La Formule 1 en pôle position sur RTL

Bonne nouvelle pour les fans de Formule 1 au Luxembourg! RTL s’est en effet adjugé les droits de retransmission du championnat du monde pour les trois prochaines saisons.

À partir du mois de mars 2021, RTL va donc diffuser l’intégralité des 23 Grand Prix de la saison au travers de RTL Zwee, et de sa plateforme en ligne RTL Play. Les fans de F1 du Grand-Duché pourront alors suivre leur sport favori avec des commentaires en luxembourgeois, assurés notamment par Serge Pauly et Frank Hippert, deux figures de la chaîne, bien connus du public. Un nouvel atout sportif dans la manche du média historique du pays, en plus des épreuves cyclistes internationales comme le Tour de France et les classiques, ainsi que le football, avec la Champions League et les matchs internationaux.Serge Pauly est évidemment ravi du choix opéré par la chaîne :
« Je ne peux pas rentrer dans les détails contractuels, mais RTL a saisi une belle opportunité. Les droits autour des retransmissions sportives sont en évolution constante, et RTL a profité de l’occasion. Notre direction est convaincue que la diffusion d’événements sportifs en direct va faire partie des points forts de la TV dans le futur. » La tendance à la consommation de séries en streaming via Netflix ou Amazon étant en forte hausse, les diffuseurs de télévision classiques s’orientent désormais en effet massivement vers le sport en direct, afin de capter de l’audience et de conquérir de nouveaux téléspectateurs. Frank Hippert ne cache pas lui non plus sa satisfaction : « L’offre sportive de RTL est superbe pour le Luxembourg, avec tous ces grands événements en Free TV. »

Pays d’amateurs de belles mécaniques, le Grand-Duché constitue-t-il pour autant un important vivier d’aficionados de la discipline reine ? Serge et Frank ont tenté de répondre à cette question : « Je n’ai pas de chiffres, mais on a eu beaucoup de retours positifs dès notre annonce concernant la diffusion de la F1, explique le premier. Ce jour-là, la nouvelle sur notre page Facebook a fait un carton. 95% des réactions étaient très positives à ce niveau-là. »

Un effet Schumacher ?

La saison 2021 de Formule 1 va en outre marquer le retour dans la discipline d’un nom mythique en sport automobile. Après son père Michael, septuple champion du monde, et son oncle Ralf (six victoires), c’est désormais Mick Schumacher qui va reprendre le flambeau familial. Forcément, l’attention des fans de la première heure va se focaliser sur les débuts chez Haas du rejeton du Kaiser : « Je pense qu’il y a vraiment une fanbase de Formule 1 au Luxembourg. Et effectivement, pour le grand public, revoir le nom Schumacher, c’est important. D’autant plus qu’il va prendre les mêmes initiales que son père (MSC) pour l’abréviation. C’est clair que ça va jouer au niveau de l’intérêt du public, qui sera curieux de voir si le fiston va réaliser les mêmes exploits que son papa », explique Frank Hippert.

Au niveau du dispositif entourant la couverture des Grand Prix,
la chaîne proposera toutes les séances d’essais libres sur sa plateforme digitale, RTL Play, qui seront commentées par Tom Hoffmann. La qualification du samedi après-midi sera à retrouver sur RTL Zwee, ainsi que, bien sûr, la course le dimanche après- midi. « Le dimanche, nous prendrons l’antenne 30 minutes avant le départ du GP, avec une émission en studio où on fera l’analyse des derniers Grand Prix, à quoi on doit s’attendre pour la course, etc. », détaille Serge Pauly. L’équipe n’a toutefois pas encore décidé de se rendre sur des courses lors de la première partie de saison, et attend comme beaucoup la suite de l’évolution de la crise sanitaire. « Être présent en Belgique, par exemple, serait notre souhait, mais il faut voir avec tous les inconvénients liés au Covid. »

Une grande première pour RTL

Pour faire vivre les Grand Prix du mieux possible, et retransmettre ainsi toute sa passion aux téléspectateurs, le duo s’est préparé tout l’hiver, mais les rôles ne sont toutefois pas figés entre Frank et Serge : « On est tous les deux passionnés. Mais on pas de rôle défini, c’est vraiment une coprésentation. Jusqu’à présent, on s’est toujours très bien entendus, mais peut-être que ça changera après la première course (rires) », ironise Serge. « On se connaît depuis déjà très longtemps, on était ensemble sur les bancs de l’université de Trèves dans les années 1990-2000, se remémore Frank. Les rôles seront complémentaires. Serge, c’est peut-être celui qui est un peu plus posé, plus dans l’aspect mécanique. Ceux qui me connaissent savent que je suis un peu plus dans l’émotionnel, que je vais jouer avec la voix là-dessus. On va en tout cas avoir à cœur de partager avec le public notre passion de la F1. » Le duo tient également à trouver l’équilibre entre les aspects techniques et technologiques, deux parties primordiales en F1, et les aspects du divertissement et émotionnels.

Une passion et une émotion qui ne se tarissent pas malgré la domination sans partage de l’écurie Mercedes en F1 depuis l’ère hybride, instaurée dans la discipline à partir de la saison 2014. L’accumulation des victoires et des records de Lewis Hamilton ont-ils rendu la discipline ennuyante et trop prévisible, comme à l’époque de Michael Schumacher ou de Sebastian Vettel ? Serge Pauly n’est pas forcément d’accord : « Si on regarde la saison 2020, effectivement, Lewis Hamilton a été champion du monde et Mercedes a encore dominé la saison. Mais si on regarde GP par GP, on a assisté à de superbes courses. Il y a eu le Grand Prix du Portugal avec Carlos Sainz qui a mené la course, le GP d’Italie à Monza avec Pierre Gasly qui l’a emporté. Je pense qu’il y a des Grand Prix exceptionnels, et on espère bien évidemment assister à un duel entre Mercedes et Red Bull, par exemple. »

Un nouveau règlement en 2022

Frank Hippert est quant à lui d’avis que la domination outrancière de Mercedes ne sera pas du même niveau que lors des dernières saisons : « Je pense qu’ils vont moins dominer. Chez Red Bull, maintenant, il y a un duo très fort avec Max Verstappen et Sergio Perez. Verstappen n’était déjà pas si loin que ça, Red Bull peut mettre Mercedes sous pression. » Mais l’écurie dirigée par Toto Wolff a pris l’habitude de bluffer en début de saison, et le petit monde de la Formule 1 se méfie donc de la véracité des soi-disant problèmes rencontrés par le team lors des essais de pré-saison à Bahreïn : « Est-ce qu’ils ont bluffé ou pas ? Peut-être un peu. Mais les problèmes d’Hamilton, je pense que c’était vrai, et qu’il y a un petit problème à l’arrière de la voiture. C’est pour ça que je pense que ce sera plus serré. On ne sait pas trop comment les autres écuries vont se comporter, comme Aston Martin, mais il est possible que les performances globales se resserrent. » Liberty Media, le promoteur américain du championnat du monde de Formule 1, tente en tout cas de dépoussiérer la discipline, et le prochain règlement technique qui sera introduit en 2022 devrait permettre à la celle-ci d’entrer dans une nouvelle ère, comme l’estime Serge Pauly : « J’espère que les décisions prises vont dans la bonne direction, avec cette nouvelle génération de voitures 2022 qui devrait permettre de se dépasser plus facilement. Il y a aussi les limitations au niveau du budget et de l’utilisation des souffleries, qui sera inversement proportionnelle aux résultats. »

Courses sprint : pour ou contre ?

Autre mesure envisagée, et dont l’apparition pourrait intervenir au cours de la saison 2021, la mise en place de courses au format « sprint », comme on peut déjà les voir dans l’antichambre de la F1, la Formule 2. Une évolution qui divise les fans, mais qu’il faudrait expérimenter selon notre duo de commentateurs, ce qui pourrait venir ajouter un soupçon de piment au format de week-end de course classique : « D’un point de vue traditionaliste, il y a la qualification le samedi et le Grand Prix le dimanche. D’un autre côté, la F1, c’est aussi du show. Et j’aimerais bien essayer ces courses sprint, même avec des grilles de départ à l’envers. Car les GP les plus intéressants sont ceux où il y a de l’imprévu, que ce soit au niveau de la météo, des pneus, ou d’un accident… Mais je comprends les grandes écuries qui ne veulent pas de ces grilles de départ à l’envers. Je pense en tout cas que pour les fans, cela ajouterait du suspense », estime Serge Pauly.

Le duo de commentateurs aura donc du pain sur la planche avec pas moins de 23 courses à commenter cette saison, soit environ 7.000 kilomètres de luttes que l’on espère endiablées sur les circuits, mais aussi sur l’antenne de RTL.

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