Racing 1 – 4 FC Cukaricki : Au bord du précipice

Le Racing s’est lourdement incliné pour cette manche aller de ce second tour de Conference League (1-4). Trop attentiste et fébrile derrière malgré de bonnes volontés devant, le vainqueur de la Coupe de Luxembourg devra réaliser un authentique exploit pour arracher une qualification au prochain tour.

(Omrani 20e) Racing 1 – 4 FC Cukaricki (Kovac 16e, 51e, Mijailovic 35e, Lukic 67e)

Solidaire et volontaire, le Racing puni par un bijou

Romain Ruffier avait annoncé, hier soir, en conférence de presse, que si la défaite l’an passé face à Breidablik était oubliée, une leçon se devait d’être retenue : celle de ne rien lâcher, et de ne jamais offrir un visage défaitiste. Et force est de constater que le Racing, lors de ces premières quarante-cinq minutes a appris de son expérience. Car, après quinze minutes d’observation face à un adversaire plus timide qu’attendu, le pensionnaire d’un soir du Stade de Luxembourg se fait surprendre sur la première vraie offensive adverse. Kovac profite d’un léger attentisme dans la surface pour asséner une frappe imparable, qui se loge dans le petit filet (0-1, 16e). Le scénario parfait, ou cauchemar, pour s’effondrer face à un adversaire supposément bien plus fort et ayant fait le plus difficile. Pourtant, au lieu de lâcher prise, le Racing va offrir une réaction en tout point exemplaire : d’abord, en partant au front, à l’image de Buch, qui, après un joli numéro de N’Goma, se retrouve nez à nez avec le portier, qui parvient à dévier par miracle sa frappe en corner. Puis, en persévérant : sur ce même corner, Omrani surgit au second poteau, et volleye tranquillement la gonfle au fond des filets (1-1, 20e). Enfin, en capitalisant sur cet enchaînement, prenant définitivement les devants dans le jeu, avec la possession et la majorité des actions. Une attitude et un jeu qui pouvait permettre de croire en ce nouveau cru, capable de retourner les situations. Hélas, cet état d’esprit allait être frappé en plein vol et d’une manière absolument splendide. Srdjan Mijailovic s’offrait en effet un véritable chef d’oeuvre d’une frappe extraordinaire aux vingt-cinq mètres, qui allait se loger dans la cage d’un Romain Ruffier encore une fois totalement impuissant (1-5, 35e). Un véritable coup dur pour le Racing qui, malgré ce deuxième but concédé, repartait toujours avec la même envie. Mais ni un bon centre de Laurienté que Buch ne pouvait couper, ni une belle frappe de N’Goma après un splendide contrôle ne permettait aux locaux de revenir à égalité avant la pause.

Une incompréhension grossière coûte le match

Reparti au front avec la même attitude, le Racing va pourtant se faire punir sur un contre amputé de nombreuses erreurs. Alors que N’Goma passe proche de marquer, la défense serbe se dégage. Une énorme incompréhension entre Skenderovic et Hennetier permet à Kovac, déjà buteur en première période, de partir seul. De manière assez choquante, le milieu de terrain n’est absolument pas attaqué par la défense qui le laisse siroter un café et fumer une clope avant de fusiller un Ruffier totalement abandonné (1-3, 51e). Un troisième but qui met véritablement à mal les ambitions des locaux, qui doivent digérer ce début de seconde période calamiteux. Le Racing essaie bien de repartir vers l’avant et multiplie les centres, mais la défense adverse dégage sans grande difficulté les tentatives, tandis que les contres se font de plus en plus dangereux. Malgré les entrées de Muratovic et Pokar, la situation va se compliquer, encore une fois : un nouveau bijou signé Lukic d’une frappe imparable aux vingt-mètres scelle les derniers espoirs du Racing, qui doit alors lutter pour ne pas céder à la frustration, et prendre une véritable valise (1-4, 67e).  Le club de Luxembourg-Ville essaiera bien, encore une fois, de repartir de l’avant, mais ni Muratovic, contré, ni Tinelli, auteur d’une frappe qui s’envole, ne réussiront à rallumer la flamme. La fin de rencontre n’offrira alors plus de véritables frissons, malgré quelques banderilles, entre des locaux volontaires mais maladroits, et un FC Cuckaricki déjà assuré de la bonne opération, qui ratera tout de même un un contre un dans les arrêts de jeu, stoppé par une belle sortie de Ruffier. Le Racing s’incline lourdement, et dit pratiquement au revoir aux compétitions européennes. 

Racing Union Club Luxembourg : Ruffier –  Hennetier – Skenderovic – Omrani – Laurienté – Garos – Simon – Nakache – Francoise – N’Goma – Buch
FC Cukaricki : Micovic – Roganovic – Vujadinovic – Drezgic – Stevanovic – Stefan Kovac – Mijailovic – Ndiaye Mame – Lukic – Ivanovic – Badamosi
822 spectateurs

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