Focus sur le Reining

Un chapeau de cowboy, un cheval et une arène : bienvenue dans le western. Focus sur le reining, discipline la plus populaire de l’équitation western, qui a vu le jour aux États-Unis et tente de faire sa place dans le paysage équestre luxembourgeois.

Son nom vous dit forcément quelque chose, mais c’est une pratique encore peu démocratisée en Europe et au Luxembourg. Et pourtant, selon Win Baumert, président de la National Reining Horse Association (NRHA) Luxembourg, c’est l’une, si ce n’est la discipline « la plus populaire et la plus répandue des sports équestres aux États-Unis ». Il s’agit du western. Historiquement issu d’une équitation de travail propre aux cavaliers devant convoyer, entre autres, du bétail à travers les États-Unis, le Western se divise aujourd’hui en plusieurs épreuves sportives : la vitesse, l’équitation anglaise, le ranch et… le reining. Si toutes ont leurs particularités et des objectifs bien définis, c’est cette dernière à laquelle nous allons nous intéresser puisque c’est la plus populaire parmi les amateurs de western. 

Le Luxembourg compte deux clubs d’équitation western, dont la NRHA, qui se focalise entièrement sur le reining. NRHA Luxembourg est une filiale de NRHA USA, où est né le reining. Fondée en 2018 « avec l’aide des Américains », l’association présente dans la capitale a vu le jour grâce à des passionnés dont le but était « d’exploiter encore plus le reining au Luxembourg et d’organiser des compétitions ouvertes à tout le monde. On s’est dit que deux clubs, c’était toujours mieux qu’un seul! ». Les compétitions se déroulent ainsi exclusivement à Dudelange, puisque c’est le seul endroit du Grand-Duché qui puisse accueillir des événements de ce type. Et si le reining n’est pas encore aussi répandu au Luxembourg et en Europe que le saut, Win Baumert estime que le nombre de pratiquants est plutôt satisfaisant. Martine Weber, présidente de la commission western à la Fédération luxembourgeoise des sports équestres, estime à une vingtaine le nombre de participants aux différentes compétitions organisées au sein du pays.

Les caractéristiques de cette discipline sont nombreuses, et ce jusqu’aux plus petits détails ! « Déjà, il faut obligatoirement avoir son chapeau, au risque d’être disqualifié avant même d’avoir commencé. On peut ensuite ajouter des choses à notre équipement pour agrément tout ça », nous confie Win Baumert, qui détaille également les caractéristiques techniques de la pratique. « C’est la discipline du western la plus technique, et celle où il y a le plus d’action. Elle compte différentes manœuvres. Dans chaque épreuve, il y en a quatre qui ont été définies par NRHA USA. Il n’y a pas d’ordre établi, c’est aléatoire avant chaque départ. Une autre particularité de la discipline est qu’en reining, on ne fait quasiment rien avec les mains. Contrairement au saut, par exemple, où les cavaliers les utilisent beaucoup, l’optique du reining est de ne rien faire avec nos mains, mais tout avec nos jambes. » 

Et si la pratique a ses particularités, les chevaux aussi se différencient facilement de ceux de course ou de saut : « Contrairement aux chevaux de course, qui sont très fins et très rapides, les chevaux de western sont plus musclés, même s’ils sont aussi rapides! » analyse le président de la NRHA. Et si l’on a tendance à croire que certaines parties du corps sont plus sollicitées que d’autres et peuvent engendrer plus de blessures chez le cheval, ce n’est finalement pas forcément le cas. « Les chevaux ont des fers lisses qui sont faits pour cela. En plus, les glissés ne se font que sur des surfaces adaptées comme du sable. Et si on échauffe correctement son cheval et que l’on s’y prend bien, il n’y a pas plus de risque qu’ailleurs. »

Quoi qu’il en soit, le reining reste encore aujourd’hui la seule discipline de l’équitation western à être présente aux Jeux équestres mondiaux et reconnue par la Fédération d’équitation internationale (FEI). Elle n’est cependant pas à l’affiche des Jeux olympiques.

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