrow Tour, il enregistrait début septembre une belle 14e place au général deux semaines après sa chute sur le Tour de l’Avenir.

Aux championnats d’Europe de cyclisme à Trento il confirmait ensuite ses bonnes dispositions sur l’exercice du contre-la-montre avec 14e place, puis la 24e sur l’épreuve en ligne. On a déjà hâte d’être à 2022 pour suivre la progression d’un des meilleurs espoirs luxembourgeois du cyclisme.

Grégoire Munster

A 22 ans, Grégoire Munster a une nouvelle fois confirmé en 2021 les bonnes performances qu’il avait réalisé l’année précédente. En lutte pour le titre en championnat de Belgique des rallyes, il pourrait imiter son père champion en 1995.

Pointant à treize points seulement du leader du classement général du BRC (Belgian Rally Championship), le champion en titre Adrien Fernémont, Grégoire Munster (Hyundai i20) peut toujours mathématiquement rêver d’accrocher la couronne de champion de Belgique, à quelques jours de la manche finale qui se disputera à Spa le samedi 4 décembre prochain. Un titre que se verrait bien aussi décrocher Ghislain de Mévius, deuxième à trois petits points devant le Luxembourgeois.

C’est crescendo que Grégoire Munster et Louis Louka ont haussé le rythme cette saison. Après un abandon sur le South Belgian Rally en ouverture, le duo a accroché ses premiers points à Ypres, cadre également du WRC cette année, avec une septième place. Au Omloop, ils se rapprochaient du podium avec une quatrième place. Avant finalement de s’imposer pour la première fois de la saison lors de l’East Belgian Rally. La belle série se poursuivait sur la manche suivante le Rallye de Wallonie avec une deuxième place, puis de nouveau un retour aux avant-postes sur le Sezoensrally, avant de terminer quatrième au Condroz.

S’il n’a pas pu disputer autant de manche en ERC qu’il l’aurait souhaité, Grégoire Munster a pu regoûter au WRC3 lors du Rally Monza, dernière manche du championnat du monde disputée en novembre. Avec la nouvelle Hyundai i20 N Rally2, il a terminé quinzième du général et quatrième de sa catégorie. Une voiture dont les caractéristiques différent fortement de la précédente, et que Grégoire Munster a découvert lors d’une victoire sur le Rallye Monts et Coteaux en France. En ce qui concerne son programme 2022, le pilote devrait être fixé en décembre ou janvier prochain.

Yvandro Borges

À seulement 17 ans, l’ailier luxembourgeois a rapidement gravi les échelons de la sélection nationale grand-ducale. Appelé pour la première fois par Luc Holtz en septembre dernier, il s’est illustré dès sa première titularisation en inscrivant un but face au Qatar en match amical. Ses qualités de vitesse et de percussion surprennent certains défenseurs parfois aguerris et deviennent même un élément essentiel dans une équipe qui manque cruellement de ce type de profil. Son déficit de puissance physique peut encore paraitre préjudiciable lors de certaines rencontres ardues, mais nul doute que le temps et le travail lui permettront de s’aguerrir dans ce domaine. En tout cas, son sélectionneur lui fait confiance et lui a déjà offert six sélections dont quatre en tant que titulaire. Avec le retour de la Ligue des Nations en 2022, le joueur formé au Racing Union Luxembourg aura de nouvelles opportunités de s’inscrire dans le onze de départ des Roud Léiwen.

En club, Yvandro Borges officie encore en U-19 Bundesliga Ouest, le championnat allemand des catégories jeunes, avec le Borussia Mönchengladbach. Mais en participant à quelques rencontres amicales avec le groupe professionnel lors de l’intersaison estivale, le jeune ailier avait déjà pu découvrir le très haut niveau, puisqu’il s’était frotté quelques minutes face au FC Metz et surtout au Bayern Munich de Serge Gnabry et autres… On ne sait pas si sa première apparition sous le maillot de l’équipe professionnelle en match officiel aura lieu cette saison, mais Yvandro Borges est promis à un bel avenir. En Bundesliga ou ailleurs, mais toujours chez les Roud Léiwen.

Mathilde Humbert

À 15 ans, Mathilde Humbert sera sans aucun doute l’un des visages du tennis féminin luxembourgeois lors des prochaines années. Celle qui a raflé quasiment tous les titres de championne de Luxembourg ces dernières saisons — excepté le dernier auquel elle n’a pas participé en raison d’un niveau plus faible et pour se concentrer sur d’autres compétitions — pointe actuellement à la 900e position européenne avec une entrée prévue parmi les 400 premières du vieux continent en janvier. Son année 2021 réussie avec un huitième de finale au Portugal et surtout sa toute première demi-finale d’un tournoi à Bordeaux en éliminant notamment la tête de série numéro un présage une année 2022 prometteuse. Actuellement en préparation de la prochaine saison, elle verra l’Estonie et Chypre en janvier suivi d’une tournée des clubs balkans (Bosnie, Croatie…) avec comme objectif le top 100 Europe en milieu d’année et des points précieux pour se positionner dans les tournois ITF de catégorie A en fin d’année (Monte Carlo ou Madrid par exemple). D’autant plus que si elle atteint un certain classement, elle pourra viser une tournée américaine pour le moins alléchante. Son jeu déjà très mature et sa patience couplée à un physique et une endurance impressionnants pour son âge font de Mathilde Humbert une tenniswoman au fort potentiel. Son coach, Thomas Sabatelli, nous l’assure, «son objectif est de devenir professionnelle».

Yannick Baluska

À l’instar de Mathilde Humbert, Yannick Baluska a été champion du Luxembourg plusieurs années. Âgé de 17 ans, il a vu une blessure freiner sa progression il y a trois ans mais conserve néanmoins un très fort potentiel. Désormais en préparation physique, son coach Thomas Sabatelli note «une grosse prise de muscle cette année» qui lui permettra sans doute de s’aguerrir à une période charnière de son développement. Yannick Baluska verra du pays l’année prochaine, puisqu’il partira probablement pour un tournoi en Inde début 2022 (si les conditions le permettent) ainsi qu’à Liverpool en Angleterre. Son année se poursuivra avec plusieurs tournois sur terre battue en France, aux mois de mars et avril, surface sur laquelle il se sent plutôt à l’aise même s’il préfère davantage les surfaces rapides. Grand (1,85m), agressif, polyvalent et très bon serveur, les prochains mois lui permettront avant tout de gagner en expérience et d’apprendre à gérer la pression de certains gros rendez-vous. Le tout dans le but de préparer ses premiers points au classement ATP, sans forcément viser un gros classement ITF.

Kenza Cossu

C’est peu de dire que l’année 2021 de Kenza Cossu aurait pu être toute autre à peu de choses près. Car la judoka, qui enchaînait les pépins physiques en 2020 et début 2021 (entorse à un genou, fracture du coude…), n’était pas première de la liste pour participer aux championnats d’Europe cadets de judo qui se tenaient en Lettonie, en août dernier. Finalement appelée de dernière minute par la sélection luxembourgeoise, elle s’est qualifiée tour après tour, éliminant entre autres la numéro 11 et la numéro 3 mondial, et est arrivée jusqu’en finale où elle s’est inclinée face à l’allemande Noack. Mais la médaille d’argent décrochée dans sa catégorie des -63kg est sans l’ombre d’un doute un immense exploit qui la place parmi les plus belles performances de l’année. Les prochaines années verront la judoka de 17 ans monter en catégorie et gravir les échelons petit à petit. Si ses blessures la laissent tranquille, Kenza Cossu sera probablement l’un des visages du judo luxembourgeois en 2022 et pour les années à venir.

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