Le conseil de classe de BGL Ligue

La première partie de saison s’est achevée hier, et il est temps pour nous de faire un petit bilan. Tour des clubs de BGL Ligue, qui ont enchanté, déçu, énervé, et excité. Une chose est certaine : si sur le plan individuel il y a eu quelques couacs, cette édition de BGL Ligue elle, est splendide.

Les félicitations du jury

UNA Strassen : 19/20

Personne ne les attendait là, et pourtant, Strassen est bien en place. Porté par un projet de jeu séduisant et de réelles ambitions offensives, l’UNA a offert une première partie de saison tutoyant la perfection. C’est simple : le Swift, le Fola, le Progrès, le F91 et le Racing : aucun n’a réussi à l’emporter face aux joueurs de Christian Lutz, et seul Dudelange et le tenant du titre sont ressortis avec un match nul. Porté par un Nicolas Perez dans une forme étincelante et deuxième meilleur buteur du championnat, mais aussi la meilleure défense du championnat, Strassen prend goût au haut de classement et peut commencer à envisager une place européenne.

F91 Dudelange : 18/20

La saison passée du F91 avait été prometteuse et annonciatrice d’un club qui veut continuer à jouer les premiers rôles. Reparti sur les mêmes bases et avec un joli recrutement, Dudelange a terminé la première partie de saison tout en haut du classement. Une place méritée, tant les hommes de Carlos Fangueiro ont réussi à trouver un rythme de croisière impressionnant. Là ou le club perdait quelques points évitables l’an dernier, ce F91 donne l’impression d’être une machine de guerre. Seul les couacs face à Strassen et le Swift entachent un bilan impressionnant. Le favori pour le titre ?

Progrès Niederkorn : 18/20

Stéphane Léoni, faiseur de miracles. Depuis son arrivée il y a maintenant un an, l’entraîneur a revigoré une équipe qui était au plus mal. Avec une défense de fer (16 buts encaissés en 15 journées), une attaque féroce et composée de nombreux joueurs capables de planter (De Almeida, Luisi, Klapp, Mazure…), le Progrès engrange à vitesse grand V. Toutes compétitions confondues, Niederkorn reste sur sept victoires consécutives et a marqué 21 buts sur les quatre dernières rencontres ! Seule ombre au tableau, un mois de septembre complètement raté avec trois défaites dans les duels contre les autres équipes du haut de tableau. Si les coéquipiers de Skenderovic arrivent à corriger cela, ils pourraient fort bien jouer le titre en fin de saison.

Ils méritent les encouragements

CS Fola Esch : 16/20

Compliqué de juger cette première partie de saison. D’un côté, le tenant du titre est quatrième, a perdu sèchement contre le F91 dans une rencontre aux allures de passation de pouvoir, et perdu de sa splendeur dans le jeu. Mais de l’autre, Sebastien Grandjean et ses troupes carburent avec un rythme réellement intéressant, et a retrouvé la rage de l’emporter. La campagne européenne a été particulièrement éprouvante, tant physiquement que mentalement pour le Fola, et a expliqué un léger retard à l’allumage. Depuis, le club Eschois grapille journée après journée son retard, et, sans faire parler de lui, se rapproche doucement de la première place. Si l’objectif du club a toujours été publiquement l’Europe, en cas de bons résultats dans les confrontations direct, le Fola pourrait tenter le back to back.

Victoria Rosport : 15/20

On peut être huitième du championnat et malgré tout faire un excellent début de saison. C’est le cas du Victoria Rosport qui, sans faire parler de lui, est tranquillement placé en embuscade. Avec un Soladio absolument intenable depuis son retour de blessures, les joueurs de Marc Thomé offrent des rencontres où l’action est toujours présente. Une attitude parfaitement symbolisée par ce match complètement fou face au Fola, achevé sur un score de 4-4, où la raison avait laissé la place à la beauté de la folie. Quel que soit le classement en fin de saison, qu’on soit bien clair : on en redemande.

Differdange : 14/20

Nous, on y croit. Oui, Differdange est sur courant alternatif. Oui, les victoires sur scores fleuves peuvent vite être suivis par des défaites et prestations pas jojo. Mais le FCD03 est tout de même sixième, à quatre points de la quatrième place, et montre des signes de progression évidente dans son football. La reconstruction est en cours, et avec 29 buts en 15 rencontres, le potentiel offensif est visible. Reste à réussir une meilleure gestion des rencontres dans la globalité et qui sait, sur une bonne série, l’Europe pourrait être envisageable.

Le jury n’est pas emballé emballé

Racing : 13/20

En soi, la saison n’est pas ratée, loin de là. Aux portes des places européennes, et très souvent bien placé, le RFCU est toujours proche de son objectif de qualification continentale. Néanmoins, et c’est là que le bât blesse, les joueurs de Jeff Saibene inquiètent dans les confrontations directes. Voyez plutôt : défaite contre Strassen, Dudelange, le Fola, et le Swift. Des points perdus qui amputent évidemment le bilan global du Racing. Avec pourtant un Mabella en très grande forme et insaisissable, on est persuadé qu’avec un peu plus de rigueur et solidité, le RFCU peut viser plus haut.

US Hostert, Union Titus Pétange, Mondorf-les-Bains : 12/20

Les trois clubs avaient pour point commun d’avoir débuté la saison en fanfare. Malheureusement pour eux, la suite de la saison les a vu descendre progressivement au classement. Reste maintenant à bien gérer la deuxième partie de saison dans laquelle, ni la perspective de l’Europe, ni la peur de la descente seront présentes. L’occasion idéale de travailler ses gammes, et d’essayer de trouver un peu plus de constante dans les résultats.

Etzella Ettelbruck : 11/20

Pour Ettelbruck, la donne est un peu différente de celle de leurs concurrents directs du bas de tableau. Les hommes de Neil Pattison jouaient d’ores et déjà le maintien et même si les temps actuels sont compliqués (ils restent sur deux déculottés 4-0 et 6-0), ils ont prouvé qu’ils pouvaient s’imposer face à des concurrents directs voire supérieurs (Rodange, Hamm, Wiltz, Jeunesse, Mondorf). Ce n'est pas flamboyant, mais pour l'instant ça passe.

Ils nous ont déçus

Jeunesse Esch : 9/20

Un premier pétard face au RM Hamm, et puis, plus rien. La Jeunesse parait bien vieille sur le terrain, et n’arrive pas à trouver son rythme de croisière. Des difficultés qui s’expliquent aisément par un nombre de blessures affolant, beaucoup de cartons rouges qui changent évidemment la donne du match, et un manque d’efficacité offensive. La moyenne n’est donc pas atteinte. Néanmoins, nous espérons grandement voir le club remonter la pente en seconde partie de saison, à l’image de ses dernières rencontres, bien plus rassurante.

Swift Hesperange : 8/20

Bordélique. Voilà comment on pourrait décrire l’élève Hesperange qui s’attendait à trôner au sommet de la classe. Avec beaucoup trop de joueurs dans son effectif, le licenciement d’un entraîneur arrivé en grande pompe, une absence de cohésion, le Swift déçoit. Alors qu’on croyait les hommes de Parisi enfin lancés, en particulier avec une victoire au forceps contre Dudelange, Hesperange est retombé dans ses travers avec deux défaites avant la trêve. Deux rencontres insipides qui inquiètent énormément sur les capacités du club à viser plus haut. Avertissement du jury.

FC Wiltz : 8/20

Elle a l’air loin, la dangereuse équipe de Wiltz que l’on avait connue l’année dernière et chez qui il était toujours difficile d’aller gagner. Car cette saison, Miguel Dachelet et ses coéquipiers galèrent à toutes les rencontres. Contre les grosses écuries, ça peut se comprendre. Mais le 1-0 étriqué face à Hamm, dernier et pire défense du championnat, ou encore les défaites face à Rodange et Ettelbruck sont un peu plus inquiétantes. Et on n’a pas l’impression que le départ de Dan Huet, il y a maintenant plusieurs semaines, ait insufflé un souffle nouveau.

On commence à parler de redoublement…

FC Rodange : 6/20

Rodange nous a déçu, souvent, mais aussi parfois surpris. Car bien qu’avant dernier du classement, les joueurs d’Éric Picart ont donné quelques motifs d’espoirs ces dernières semaines. En s’imposant face à des équipes de calibre similaire voire supérieur (Hamm, Wiltz) ou encore en inquiétant des gros calibres tels que le Swift, le Progrès et le Fola. C'est mal barré, on ne va pas se mentir, mais le championnat est loin d'être fini et comme dirait l'autre "dans le football tout est possible".

Ils passent même au conseil de discipline

RM Hamm Benfica : 3/20

3, comme le nombre de points. On ne sait pas vraiment que dire d’autre, tant le bilan est famélique. 7 buts marqués, 53 encaissés, une victoire pour quatorze défaites… Que dire de plus ? Le RM Hamm va tout droit vers la Promotion d’Honneur et sincèrement, on ne voit pas comment il pourrait en être autrement. Une saison qui s’apparente à une longue agonie pour le pauvre Eric Gilles, bien impuissant face à la situation.

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