Le golf aux Jeux Olympiques

Revenu aux Jeux Olympiques lors de l’édition à Rio en 2016, le golf confirme son retour à Tokyo. Après avoir été absente de la compétition phare pendant plus de cent ans (la dernière apparition du golf aux Jeux Olympiques d’Eté datait de 1904…), la discipline sera à nouveau une attraction majeure de cette saison de compétition. Et les qualifications pour les Jeux paraissent extrêmement tendues, avec un grand nombre de prétendants et un maximum de quatre joueurs par nationalité…

Après la tempête, le calme.

D’abord, la polémique. Après de nombreuses hésitations, le Japon décide d’octroyer la tenue des épreuves de golf pour ces Jeux Olympiques au Kasumigaseki Country Club. Un golf vieux de plus de 80 ans, et qui a, à de nombreuses reprises, accueilli de nombreuses compétitions prestigieuses, telles que le Japan Open et bien d’autres. Jusque là, tout va bien. Sauf que…

Alors que les Olympiades se rapprochent et que la curiosité du public sur le lieu hôte de la compétition augmente, la polémique enfle. En effet, le Kasumigaseki se veut le garant d’une longue et riche histoire de traditions. Le problème, c’est que certaines d’entre elles ne semblent plus adaptées au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Et en particulier sur le point de l’égalité hommes / femmes. Pour ces dernières, l’adhésion totale au club est toujours refusée. Et, tout aussi choquant, il n’est toujours pas autorisé aux membres du sexe féminin de pratiquer le golf le dimanche, une journée, à l’image de la membership, exclusivement réservée à la gente masculine. Une situation qui a vite choqué au sein, mais aussi en dehors du pays, et qui a heureusement terminé par la fin de ces coutumes une bonne fois pour toute. Il n’est toujours pas clair si le CIO était au courant de ce règlement intérieur au moment de valider le Kasumigaseki Country Club, mais les femmes sont dorénavant au même niveau que les hommes.

Des qualifiés incertains

Passé ce couac de départ, l’enthousiasme pour la compétition peut légitimement revenir. Et si les qualifications ne seront pas achevées au moment de l’édition de ce magazine, le suspense demeure total quant à savoir qui seront les 120 participants (60 hommes et
60 femmes). Comme ce fut le cas lors des précédentes Olympiades, les quinze premiers mondiaux masculins et féminins sont automatiquement qualifiés, à condition de ne pas dépasser les quatre participants par nation. Pour ensuite choisir les suivants, il suffit de remonter au classement et de choisir tous les athlètes dans le top 60 avec un maximum de deux athlètes par pays non représentés dans le top 15. Enfin, le pays hôte, soit
le Japon, aura lui un golfeur automatiquement qualifié. Une méthode qui néanmoins ne prend pas en compte les désistements passés et futurs de certains golfeurs et golfeuses ayant décidé, comme bon nombre d’athlètes, de faire une croix sur ces Olympiades de 2020.

Une compétition au format classique

Comme lors des dernières Olympiades, la compétition se déroulera en Stroke Play. En cas d’égalité pour les première, deuxième et troisième places, un play-off (barrage) sera mis en place. Similairement au PGA Championship et Open Championship, celui-ci se déroulera sur trois trous supplémentaires. En cas d’égalité prolongée, la mort subite sera alors mis en place pour finir par couronner un vainqueur.

Une véritable réussite à Rio

Le retour du golf en 2016 aux Jeux Olympiques de Rio avait été une véritable réussite. Au-delà de replacer sur la carte un des rares sports dans lequel il n’y a pas de juge, symbole des valeurs de fair play qui régit cette discipline, l’épreuve avait été particulièrement disputée et fort spectaculaire.

Le contingent coréen avait réussi à aligner quatre joueuses issues des huit premières mondiales, remportant la médaille d’or par le biais de Inbee Park. Quant à la compétition masculine, celle-ci avait été gagnée par Justin Rose, alors 11e mondial et qui, non content de devenir le premier golfeur en or aux Jeux Olympiques depuis 112 ans s’était aussi offert le luxe de réussir un fabuleux trou en un. De bonne augure avant l’édition de Tokyo.

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