Ken Diederich : «Si on bat l’Albanie, il y a un espoir»

L’équipe nationale de basket affronte l’Albanie dimanche, à 17h à la Coque, dans le cadre du tournoi de pré-qualification pour l’Euro 2025. Le sélectionneur, Ken Diederich, croit en son équipe pour arracher une victoire. Une combativité qui ne l’empêche pas de pointer les faiblesses du basket luxembourgeois et les axes de progrès.

Vous affrontez l’Albanie dimanche à 17h à la Coque, dans le cadre du tournoi de pré-qualification pour l’Euro 2025. Quel est l’enjeu de cette rencontre ?

Il y a un sentiment de revanche après le match aller. On mène de quatre points là-bas jusqu’à trois minutes de la fin. On a eu un petit trou d’air, on a pris des mauvaises décisions quand eux ont mis les paniers importants. Des paniers que nous, on n’a pas mis. Donc on va se servir de ce sentiment de revanche pour faire quelque chose…

Etes-vous satisfait du vivier de joueurs à votre disposition aujourd’hui ?

En ce moment, je pense que je peux prendre les joueurs dont j’ai besoin. On a un pool de 25 ou 26 joueurs, c’est un bon groupe. 

Comment travaillez-vous ces jours-ci pour préparer ce rendez-vous ?

On a commencé la semaine dernière, le mardi. On s’entraîne tous les jours, certains joueurs ont des séances individuelles. On a un match amical ce soir pour nous préparer. C’est dommage d’en avoir qu’un avant l’Albanie, mais le calendrier était trop short pour faire autrement. Au final, on aura eu une douzaine d’entraînements, c’est pas mal. C’est important pour nous d’avoir du temps avec les joueurs, pour les faire adhérer au système de jeu qu’on veut mettre en place.

Quel est l’objectif du Luxembourg dans ce tournoi de pré-qualification ?

On s’est qualifié pour ce second tour et c’est déjà une bonne chose. Maintenant, on doit changer de mentalité pour gagner un match. Si on bat l’Albanie, il y a un espoir pour se qualifier si on gagne chez eux ensuite. Si on perd par contre, c’est fini.

Quel est le niveau de l’équipe à l’heure actuelle ?

C’est difficile à dire car on n’a pas eu de matchs depuis longtemps. Thomas Grün, notre capitaine, est absent et va nous manquer. Mais dans le même temps, on intègre Malcom Kreps pour la première fois. On va voir. Ce match va être très serré, avec le public derrière nous il y a quelque chose à faire…

Vous êtes devenu Head of basketball l’été dernier au sein de la fédération, en plus de votre rôle de sélectionneur. Où en est votre travail ?

Ce qui est bien, c’est que j’ai beaucoup plus de temps pour bosser les dossiers importants, notamment chez les jeunes. Pour les meilleurs et ceux qui veulent partir, je les aide pour trouver des bons clubs à l’étranger. On a aussi un « shooting coach » désormais et c’est très important car il s’agit vraiment d’un point faible au Luxembourg. Nous ne sommes pas assez adroits et efficaces au shoot, en particulier à trois points. Mais nous faisons surtout un effort au niveau des jeunes pour avoir un maximum de joueurs de haut niveau dans les années à venir.

Que faut-il prioritairement au basket luxembourgeois pour passer un cap ?

On est au maximum de ce qu’on peut faire avec les moyens et les joueurs qu’on a à notre disposition. Pour passer un vrai cap, on répète toujours la même chose, il faut davantage de joueurs professionnels. C’est ça qui fait la différence. Le niveau de notre championnat n’est pas terrible en ce moment, il faut bien le dire, la qualité n’est pas au rendez-vous. Et les clubs vont, me semble-t-il, parfois à l’opposé de ce qu’il faudrait faire… On prend plein d’Américains, qu’on fait tourner et qu’on remplace quand on trouve que ça ne va pas. En tout cas, pour nous, en sélection nationale et au niveau Fiba, nous avons besoin de beaucoup plus de joueurs luxembourgeois qui partent évoluer dans des ligues plus prestigieuses à l’étranger.

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