Kevin Bacconnier : « Retrouver le même état d’esprit »

Titulaire indéboulonnable au sein de l’UNA Strassen, Kevin Bacconnier rayonne en cette première saison. Le milieu défensif revient avec Mental! sur la première partie de saison, la reprise difficile, l’affrontement à venir contre le Progrès, et ses performances individuelles. Entretien qui sent bon le sud de la France.

Tu es un titulaire indiscutable depuis ton arrivée. Comment évalues-tu tes performances jusque maintenant ?

Pour l’instant, j’estime faire une bonne saison. Mais cela s’explique aussi par l’équipe et du style de jeu que le coach a adopté. Je suis un joueur de ballon, qui aime avoir la possession, et n’aime pas trop le style qui consiste à balancer dans tous les sens. Donc la philosophie mise en place par l’entraîneur me convient parfaitement et je peux vraiment exprimer mes qualités.

Que dois-tu faire pour encore t’améliorer ?

On peut toujours s’améliorer. Je pense qu’il m’arrive encore de perdre des ballons bêtes ou faciles, il faudrait que je corrige ça. Je peux aussi être trop pressé de l’avant, ce qui me fait gâcher quelques opportunités de temps à autre. Enfin, au niveau de l’impact, il y a encore la une possibilité de progresser. On a fait une excellente première partie de saison, avec la meilleure défense, et en tant que milieu défensif, je dois savoir protéger mon arrière-garde.

Vous avez eu une reprise difficile, tu te l’expliques comment ?

Déjà, on constate que les équipes nous abordent dorénavant différemment. Avant la trêve, les équipes avaient tendance à nous laisser plus d’espace, alors que dorénavant, on se retrouve face à des blocs plus bas, plus défensifs. Si on prend les rencontres, hormis le match contre Mondorf où les conditions étaient à la limite du praticable, tout le monde a adopté un jeu différent, en se livrant beaucoup moins. Si on est passé à côté contre Ellebruck, les deux autres rencontres contre Differdange et le Fola ont été bonnes en termes de contenu. On voit que la réussite nous fuit un peu en ce moment, à l’image de dimanche dernier où on aurait vraiment pu revenir avec les trois points en étant plus cliniques. C’est un tout, et les résultats peuvent aussi jouer sur la confiance. Je n’ai pas du tout l’impression qu’on ait été trimbalés par nos adversaires, cela se joue à pas grand chose à chaque fois. On prend des buts évitables sur des erreurs individuelles. C’est frustrant, mais c’est aussi encouragent pour la suite, on sait ce qu’on doit faire pour retrouver le goût de la victoire. C’est à nous de tous faire le maximum sur le plan individuel pour réussir à sortir de cette situation, et de retourner la situation.

Le dernier match face à Fola a été extrêmement encourageant, et vous auriez pu revenir avec les trois points. C’est l’exemple à suivre pour le reste de la saison ?

C’est certain que si on continue de faire des performances du niveau de dimanche dernier, je ne peux pas être inquiet pour la suite de la saison. Il y avait tout : l’état d’esprit, de l’envie, du beau jeu. On a été réduit à dix sur la fin mais ça ne s’est pas vu, on a bien terminé physiquement. Hormis la réussite, on a fait tout ce qu’il y avait à faire. Mais il faut la provoquer. On doit continuer et s’aligner sur ce genre de performances, et il n’y a pas de raisons que ça ne change pas. On était déçu du résultat, mais c’est extrêmement encourageant

Au match aller, vous aviez fait tomber le Progrès en offrant une prestation de très haut vol. Quelles vont être les clés pour cette rencontre ?

Avant tout, on n’a rien à perdre. Il va donc falloir commencer par jouer avec nos principes de jeu, sans essayer de verrouiller. Notre force depuis le début de saison a été de développer notre football quel que soit l’adversaire, et il faut perdurer dans cette idée. Il va falloir éviter de leur laisser de l’espaces, car on sait que devant ils ont d’excellents joueurs. Et à la récupération du ballon, encore une fois, il va falloir jouer notre football, essayer de combiner, essayer de développer, etc… À l’aller, on avait fait un excellent match, ce qui nous met en confiance. On sait qu’on aura des occasions, et qu’il faudra être solidaires et concrétiser.

Strassen vise t-il toujours l’Europe ?

On est un peu décroché, honnêtement. On s’est sûrement mis un peu trop de pression à la reprise, ce qui nous a fait déjouer. Il faut qu’on retrouve le même état d’esprit de première partie de saison : prendre les matchs les uns après les autres, offrir de belles performances, et voir où ça nous mène. On voit bien que dans ce championnat une bonne série suffit pour remonter haut au classement, donc à nous de faire le maximum pour revivre ça. On verra plus tard dans la saison pour l’Europe. Il reste encore énormément de matchs et on voit que ça va très vite dans les deux sens.

Pour ta première saison en BGL Ligue, quelle est ton opinion sur le niveau du championnat ?

Je suis honnêtement très surpris. Contrairement à en France, n’importe quelle équipe essaye de jouer, de ressortir de derrière. C’est extrêmement agréable. Ca ne balance pas de longs ballons, il y a des vraies identités de jeu. Et quand on joue contre les équipes du top 5, ce sont vraiment des beaux matchs avec d’excellents joueurs. Je suis très surpris, pour le meilleur.

Tu te vois rester à l’UNA longtemps ?

J’ai signé un contrat de trois ans à l’UNA et je veux rendre la confiance au coach et au président qui comptent beaucoup sur moi. Je ne me vois pas partir comme un voleur aussi tôt. Après, c’est sûr qu’on est tous ambitieux. Mais c’est trop tôt pour penser à ça. Je préfère me concentrer sur la deuxième partie de saison, de continuer à offrir de bonnes prestations, et d’amener le club le plus haut possible. Pour la suite, on verra ce qui adviendra.

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